Moro-sphinx. Julie Estève

« Moro-sphinx  » ou comme retrouver l’équilibre quand on s’est brulé les ailes au feu incandescent du désenchantement.

Moro-SphinxVoilà un roman qui commence comme un véritable combat, celui de Lola contre elle-même, contre l’amour, le droit au bonheur, à son propre bonheur. On le comprend vite, son amour l’a quittée et bien qu’elle soit encore très jeune, depuis sa vie est désespérément vide. Pour se venger, et pour la remplir, elle baise à tout va, et collectionne un ongle de chacune de ses proies d’une heure, d’un instant, d’une jouissance – rarement la sienne d’ailleurs – juste la leur. Comme si elle se refusait à vivre et à aimer de nouveau, comme si s’infliger ces blessures pouvait anéantir celle si profonde qui la détruit. Elle arpente la ville avec des airs de prostituée, sur des talons aiguille qu’elle fait claquer pour être entendue, remarquée, désirée, pour attirer les hommes, comme la lumière attire les insectes, pour pouvoir les prendre et les jeter à son aise.

Jusqu’au jour où elle rencontre Dove et tombe amoureuse de ce séduisant beau gosse en baskets blanches. Mais rapidement la voilà meurtrie par l’absence, exigeante, possessive, exclusive. Saura-t-elle sortir de cette impasse qu’est devenue sa vie, dévastée par un immense chagrin, depuis la perte de sa mère quand elle était enfant, l’alcoolisme de ce père qui ne sait pas dire je t’aime, puis la rupture insupportable avec son grand amour de jeunesse.

Intéressant voyage que ce roman, qui commence comme une farce, avec cette jeune femme qui ne cherche que l’amour physique rapide, celui qui passe sans faire de mal aux sentiments, celui qu’on arrache, qu’on donne, qu’on offre dans la rage et le désespoir, pour le plaisir d’un instant, court, insignifiant et sale comme une raclure d’ongle. Et roman qui finit dans la profondeur des sentiments et de la solitude, le tout porté par une superbe écriture. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire, au départ peu crédible à mon goût, puis je me suis laissée prendre par la magie des mots, par la force de la souffrance puis de l’abandon, et qui sait, par une forme de rédemption.

les 68 premieres fois DomiClire


Catalogue éditeur : Stock

Lola est une trentenaire parisienne, comme les autres. Enfin pas tout à fait. Jamais la phrase dite par Charles Denner dans L’homme qui aimait les femmes de François Truffaut n’a été si bien appliquée : les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le monde en tous sens. Lola arpente la ville, amazone, chaque fois que son envie devient plus forte que la raison, l’homme succombe, chasseur devenant proie, même le plus repoussant. À la fin de l’acte, clac, elle lui coupe un ongle. Lola, c’est M la maudite, aux pulsions guerrières. Elle semble sortie d’un manga, bouche rouge et grands yeux. Jusqu’à ce que Lola tombe amoureuse. Mais est-elle vraiment faite pour l’amour ? Et si la passion, c’était la fin du rêve ?

Collection : La Bleue / Parution : 20/04/2016 / 184 pages / Format : 134 x 215 mm / EAN : 9782234080959 / Prix : 18.00 €

Au nom du foot. Jean-Claude Darmon

 

Alors que l’Euro 2016 nous a donné des envies de foot… ou pas ! « Au nom du foot » de Jean-Claude Darmon est une belle parenthèse pour les lecteurs, aficionados… ou pas !

Jean-Claude Darmon raconte sa vie, du petit rapatrié d’Algérie qu’il était à 5 ans à la création de Sportfive première entreprise au monde dans la gestion des droits sportifs. Il est fier de son parcours d’autodidacte, et il a raison de l’être.

Darmon imagine, bien avant les autres en France, des formes de publicité et sponsoring sportifs qu’il réussit à vendre et développer au profit du sport, du foot en particulier. Il rencontre toutes les personnalités de ce sport et sait parfaitement nous les croquer au travers de ses propres expériences.

Darmon souligne tout le respect et l’amitié qu’il a vis-à-vis de la plupart des dirigeants sportifs et chefs d’entreprise qu’il a croisés. Mais tout le monde n’est pas beau et gentil dans ce livre, Bernard Tapie n’a droit qu’à quelques lignes sur la fin de sa carrière à l’OM ponctuée d’une condamnation et Platini dirigeant n’y est pas non plus présenté sous son meilleur jour, sans parler du fils de Khadafi.

Ce n’est pas un livre sur le foot, mais un livre sur l’argent du foot, Darmon comprend que le sport est un business et qu’il faut savoir le faire grossir. On y découvre toutes les arcanes des négociations tarifaires sur les droits TV et autres ventes d’espaces publicitaires.

Travail, honnêteté, amitié, fidélité semblent être les devises du personnage, la famille n’a pas le beau rôle dans ce livre, les épouses ou compagnes n’y passent que pour la figuration ou pour ponctuer les chapitres.

C’est un livre bien écrit, vif et concis. On ne s’ennuie jamais. Le personnage devient attachant au fil des pages et finit même par rattraper l’actualité du foot international.

C’est assurément un bon bouquin pour cet été, plutôt destiné à un public masculin même si l’auteur cherche toujours à expliquer le contexte.


Catalogue éditeur : Fayard

Ce passionné de foot a tout vu du football et de ses coulisses. Pendant près d’un demi-siècle, Jean-Claude Darmon a promené sa haute silhouette sur tous les terrains. Il a foulé le gazon des clubs les plus emblématiques, fréquenté les plus grands joueurs du monde, traîné dans les vestiaires les plus prestigieux, côtoyé les dirigeants les plus influents. Il a humé le parfum du dopage, reniflé l’odeur de la corruption dans les couloirs de la FIFA, vendu le Paris Saint-Germain à Canal Plus. Il a résisté aux intimidations du patron d’Adidas, séduit Jean-Luc Lagardère et récolté, au passage, quelques solides inimitiés.
Pionnier de la publicité dans les stades et sur les maillots des joueurs, inventeur des animations commerciales en tribune, il s’est révélé un négociateur intraitable face aux patrons des grandes chaînes de télé. En imposant le versement de droits de retransmission, il a fait passer le football de l’ère du patronage laïque à celle du business mondialisé. lire la suite

EAN : 9782213699172 /EAN numérique : 9782213699455 / Témoignages/Doc/Actu
Parution : 04/05/2016 /304pages /Format : 150 x 235 mm /Prix imprimé : 18.00 €

Caillebotte, peintre et jardinier. Giverny, musée des impressionnismes

A Giverny, village de l’Eure cher au cœur de Claude Monet, on visite la maison de l’artiste mais également le très joli musée des impressionnismes. Là, jusqu’au 3 juillet, on pouvait voir une belle exposition consacrée à Gustave Caillebotte, peintre et jardinier.

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L’exposition est réalisée en collaboration avec le superbe musée Thyssen-Bornemisza de Madrid, moins connu que la Prado ou Reina Sofia, mais qui recèle de véritables trésors.

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Né en 1848 à Paris, Caillebotte est connu pour ses évocations des quartiers haussmanniens de la ville capitale, mais surtout pour celles de son domaine familial à Yerres, ou du Petit-Gennevilliers, à Argenteuil. Peintre majeur du groupe impressionniste, passionné d’horticulture comme Claude Monet, il consacre une grande partie de son œuvre à l’évocation des jardins.

Le Paris d’Haussmann

A Yerres

Nature et jardins

D’Argenteuil à la Normandie, Petit-Gennevilliers et ailleurs…

En ressortant des musées, se régaler avec les fleurs que l’ont admire à profusion dans les jardins

Depuis le 14 juillet, et jusqu’au 6 novembre, le musée des impressionnismes propose l’exposition « Sorolla, un peintre espagnol à Paris ».

Amadeo de Souza-Cardoso. Grand Palais

Le Grand Palais présente une belle exposition de ce peintre portugais méconnu, Amadeo de Souza-Cardoso. Dépêchez-vous il ne reste que quelques jours ! (À voir jusqu’au 18 juillet 2016)

DomiCLire_amadeo_EXPODeux-cent cinquante œuvres d’Amadeo et de ses amis proches, Modigliani, Brancusi ou encore le couple Delaunay, sont rassemblées dans cette exposition, première grande rétrospective consacrée à cet artiste depuis 1958. Né en 1887 et mort en 1918, cet artiste aux nombreuses facettes a pratiqué une peinture aux influences multiples.

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Amadeo de Souza-Cardoso a commencé par des études de droit, mais son esprit artiste le conduit à l’école d’architecture de Paris, à Montparnasse, lieu de rencontre et de créativité des artistes de son temps. Entouré de ces artistes aux influences diverses, impressionnistes, fauves, cubistes et futuristes, tous les artistes les plus avant-gardistes du début du XXème siècle, il pique de ci de là pour créer des formes, des couleurs, des compositions, un style vraiment à lui.

Dessins

Inspiration africaine

Inspiration asiatique

Cubisme à sa façon, colorée

Paysages, Pays Basque…

J’ai été totalement charmée par des couleurs de toute beauté, des paysages au charme fou, des visages africains à la modernité incroyable, une vivacité et une modernité dans les couleurs et dans les formes. Amadeo de Souza-Cardoso a une inventivité dans le style, même quand il reprend l’esprit des cubistes, il l’explore autrement, avec d’avantage d’intensité dans les couleurs et les formes. Cette exposition est un véritable régal pour les yeux, un peintre assurément à voir ou à découvrir !

20 Avril 2016 – 18 Juillet 2016  Grand Palais, Galeries nationales

Envoyée spéciale. Jean Echenoz

Quand Jean Echenoz nous balade et nous prend à partie de la bonne blague qu’il vient de publier de cette écriture toujours aussi magistrale…

Le général Bourgeaud, soixante-huit ans, est sur le déclin. Largement inutile et placardisé, il cherche à redorer son blason. Et n’a pas de meilleure idée que de chercher une parfaite inconnue à envoyer espionner en Corée du Nord, rien de moins.
Constance est mariée, et Constance … a de la constance dans l’ennui au quotidien. Son mari est un artiste largement sur le déclin. Enlevée en pleine rue, elle va passer quelques mois isolée mais très bien traitée dans la Creuse. Là, dans une ferme, puis au sommet d’une éolienne, elle passera de longues heures en compagnie de ses geôliers compatissants et d’une encyclopédie qu’elle lira de A à Z, rien de moins !

Le décor est planté, les protagonistes y sont multiples, obéissants et le plus souvent stupides, au passé glauque d’ancien taulard ou plus brillant d’ex-vedette, homme de main stupide ou avocat véreux, assistante en mal d’amour ou coiffeuse un brin fleur bleue. Parodie de roman d’espionnage, notre envoyée spéciale, futile et inutile, tire son épingle du jeu, dans une deuxième partie qui se déroule dans une Corée du Nord totalement loufoque, ce pays prison duquel nul ne s’échappe et dont on ne peut qu’applaudir l’incroyable description de la DMZ, à vous d’aller la lire !

Et tout au long du roman, une voix off, en quelque sorte narrateur humoristique et réalisateur du film (ou du « nanar » !) auquel nous assistons, prend le lecteur à partie. Expliquant, dévoilant, des situations, un passé, des noms, des relations, ou ne nous expliquant pas d’ailleurs, s’il ne le juge pas indispensable à notre compréhension du récit global, étonnant, non ? Du complexe de Stockholm à celui de la Creuse, il fallait oser et Jean Echenoz a osé ! De la caserne Mortier à la Corée de Kim Jong-un, ce digne descendant d’une dynastie de dictateurs qui officie sur les traces de son père Kim Jong-il et de son grand-père Kim Il-sung, du Trocadéro à la Creuse, l’auteur nous ballade, le narrateur s’amuse, et le lecteur soit s’emballe pour ce récit tellement décalé, soit se lasse de tant d’humour à plat. C’est mon cas, même si je reconnais une grande qualité à l’écriture, je me suis ennuyée. J’ai reposé plusieurs fois ce livre (pour en lire de nombreux autres entre temps) et finalement je l’ai terminé sans vraiment de plaisir… Je suis sans doute passée à côté de cet OSS 117 à la mode Brice de Nice qui tient autant des branquignols que des pieds nickelés, mais qui est porté par une écriture toujours aussi complexe, architecturée et soignée.

Catalogue éditeur : Les éditions de Minuit

Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s’occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l’empêcher d’accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n’est pas toujours très bien organisé.
2016 / 320 p. / ISBN : 9782707329226 / 18.00 €

A la place de l’autre. Guy Rechenmann

Dans « A la place de l’autre » Guy Rechenmann nous entraine dans les méandres de la pensée de son flic fétiche Anselme Viloc, le dénicheur de grain de sable.

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Autant le dire, un petit moment d’adaptation m’a été nécessaire pour comprendre pourquoi ce « flic de papier » travaille à l’instinct et à l’ancienne sur des affaires que personne à part lui n’a flairé comme étant potentiellement à creuser. C’est tout simple : Anselme Viloc est inspecteur dans la région du bassin d’Arcachon, mais dans les années 90 !
Alors qu’il fait son jogging sur la pointe du Cap Ferret, Anselme Viloc croise une femme assise devant un blockhaus. Elle est prostrée, en catatonie depuis des heures apparemment. Et comme Viloc marche à l’instinct, il s’en inquiète. A juste titre d’ailleurs, puisqu’il est impossible de savoir qui elle est, de la faire parler, d’échanger quoi que ce soit de « raisonnable » avec elle. Photos dans les journaux, enquête, investigation classique, rien n’y fait et sans l’obstination de Viloc, l’affaire aurait sans doute été classée ou confiée à un autre service.

Nous voilà emportés dans un polar assez déroutant au départ, car il se passe 30 ans en arrière. Là, point de téléphone portable, d’ordinateur ou de geek pour trouver en quelques clics des solutions improbables. Nous sommes face à un bon vieux flic, enfin, vieux pas tant que ça quand même, qui travaille avec une équipe finalement peu visible, accompagné dans ses réflexions par Lily, une gamine affutée et très sensée, et aidé par Léonard un dessinateur singulier et terriblement intéressant. Mais surtout Anselme se guide à l’instinct, il a du caractère et sait être peu respectueux de la hiérarchie quand il sent qu’il est sur la bonne voie. Le commissaire n’apprécie pas trop ce type d’enquête, sans mort, ni cadavre et lui laisse peu de temps pour la résoudre. Finalement, de péripétie en péripétie, puis de cadavre en incendie, Viloc soulève un lièvre bien plus gros que ce qu’il n’y parait au départ. Il creuse dans le passé des protagonistes et fait émerger quelques relents nauséabonds de la grande Histoire. J’aurai d’ailleurs aimé un peu plus de lignes sur cet épisode et sur la résolution de cette énigme particulièrement bien fouillée. Viloc nous entraine dans la réalité et les à côté de la seconde guerre mondiale, plonge dans la vengeance, la manipulation, et va bien plus loin dans la psychologie humaine que ce qu’on y voit de prime abord.
Dans ce roman, il n’y a pas profusion de sang ou de violence, ce qui prouve que pour tenir son lecteur ce n’est pas forcément indispensable. De longues digressions nous entrainent dans les pensées et les souvenirs d’Anselme, dans sa région, ses enquêtes précédentes (opus néanmoins compréhensible sans avoir lu les précédents) avant de dévoiler le mystère qui fera comprendre au lecteur toute la puissance de son titre « A la place de l’autre ». Atypique, un peu flâneur, poète et en apparence rêveur, Viloc est certainement un flic à connaitre et à suivre !

💙💙💙

Petite promenade du côté du Cap Ferret …


Catalogue éditeur : Vents Salés

Il s’agit de la troisième enquête d’Anselme Viloc, un flic atypique et obstiné. Après Flic de Papier et Fausse Note, il revisite le genre policier d’une façon nouvelle et inattendue grâce au même personnage.
Guy Rechenmann écrit ses romans au Cap-Ferret.

Un jour de septembre, 6 h 45. La pointe du Cap-Ferret est déserte. Les touristes ont décampé et les rares sédentaires ne se risquent pas si tôt face à un océan d’humeur changeante. Alors que fait là cette silhouette immobile perdue au milieu des blockhaus ? Qu’attend-elle, cette jeune femme ?
Cela m’interpelle, moi, Anselme Viloc, le « flic de papier ». En règle générale je fuis les enquêtes ordinaires, j’ai le don de dénicher le grain de sable qui grippe les belles mécaniques assassines. Je ne lâche aucune affaire !
La guerre et les bâtisseurs du mur de l’Atlantique, un enfant et un chat, autant d’indices à prendre en compte.
De Bouliac à la Chalosse, d’Arcachon àAndernos, Marie, Clémence, Marina… trois générations d’une même famille. Noyées dans la folie…

Collection Noire  Couverture souple – 288 pages – Format : 21×15 cm

Branques. Alexandra Fritz

« Je ne crains personne, je ne crains qu’une chose, c’est que la vie reparte sans que je trouve la force de me tuer à nouveau. »

Domi_C_Lire_branques_alexandra_fritz_grasset_68premiersromans.jpegChez les « Branques » d’Alexandra Fritz, il y a Jeanne, il y a So-Called-Isis, Tête d’ail et Frisco. Adolescente qui se rêve future écrivaine, mère de famille obèse et disjonctée, beau gosse un peu dealer sur les bords, ou obsédé sexuel, ils ont tous des profils qui, s’ils étaient « raisonnables », ne les auraient pas empêchés de rester dans la société. C’est l’exagération des comportements qui entraine une mise à l’écart, à l’abri, pour de courts ou long séjours, le temps de se reconstruire, ou éternellement.

Tous se retrouvent, au hasard de leurs dérives psychiatriques, dans le même hôpital, dans les mêmes couloirs, les mêmes salles communes, mais chacun est perdu dans sa propre histoire, dans ses seuls délires, dans son univers parallèle au monde dit normal.

Quelques questions émergent de ces pages. Comment bascule-t-on dans cet univers-là, celui des «  fous », des malades ? Qu’ils soient solitaires ou amoureux, dérangés, plus ou moins jeunes ou plus ou moins perdus, certains vont réussir à sortir de cet enfermement. Même si justement cet enfermement supposé protecteur doit permettre aux « Branques » de se reconstruire dans une certaine normalité acceptable. Enfin, pas tous peut-être… Sont-ils réellement aidés, compris, par le milieu médical, par les familles quand elles ne les ont pas abandonnés, par les autres, par tous ceux qui sont dehors et dont le comportement est conforme aux normes admises par la société dans laquelle ils évoluent.

Le sujet me paraissait intéressant, mais pourtant j’ai eu énormément de mal à rentrer dans ce livre et j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour le terminer ! Peut-être est-il trop décousu, à l’image de ces esprits déséquilibrés qui sont au fond avant tout différents ? C’est un roman perturbant  malgré tout, car quelle est la règle la plus adaptée aux soins indispensables à ce type de maladies ? Quelle est la formule, médicaments, psychotropes, enfermement, solitude forcée, discussions, échange, écriture, difficile à dire.

💙💙💙


Catalogue éditeur : Grasset

Voici la chronique de deux filles et deux garçons internés dans un hôpital psychiatrique. Jeanne, qui y tient son journal, tente de comprendre son basculement dans « l’anormal » et de disséquer à vif les raisons de son amputation de liberté. Rageuse, pugnace, elle a pour compagnons de « branquerie », comme elle dit, Tête d’Ail, Isis et Frisco. L’un obsédé sexuel, l’autre pédante philosophe, tous transpercés par le désir amoureux autant que par la solitude, par des idéaux de justice comme par  des pulsions suicidaires. Lire la suite

Parution : 09/03/2016 / Pages : 160 / Format : 141 x 205 mm / Prix : 17.00 € / EAN : 9782246861652