Rencontre avec Danièle Festy pour « Mes 15 huiles essentielles » et « Ma Bible des huiles essentielles »

Domi_C_Lire_daniele_festy_8A l’invitation des éditions Le Duc.s et de pocket, j’ai eu le plaisir de rencontrer Danièle Festy  lors de la présentation du livre Mes 15 huiles essentielles édité par Pocket et à l’occasion de la réédition en série limitée et numérotée de Ma Bible des huiles essentielles par Le Duc.s. Car la première parution de ce précieux livre a 10 ans et il n’a pas pris une ride, bien au contraire.

Domi_C_Lire_daniele_festy_6Danièle Festy est ex pharmacien d’officine. Spécialiste en alimentation, phytothérapie, aromathérapie. Elle propose des consultations, rencontre ses lecteurs et continue à rédiger des ouvrages pratiques de santé destinés au grand public. Ses livres sont publiés chez Leduc.s éditionsOn peut également suivre tous ses conseils sur son blog.

Pourtant je suis néophyte en matière d’huiles essentielles, puisque je n’en utilise qu’en diffusion dans la maison de façon assez addictive d’ailleurs. De fait, l’aromathérapie est quelque chose de facile à utiliser, que l’on peut utiliser au quotidien et qui s’adresse à tout le monde. Pour ne pas se tromper, il faut donc suivre les conseils des spécialistes et acheter des produits de qualité. J’imagine pourtant que je me pose les questions que chacun peut se poser dans ces cas là : quel livre consulter, comment utiliser les huiles essentielles, et à qui sont elles conseillées ? Pour le site lecteurs.com, j’ai posé quelques questions à Danièle Festy, dont voici quelques extraits :

Comment êtes-vous venue à la médecine par les plantes, vous qui êtes au départ pharmacien ? Quel est votre parcours ? Une fois installée dans ma première pharmacie, j’ai très vite réalisé que la médecine et la pharmacie allopathiques étaient tout à fait insuffisantes. Elles traitent en urgence les maux, de manière identique pour tout le monde et sans s’occuper du terrain de chacun, des causes profondes des pathologies et entraînant souvent des effets secondaires fort désagréables. Et puis les circonstances ont fait que j’ai rencontré de nombreux papes de l’aromathérapie et de la phyto (Drs Valnet, Lapraz, Duraffour, Belaiche…) puis des professionnels passionnés et enseignant l’aromathérapie  (Dominique Baudoux) et voilà, je me suis orientée à fond vers ces thérapies tellement plus riches, plus personnalisées, plus fines.

Domi_C_Lire_daniele_festy_5Si vous ne deviez en choisir qu’une, laquelle préconiseriez-vous ? Sans doute celle de lavande vraie pour ses multiples propriétés cutanés et nerveuses et son extrêmement bonne tolérance.
Par quel livre commencer  pour débuter ? et plus spécialement pour les enfants ? Peut-être par Je ne sais pas utiliser les huiles essentielles et Je ne sais pas utiliser les huiles essentielles spécial enfants et Soigner ses enfants avec les huiles essentielles.
Quand on lit des conseils et qu’il y en a plusieurs indiqués pour un même problème, comment choisir la bonne formule ? On essaye la plus simple, si elle donne les résultats escomptés on s’en contente, sinon on teste la suivante. Et on finit par choisir celle qui convient le mieux au point de vue efficacité mais aussi celle que l’on préfère question fragrance. On doit toujours être en empathie avec nos huiles essentielles.

Nous avons été reçus dans un lieu vraiment très agréable Peonies. 81 Rue du Faubourg Saint-Denis. Entourés de fleurs et dans une belle atmosphère de sérénité, chacun est parti avec un livre, quelques fleurs, et des projets pour un meilleur équilibre de vie.

 

Lagom, le juste équilibre. Niki Brantmark

Merci Harper Collins avec « Lagom ou le bienêtre à portée de tous »  de Niki Brantmark nous avons des clés pour tout ranger dans la maison… .

Domi_C_Lire_lagom_1Écrit par une londonienne installée en Suède avec sa famille depuis plus de dix ans, voilà un livre d’astuces, d’idées, de conseils qui nous fait changer notre façon de voir ces suédois qui ont envahi nos intérieurs avec leurs Ikea et krisprolls and co. Mais Lagom, le juste équilibre, c’est manifestement plutôt un art de vivre, que ce soit en famille, avec les enfants, c’est toujours proche de la nature et dans une simplicité apaisante et rassurante, cela semble être de façon plutôt innée chez les suédois.

Alors si on s’y mettait, ça nous ferait quel effet ?
Ouvrir ce livre est déjà un instant de sérénité, le graphisme de la couverture est simple et chaleureux, et simplement tourner les pages appelle au bien-être ! si si ! Car en fait, cette approche-là, il faut l’adapter et y prendre ce que l‘on veut, la vivre à sa façon, elle devient à la fois commune à tous et différentes chez chacun. Une bel art de vivre non ? une façon aussi d’apprécier chaque chose qui vous arrive, chaque instant, ce que la vie nous apporte, et d’en profiter pleinement au lieu de courir après toujours plus. Et ça, c’est quand même tellement évident qu’on se demande pourquoi on ne le met pas en pratique tous les jours.

Ce livre fourmille d’idées pratiques, sur le rangement, le vide à faire chez soi (mais non, pas forcément autour de soi, enfin pas encore…). De bonnes idées que j’aurai bien besoin d’appliquer, moi qui collectionne ou conserve tant de choses inutiles, pas vous ? Car on garde, au cas où, ça peut resservir, un jour, aux copains, aux enfants, au suivant.. ou jamais en fait. Et les placards, les pièces, débordent car ils ne sont pas extensibles.

Alors on aime, ces idées qui nous font réfléchir autrement. Cet art de vivre, que l’on peut voir, et mettre en pratique dans sa vie, puis en famille et autour de soi, des idées, des exercices, des conseils en cinq leçons, c’est court, simple et facile à mettre en pratique…aucune prise de tête, mais juste une envie de bien faire, de mieux-être.

Ensuite, il y a tout le côté pratique des exercices à faire en famille, avec les enfants, ou seul, pour utiliser ce que la nature nous apporte, pour capitaliser sur ce qu’on a déjà chez soi, pour ne pas perdre ni gaspiller.. cuisine, décoration, rangement.

Vous l’aurez compris, c’est un livre à poser là où vous aurez envie de l’ouvrir et de le consulter régulièrement, pour y piocher des idées, vous rassurer sur une action que vous avez prévu de faire, pour en feuilleter quelques pages en vous relaxant. A ne surtout pas ranger au fond d’une armoire normande ou dans un endroit où vous ne pourriez pas le retrouver rapidement, ce serait dommage !

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Quelques photos du lancement du livre en présence de Niki Brantmark dans la très jolie boutique NorDik rue Charlot dans le marais.


Catalogue éditeur : Harper Collins

Dans ce très joli livre, Niki Brantmark dévoile les secrets du lagom, cette philosophie suédoise qui signifie littéralement « juste ce qu’il faut ». S’inscrivant dans la tendance « slow » : slow food, slow fashion, slow design… se trouve en son cœur l’idée que l’on peut trouver l’équilibre, la juste mesure dans sa vie, sans faire des changements radicaux, et en sachant apprécier ce que l’on a déjà sans pour autant se priver.
Introduire le lagom dans son mode de vie signifie par exemple apprendre à désencombrer sa maison, à acheter « conscient », à s’octroyer un jour de… [suite]

 

Nos Richesses. Kaouther Adimi

Et si « Nos richesses » communes étaient celles de l’esprit, de l’amitié, de la culture ? Le roman de Kaouther Adimi, est une belle évocation d’un homme, Edmond Charlot, et d’une librairie unique en son genre à Alger, librairie que l’on peut toujours découvrir aujourd’hui.

Domi_C_Lire_kaouther_adimi_nos_richessesL’histoire se déroule des années 30 à aujourd’hui. Le lecteur plonge dans trois récits en parallèle. Celui de la vie d’Edmond Charlot, qui a créé le 3 novembre 1936  au 2 bis de la rue Charras  (devenue Hamani) à Alger, la librairie « Les Vraies richesses ». Le nom de la librairie est choisi en hommage au roman de Giono qui vient alors de paraître. Puis son journal, qui raconte les étapes importantes de sa vie, enfin celui de Ryad, jeune ingénieur venu en stage pour vider la librairie de son fonds, pour préparer les lieux mythiques à devenir la boutique d’un marchand de beignets, bien plus lucrative que le livre, opposition entre les nourritures terrestres et les autres, celles de l’esprit, peut-être ?

Charlot est né pour être éditeur. Il va commencer par éditer des inconnus. Il a tout juste vingt ans, lorsqu’il édite  « Révolte dans les Asturies », et un tout jeune homme débutant, Albert Camus. Il faut dire qu’il avait rencontré la déjà fameuse Adrienne Monnier, dans sa libraire parisienne, et avait été convaincu. Dire aussi que son père travaillé pour Hachette, les livres étaient présents dans son univers, et son grand-père lui avait offert  « Croix de Bois » de Dorgelès, dédicacé par l’auteur, il y a de quoi vous faire aimer l’objet littéraire ! Pourtant à cette époque, Edmond Charlot ne sait pas encore que sa vie entière sera tournée vers la littérature, qu’il deviendra libraire, mais aussi découvreur de talents, éditeur, inventeur génial aussi, car c’est lui qui créé la quatrième de couverture, les rabats, et pense à mettre un résumé et une présentation de l’auteur. Cette passion dévorante le mènera à Paris, où il crée une seconde librairie en pleine tourmente, à une époque où le papier et l’encre sont des denrées aussi rares que l’alimentation pour qui ne collabore pas, ou qui deviennent aussi des biens impossibles à trouver si l’on est nouveau sur le marché du livre après-guerre. Il connaitra l’enthousiasme de la création, mais aussi les déceptions, les aléas, les revers de fortune, lui qui n’en eut jamais beaucoup en fin de compte. Et surtout ces revers plus difficiles à admettre, ceux des amis avec qui il travaille ou qu’il édite, mais qui le trahissent ou partent vers d’autres éditeurs, Gallimard par exemple, quand Les Richesses ne peuvent plus leurs payer droits d’auteurs ou publications.

A Alger aujourd’hui, il y a toujours un vieil homme qui se tient sur le trottoir d’en face, tellement étrange avec son drap blanc sur les épaules. C’est le vieil Abdallah, celui qui a tenu sa vie durant les registres de la librairie, qui a une relation fusionnelle ave les livres, lui qui ne savait même pas lire, et n’était d’ailleurs même pas attiré par les livres, mais qui avait si bien compris leur importance dans la vie de chacun, dans l’accomplissement des rêves, dans le moyen de dire les choses.

On découvre dans ce roman à la fois la passion d’Edmond Charlot pour le livre, et tout un univers, celui du monde du livre, libraire indépendant, éditeur, diffuseur, dénicheur de talent. Mais également la période de la colonisation, puis les affres de la seconde guerre mondiale et de la guerre d’Algérie en trame de fond parfois si dramatique de cette vie qui défile devant nous.

L’écriture est à la fois assurée et lumineuse, mêlant le réel à la liberté de l’écrivain qui réinvente les vides, recrée les dialogues, fait revivre ses personnages, Kaouther Adimi réussi le tour de force de nous entrainer dans les pas d’Edmond Charlot, de nous faire lire son journal imaginaire, et marcher à ses côtés pendant toutes cette période foisonnante de créativité, d’amitié, et parfois aussi de tristesse. Mais le sentiment qui reste après cette lecture est indiscutablement celui d’une magnifique rencontre.

 

Quel bonheur de rencontrer Kaouther Adimi lors de la soirée avec lecteurs.com, sa présence lumineuse et ses mots pour parler de son roman, de l’Algérie de son grand-père, mais aussi de l’Algérie de toujours, comme un plaisir de lecture démultiplié ! A noter, le roman de Kaouther Adimi est arrivé en tête du palmarès des Explorateurs de la rentrée littéraire sur lecteurs.com

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Catalogue éditeur : Seuil

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Le Paraïs, la maison de Jean Giono dans la Montée des Vraies richesses à Manosque

En 1935, Edmond Charlot a vingt ans et il rentre à Alger avec une seule idée en tête, prendre exemple sur Adrienne Monnier et sa librairie parisienne. Charlot le sait, sa vocation est d’accoucher, de choisir de jeunes écrivains de la Méditerranée, sans distinction de langue ou de religion. Placée sous l’égide de Giono, sa minuscule librairie est baptisée Les Vraies Richesses. Et pour inaugurer son catalogue, il publie le premier texte d’un inconnu : Albert Camus. Charlot exulte, ignorant encore que vouer sa vie aux livres, c’est aussi la sacrifier aux aléas de l’infortune. Et à ceux de l’Histoire. Car la révolte gronde en Algérie en cette veille de Seconde Guerre mondiale. Lire la suite…

Date de parution 17/08/2017 / 17.00 € TTC / 224 pages / EAN 9782021373806

Une maison dans les buissons de Akiko Miyakoshi

« Une maison dans les buissons » de Akiko Miyakoshi un album pour les plus de 4 ans aux éditions Syros

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On est séduit par le charme du graphisme de Akiko Miyakoshi dans ce joli livre pour enfants à partir de 4 ans, « Une maison dans les buissons » publié chez Syros. Elle y décrit en quelques pages l’enfance, l’amitié, un déménagement et les craintes ou les surprises que cela entraine, mais aussi le plaisir de la nouveauté, la découverte. Autant de sentiments, impressions,  craintes qui sont soulignés en peu de mots par un joli graphisme tout en émotions.
Un album à conseiller ou à lire à tous les enfants, et qui va plaire à tous ceux qui sont friands des beaux dessins originaux.

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De cette auteure lire également l’album publié chez Syros : Quand il fait nuit.

Catalogue éditeur : Syros

Après le succès de « Un goûter en forêt » et de « Quand il fait nuit » (Bologna Ragazzi Award), un magnifique nouvel album d’Akiko Miyakoshi.

Aujourd’hui, Sakko-Chan emménage dans sa nouvelle maison. Elle sait que dans la maison voisine vit une fille de son âge. Mais ses parents reportent à plus tard la visite de courtoisie. Pendant qu’ils déballent les cartons, Sakko-Chan tente une première approche. Personne… Pour patienter, elle explore le champ qui sépare les deux maisons et tombe bientôt sur des buissons dont les feuilles forment une sorte de toit. A l’intérieur, elle trouve un petit panier et avec un set de mouchoirs fleuris…

Date de parution  :  12/10/2017 / Dès 4 ans / ISBN : 9782748524680 / 180 x 257 cm / 40 pages

Le loup en slip se les gèle méchamment. Mayana Itoiz, Wilfrid Lupano & Paul Cauet

On aime cette BD qui nous parle du loup, qui en parle aux petits, mais qui est tellement utile aussi pour les plus grands ! à consommer sans modération.

Domi_C_Lire_le_loup_en_slip_2Vous aussi vous avez lu Le loup en slip ? Alors vous savez déjà que depuis que la chouette lui a tricoté un chouette slip, il ne se les gèle plus, les fesses ! Du coup, il n’est plus aussi terrifiant qu’avant et il ne fait plus peur aux habitants du  village dans la forêt. Alors depuis que chacun peut vaquer à ses activités, certains ont prospéré bien plus que d’autres, et leurs affaires florissantes ont quelque peu envahi le territoire.

Mais voilà l’hiver qui se pointe, et il fait froid, très froid même.
Mais voilà aussi le loup qui se pointe au village, et il le dit et le répète, « On se les gèle ici ! ». Alors chacun d’avoir à nouveau peur, car lorsqu’il a froid, le regard du loup devient terrible et il fait très peur… et s’il se mettait à les manger tous ? On lui envoie des émissaires pour tenter de l’amadouer, mais ils ne reviennent pas, où sont-ils passés ?

C’est ce que vous allez découvrir, pour le régal de tous. Car la morale de l’histoire est une belle morale pour les petits autant que pour les grands… protéger les faibles, ce n’est pas seulement l’affaire de certains, mais bien plutôt l’affaire de tous.

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Catalogue éditeur : Dargaud

L’hiver arrive, il neige, il fait froid… Grognon, le loup répète sans cesse qu' »on se les gèle » ! Mais que peut-il donc bien se geler, lui qui est toujours en slip ? Les habitants de la forêt vont vite devoir le découvrir s’ils ne veulent pas que leur compagnon redevienne le grand méchant loup qui les terrorisait autrefois !

Dessinateur : Mayana Itoïz / Scénariste : Wilfrid Lupano / Coloriste : Mayana Itoïz

/ Auteur : Paul Cauuet  / 40 pages / Format : 225×298 / EAN : 9782505070405

 

Visiteurs de Versailles, exposition au Château de Versailles

Le château de Versailles est l’un des sites les plus visités au monde. Plus de sept millions de visiteurs par an. En découvrant cette exposition, nous devenons à notre tour l’un des « Visiteurs de Versailles » !

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Versailles, l’un des sites les plus visités, et ce depuis toujours ! Car dès le règne de Louis XIV les visiteurs ont été acceptés et accueillis au château. Il était même organisé des moments précis afin que tous puissent voir le roi, au lever, à la messe, en promenade, etc. Qu’ils soient ambassadeurs ou princes, étrangers ou français, voyageurs ou voisins, artistes ou philosophes, savants ou espions, visiteurs d’un jour ou voyageurs du « Grand Tour », tous pouvaient venir à la cour. Cette cour qui, contrairement à la pratique de certains autres pays, était ouverte… Cet espace, à la fois propriété royale et espace public, était la scène de ce théâtre quotidien joué par le Roi pour la cour et pour ses sujets.

Qu’ils soient venus là pour quémander, se plier au bon vouloir du Roi ou en visite officielle, de nombreux visiteurs ont laissé des traces de leur visite. Cadeau royaux ou diplomatiques, lettres, tableaux, objets, journaux, témoignent de leurs passages. Venus de Stockholm ou des États Unis, de la BnF ou de Londres, l’exposition rassemble plus de trois cents objets, tableaux, bronzes, portraits ou même vêtements, j’ai par exemple aimé cet habit brodé de Mr de Fersen, tabatières somptueuses, poire à poudre ou carquois, venus de Sèvres ou de Londres, de Mysore  ou de Siam, des Pays-Bas (dont une étonnante boite à médailles..) ou de Turquie, autant de façon de revoir le château à travers les yeux de ces visiteurs qui nous font remonter le temps.

 

L’exposition Visiteurs de Versailles est présentée jusqu’au 25 février. Une belle occasion de revenir voir ce château somptueux et majestueux, de se promener dans le parc et de profiter du soleil de l’automne finissant.

Birthday Girl. Haruki Murakami

Une bel objet et le talent de conteur d’Haruki Murakami réunis dans cette nouvelle parution de « Birthday girl », à découvrir ou à offrir.

Domi_C_Lire_birthday_girl_haruki_murakamiPour ma première lecture de cet auteur dont on parle tant, je commence par une nouvelle « Birthday Girl » qui vient de paraitre chez Belfond, dans cette si jolie collection illustrée à la couverture cartonnée.

Le jour de son anniversaire, une jeune serveuse doit aller travailler, pour remplacer une collègue souffrante. Dans cet étrange restaurant, tous les jours à la même heure, le patron a un rituel immuable : apporter sur un chariot le même dîner au propriétaire du restaurant qui habite l’hôtel au-dessus.

Ce jour-là, il n’y a pas un mais deux malades, et la serveuse dont c’est l’anniversaire va aller à la rencontre de cet étrange vieillard qui lui demande de faire un vœu… Lequel ? Ce qui se passe ensuite, c’est ce qu’elle raconte et que je vous laisse découvrir en lisant à votre tour ce texte plutôt étrange Birthday Girl

Ici le texte de Murakami est mis en images par une artiste allemande, Kat Menschil. Dans une tonalité de rouge, rose, blanc, tout est dit en quelques traits savamment posés sur la feuille… Cela donne un charme fou à ce livre, cadeau idéal pour les fêtes, à ceux qui aiment l’auteur, les nouvelles, les surprises, et les beaux objets…  pour tous en fait !

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Catalogue éditeur : Belfond

Je ne vais pas vous offrir quelque chose de matériel. Mon cadeau n’aura rien à voir avec un objet de valeur. En fait, voilà ce que j’aimerais offrir à la merveilleuse fée que vous êtes, mademoiselle. Vous allez faire un vœu. Et je l’exaucerai. Quel qu’il soit. À condition que vous ayez un vœu à formuler.

Comme un songe éveillé, un de ces instants suspendus qui nous hantent encore, longtemps après, Haruki Murakami nous livre une nouvelle mélancolique, douce-amère, magnifiquement mise en image par la talentueuse illustratrice allemande Kat Menschik, pour mieux restituer l’univers hypnotique du maître.

Littérature étrangère / Traduit par Hélène MORITA / Parution le 09 novembre 2017 / 72 pages

Le sanglot de l’homme noir. Alain Mabanckou

Sous la forme d’une lettre à son fils, et comme en écho au « sanglot de l’homme blanc » de Pascal Bruckner, Alain Mabanckou signe avec « le sanglot de l’homme noir » un essai sur la définition de l’identité de l’homme noir.

DomiCLire_le_sanglot_de_l_homme_noirSuffit-il d’être noir pour être frère ? Il n’y a pas un homme ni une communauté noire, et c’est Alain Mabanckou qui nous le dit ici. Je découvre son écriture avec cet essai court, précis et très intéressant. L’auteur, congolais et français, citoyen du monde, vit en France et aux États Unis où il enseigne. C’est un homme que je trouve passionnant pour son engagement, ses activités artistiques et littéraires qui enchantent le public, pour son esprit novateur et son humanisme.

Dans cet essai, chaque chapitre porte le nom d’un roman ou d’un classique de la littérature. Alain Mabanckou y parle de négritude, évoquant Aimé Césaire mais pas seulement, d’intégration, de traite négrière, par les blancs, mais il dénonce aussi les crimes de la colonisation par les tribus noires d’Afrique subsaharienne, rejoignant là les écrits de Leonora Miano sur le sujet. Il nous parle découverte, intégration, égalité, identité nationale. Il nous questionne et nous explique ce ressentiment qui peut subvenir entre un afro américain et un noir d’Afrique, mais aussi les différences entre par exemple un noir des Antilles et un noir en situation irrégulière à Paris. Levant par là un certain nombre d’idées préconçues.

Il me fait penser aussi a Chimamanda Ngozi Adichie dont le personnage dans Americanah découvre qu’elle est noire en débarquant aux États Unis, car avant, elle était tout simplement une femme parmi d’autres, sa couleur ne la définissait pas. Alain Mabanckou parle couleur de peau mais souligne avant tout la beauté de la tolérance et de la communauté d’âmes, évoque humanité et solidarité, reconnaissance et accomplissement de soi. Il exprime l’amour de la langue française, la richesse de la littérature, les rêves qu’elle peut engendrer ou aider à accomplir.

C’est un très court texte, mais tellement dense, fait de mots pour comprendre, pour se poser des questions, pour aller vers l’autre. Un essai qui nous ouvre l’œil et l’esprit, à lire et relire.

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Lors de la rencontre avec Alain Mabanckou par lecteurs.com

 


Catalogue éditeur : Fayard, puis éditions Points, été 2017

Suffit-il d’être Noirs pour être frères ? Qu’ont en commun un Antillais, un Sénégalais et un Noir né à Paris, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d’être réduits ? Et la généalogie qu’ils se sont forgée, celle du malheur et de l’humiliation (esclavage, colonisation, immigration)… Dans cet essai, Alain Mabanckou refuse de définir l’identité noire par les larmes et le ressentiment.

Alain Mabanckou est essayiste, poète et romancier. En 2015, il a été professeur de création artistique au Collège de France. Il est notamment l’auteur de Petit Piment, Mémoires de Pointe-Noire et Le monde est mon langage.

6,5€ // 144 pages / Paru le 15/06/2017 / EAN : 9782757865118

Comme de longs échos. Elena Piacentini

Qui sont les monstres, ceux qui tuent et nous entrainent en apnée dans les noirceurs de l’âme ? C’est ce que le lecteur va entrevoir dans  « Comme de longs échos » le dernier roman d’Elena Piacentini paru chez Fleuve noir.

Domi_C_Lire_comme_de_longs_echosUne femme retrouvée morte par son mari, un enfant qui a disparu, il n’en faut pas d’avantage à l’équipe du chef Lazaret à la DIPJ de Lille pour suspecter en priorité le mari. Sombre histoire, car si Chloé, sa jeune épouse, est bel et bien morte, son fils de quelque mois a également disparu. Vincent Dussart clame son innocence malgré les indices qui pourtant l’accablent. Leur couple battait sérieusement de l’aile et Chloé lui avait demandé de prendre ses distances. Alors, est-ce la réaction d’un mari rejeté qui ne supporte pas l’idée d’une séparation ? Lorsque la vie d’un enfant est en jeu, les services de police mettent tout en œuvre pour démêler l’enquête le plus rapidement possible. Or là, aucun indice ne leur permet d’avancer.

A mille kilomètres et des années-lumière de là, Orsalhier, un ancien flic recyclé dans la photo de montagne, tombe sur cette affaire. Cela réveille en lui les souvenirs d’une affaire non résolue qui bien que survenue des années auparavant le hante chaque jour. Il décide d’entrer en piste pour apporter son soutien et sa connaissance d’un dossier similaire à l’équipe de Lazaret.
Celui-ci est assisté de Mathilde Sénéchal. Un personnage auquel on s’attache rapidement. On comprend vite qu’elle cache ses propres faiblesses et tente d’affronter ses démons dans une solitude obstinée et bravache.

Elena Piacentini a beaucoup de talent en particulier celui de maintenir ses lecteurs en haleine, de rendre ses personnages de flics un peu à la dérive attachants ou énervants, mais dans tous les cas de nous les faire apprécier chacun à sa manière. Puisant son inspiration dans des faits réels quelle agrémente et modifie avec un véritable talent de narratrice. Elle fait passer son lecteur par tous les stades, de l’inquiétude raisonnée à l’angoisse irrépressible, face à l’incompréhensible et au mal, plus fort que la raison ou que la vie et qui vous font côtoyer des monstres et la folie humaine sans jamais arriver à les comprendre.

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Catalogue éditeur : Fleuve Noir

« Partout, les monstres sont chez eux… »
Vincent Dussart est sûr de son coup.
Ce break imposé par sa femme va prendre fin aujourd’hui. Il n’a rien laissé au hasard. Comme toujours.
Confiant, il pénètre dans la maison de son épouse. Le silence l’accueille. Il monte les escaliers. Puis un cri déchire l’espace. Ce hurlement, c’est le sien. Branle-bas de combat à la DIPJ de Lille. Un mari en état de choc, une épouse assassinée et leur bébé de quelques mois, introuvable. Les heures qui suivent cette disparition sont cruciales. Le chef de groupe Lazaret et le capitaine Mathilde Sénéchal le savent.
Malgré ses propres fêlures, ou peut-être à cause d’elles, Sénéchal n’est jamais aussi brillante que sous la pression de l’urgence. Son équipe s’attend à tout, surtout au pire. À des milliers de kilomètres, un homme tourne en rond dans son salon. L’écran de son ordinateur affiche les premiers éléments de l’affaire. Ce fait divers vient de réveiller de douloureux échos…

Date de parution 24 Août 2017 / Fleuve noir / 288 pages / EAN 9782265116498

L’Exposition François Ier et l’art des Pays-Bas au Musée du Louvre

Le goût de François Ier pour les arts et l’importance de l’influence italienne, en particulier de Léonard de Vinci, sont aujourd’hui connus de tous. Le Louvre nous présente ici un bel éventail d’artistes venus du nord, et nous démontre l’influence des Pays-Bas à la cour et au-delà, au début du XVIe siècle.

On retrouve ces maîtres néerlandais en Normandie, Picardie, Champagne ou Bourgogne entre autre. Ils arrivent d’Anvers, Bruxelles, ou Haarlem par exemple. Ils sont spécialisés dans les enluminures, la peinture religieuse bien sûr, très courante à cette époque, les vitraux, la tapisserie, la sculpture, ou encore les pièces d’orfèvrerie.

On y découvre Jean Clouet et Corneille de La Haye dit Corneille de Lyon, spécialiste du portrait, une salle entière est d’ailleurs consacrée aux portraits. Mais aussi des artistes tels Godefroy le Batave, enlumineur d’origine hollandaise, ou Noël Bellemare, peintre et enlumineur, et d’autres restés anonymes.

L’exposition nous plonge dans les fastes de la Renaissance française, on apprécie ces portraits majestueux de François Ier ou Marguerite de Navarre entre autre, mais aussi ceux de petit format représentant des personnages anonymes. Une leçon d’histoire comme on les aime.

Domi_C_Lire__expo_le_louvre_9On admire également le livre d’heures que Le Louvre tente d’acquérir. Ce minuscule objet vaut 10 millions d’euros. Ce livre de prières manuscrit est entièrement recouvert d’une reliure d’or et de pierres précieuses. François Ier l’offrit à sa nièce Jeanne d’Albret, future mère d’Henri IV. Le Louvre a lancé une campagne d’appel aux mécènes. Cette campagne de dons continue jusqu’au 15 février.

Exposition François Ier et l’art des Pays-Bas Musée du Louvre du 18 Octobre 2017 au 15 Janvier 2018