L’habitude des bêtes, Lise Tremblay

Un roman sur la vie où la nature prend  toute sa place dans le majestueux décor des forêts canadiennes

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Au Québec, dans le parc national du Saguenay, Benoit Lévesque passe des jours tranquilles avec son chien Dan. Depuis des années, il a abandonné Montréal et son métier de dentiste pour venir s’installer dans son chalet au bord du lac.

Dans sa vie d’avant, il y a son ex-femme, qui a refait sa vie et à qui il ne parle plus vraiment … et surtout sa fille Carole, la mal aimée par des parents qui ne l’ont jamais comprise, par elle-même qui rejette sa propre image – elle se veut plate, sans sexe apparent – soignée en psychiatrie quand il aurait certainement fallu comprendre un problème d’identification, de genre et d’acceptation de soi. Il y a surtout Dan, ce chiot arrivé tout à fait par hasard dans son existence, mais qui se meurt aujourd’hui, Dan qui lui a prouvé qu’on pouvait aimer, aimer un chien, aimer les gens autour de soi, aimer l’autre.

A la lisière du parc, dans la forêt, les loups rodent, et dans ces contrées encore isolées, la loi est celle des hommes, pas celle de la justice. Aussi quand les chasseurs décident de « faire le ménage » pour protéger leurs futurs trophées de chasses, ces orignaux blessés et abimés par les loups, la tension monte entre Rémi, qui n’a jamais quitté la région, son neveu Patrice, qui est le garde du parc national, et les chasseurs qui appartiennent aux familles puissantes du village.

Tout au long du roman le lecteur sent une menace qui pèse sur l’équilibre de la population. Une tension monte entre les hommes. Le lecteur perçoit cet équilibre permanent entre la vie et la mort, la maladie et la vieillesse, entre la sauvagerie et la civilisation aussi , même si on peut se demander parfois lequel est le plus civilisé…

L’appréhension de la mort, le fatalisme avec lequel elle est acceptée voire attendue par la vieille Mina est très touchante et m’a fait penser au très émouvant film La Ballade de Narayama dans lequel cette vieille femme part vers les montagnes pour attendre la mort. Les préparatifs de Mina, la façon dont elle règle les choses pour que tout soit facile pour ceux qui devront s’occuper d’elle, est exemplaire.

Finalement, malgré une légère frustration, car cette tension m’a fait attendre une catastrophe qui ne vient pas, L’habitude des bêtes restera pour moi une lecture d’impressions, de moments de vie, d’échanges avec la nature, et de regards envers la mort, celle des êtres qui nous sont chers et la nôtre aussi sans doute. Lise Tremblay nous démontre que dans ces territoires où la nature est toute puissante il ne reste que l’essentiel, les sentiments, la vie, la mort, tout le reste est accessoire.

Catalogue éditeur : Delcourt littérature

« J’avais été heureux, comblé et odieux. Je le savais. En vieillissant, je m’en suis rendu compte, mais il était trop tard. Je n’avais pas su être bon. La bonté m’est venue après, je ne peux pas dire quand exactement. »

C’est le jour sans doute où un vieil Indien lui a confié Dan, un chiot. Lorsque Benoît Lévesque est rentré à Montréal ce jour-là, il a fermé pour la vie son cabinet dentaire et les volets de son grand appartement. Ce n’est pas un endroit pour Dan, alors Benoît décide de s’installer pour de bon dans son chalet du Saguenay, au cœur du parc national. Lire la suite…

Lise Tremblay est née à Chicoutimi. En 1999, son roman La Danse juive lui a valu le Prix du Gouverneur général. Elle a également obtenu le Grand Prix du livre de Montréal en 2003 pour son recueil de nouvelles La Héronnière (Leméac, Babel). Elle a fait paraitre trois romans au Boréal : La Sœur de Judith (2007), Chemin Saint-Paul (2015) et L’Habitude des bêtes (2017).

EAN : 9782413010265 / Parution le 22 août 2018 / 128 pages / 15€

Nuit sur la neige. Laurence Cossé

Dans son court roman « Nuit sur la neige » Laurence Cossé nous plonge dans les affres de l’adolescence pendant l’entre-deux-guerres.

Domi_C_lire_nuit_sur_la_neige_laurence_cosse_gallimard.jpgLa guerre ne fait pas seulement des veuves, elle fait aussi des orphelins. Né après ma mort de son père en 1918, Robin s’est construit sans figure paternelle présente, mais avec une mère aimante. En 1935, les prémisses de ce qui deviendra également une grande guerre avec la montée du nazisme en Allemagne perturbent déjà l’horizon de l’Europe. Robin, étudiant en classe préparatoire découvre l’amitié auprès de Conrad.

Une amitié qui tient tout simplement du coup de foudre pour le jeune Robin, tout chez Conrad lui plait, sa liberté, sa beauté, sa famille. Les différences sociales vite balayées, les deux jeunes hommes partent en vacances dans un village pittoresque et perdu des Alpes qui a tout pour devenir la station de ski des années à venir, Val d’Isère. Là, en même temps que se déploie son amitié et sa découverte d’un sport naissant qui sera largement impulsé par les congés payés, Robin découvre ses premiers émois d’adolescent au contact de la jolie et timide Clarie…

Ce que j’ai aimé dans « Nuit sur la neige » ?

Tout d’abord, la façon dont l’auteur nous parle de l’adolescence, de ses émois, ses interrogations, ses découvertes, de l’amitié mais aussi de l’éveil à l’amour, de la vie en somme. Avec beaucoup de justesse, tant dans le bonheur que dans la douleur, c’est à la fois étonnant et cruel, réaliste et sensible.
Puis cette analyse d’un sport que je pratique avec bonheur depuis tant d’années, l’auteur évoque la naissance des stations de ski, les prémices du développement des sports d’hiver en France.
Enfin, j’ai eu l’impression tout au long de ma lecture de regarder quelques photos sépias de jeunes hommes dont on me raconterait la vie, intime et bouleversante, de skieurs sur les pistes naissantes, mais aussi d’y retrouver l’Histoire de leur pays – dans laquelle on croise le front populaire, Léon Blum, et deux grandes guerres – qui sans être trop prégnante ne se substitue jamais à l’histoire intime et dresse habilement le décor.

💙💙💙💙


Catalogue éditeur : Gallimard

Septembre 1935. Robin sort de l’adolescence. Il est né après la mort de son père, comme de nombreux enfants de sa génération, venus au monde pendant la Grande Guerre.
La vie politique est alors particulièrement violente en France, tant sur le plan intérieur que dans l’ordre international. Mais, à dix-huit ans, qui n’accorde pas plus d’importance à ses tourments intimes qu’à l’actualité collective? En la personne d’un de ses camarades de classe préparatoire, Robin découvre que l’amitié est un des noms de l’amour, autrement dit de l’inquiétude. Conrad est la séduction même et l’énigme incarnée.
En avril 1936, alors que la tension politique est à son comble, tous les deux vont skier dans un vieux et pauvre village de Haute Tarentaise du nom de Val-d’Isère, dont quelques visionnaires imaginent qu’il pourrait devenir une grande station de ski alpin. Les six jours qu’ils y passent marqueront Robin à vie. Son existence entière va être éblouie par une jeune fille.

Collection Blanche, Gallimard  / Parution : 16-08-2018 / 144 pages, 140 x 205 mm / ISBN : 9782072801273

Que faire à New York ?

Visiter l’exposition Georgia O’keeffe, au New York Botanical Garden…

Domi_C_Lire_NYBG_Georgia_Okeeffe…et admirer les tableaux peints par l’artiste lors de son séjour à Hawaï, les plantes, les paysages qui l’ont inspirée, puis les retrouver tout au long du parcours au NYBG.
J’avais découvert quelques oeuvres de Georgia O’Keeffe lors de l’exposition The age of Anxiety, qui présentait des peintres américains au musée de l’Orangerie à Paris, et j’avais apprécié ses représentations de fleurs. Je l’ai donc retrouvée avec plaisir lors de cette visite.

Artiste peintre pionnière du modernisme américain, Georgia O’Keeffe (1887–1986) a été fortement inspirée par les paysages qui l’entouraient, des paysages du nouveau Mexique aux gratte-ciel de New York. Les fleurs, la nature, sont des thèmes qu’elle a également abordé et aimé tout au long de sa carrière d’artiste.

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L’exposition dans la galerie d’Art du NYBG offre une rétrospective (un peu trop courte à mon goût !) des œuvres peintes lors de son séjour de neuf semaines en 1939. Elle était missionnée par la Hawaiian Pineapple Company et devait en rapporter des œuvres pour une de leur campagne de promotion. on retrouve d’ailleurs le tableau Ananas dans leurs publicités de l’époque.

Elle y a peint des toiles représentant les fleurs, les paysages, et même les hameçons des pécheurs, une nature inspirante ! Et pourtant, là-bas aussi, ces œuvres font énormément penser à la photographie, aux prises en gros plan, cadrages décalés, modernes, qui sortent des poncifs habituels, et toujours, sous-jacente, une connotation sexuelle dans la représentation de certaines fleurs, certains plans, comme une image de marque de l’artiste.

 

Si les toiles de Georgia O’Keeffe  sont peu nombreuses, seulement 17 peintures qui par ailleurs n’avaient jamais été exposées ensemble depuis 1940, l’intérêt de la visite tient aussi au fait que le jardin botanique adapte l’ensemble de son espace et propose dans ses serres une documentation fournie ainsi qu’une partie de la flore et des fruits des iles Hawaï.

 

Retrouvez ici le site du New York Botanical Garden, l’exposition se tient jusqu’au 28 octobre.

Sujet inconnu. Loulou Robert

A la première personne, dans un style dynamique, lire dans un souffle le dernier roman de Loulou Robert

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La narratrice a tout juste huit ans et elle a déjà compris que sa vie ne sera pas ordinaire. Elle vit – elle survit – dans le nord-est, cette région si triste à ses yeux qu’elle décide alors qu’il est impossible d’y rester une vie entière…

Elle est entourée de parents certes aimants, mais qui ne la comprennent pas, et ce malgré l’attachement viscéral de sa mère pour cette fille unique, si unique dans son genre. Son seul véritable ami est Sam, sa peluche, peut-être aussi l’un des seuls à être nommé dans ce roman. Elle a une scolarité en dent de scie, avec quelques passages en hôpital psychiatrique. Malgré un look singulier qui la distingue c’est une solitaire. Un jour, l’oiseau prend son envol et quitte sa ville pour la capitale, pour vivre enfin. Car nonobstant le chagrin causé à cette mère qu’elle aime, sa seule issue est de partir, loin, longtemps, pour ne plus revenir.

Au fil des pages, des années, le lecteur assiste impuissant à cet étrange parcours qui la pousse à tout accepter, jusqu’à l’Amour, mais amour poison et possessif d’un homme qui la détruit plus qu’il ne l’aime, jusqu’aux coups, aux humiliations, jusqu’à la fuite.

L’écriture est hachée, brève, parfois violente, elle rythme le récit comme un cœur qui bat, une respiration étonnante, vibrante, pressée, comme cette vie qu’il faut vivre sur un fil, mais qui semble toujours s’échapper, ce bonheur qu’il faut atteindre mais qui n’est pas fait pour vous.  

Il y a comme une urgence dans cette écriture, comme une soif de vivre autre chose, vite, fort, longtemps… Voilà un auteur qui a un talent certain et une belle dose d’intelligence dans les mots, l’écriture, pour faire passer toute la violence, la singularité, les vies de ses personnages.

Catalogue éditeur : Julliard

J’avais huit ans quand j’ai su que je ne finirais pas mes jours ici. Qu’ici je ne deviendrais personne. Qu’ici je n’aimerais personne. Qu’ici, rien. Je ne ressentirais rien.
J’avais huit ans et j’ai décidé de partir un jour. J’ai choisi de ressentir. J’ai choisi de souffrir. À partir de là,…

EAN : 9782260032465 / Nombre de pages : 252 / Format : 130 x 205 mm

Loulou Robert est l’auteure de Bianca (2016) et Hope (2017).

APO. Franck Balandier

Vous aimez Apollinaire ? Vous aimez les romans qui tout en ayant une base historique, vous transportent ailleurs par des mots et un rythme tellement différents, étonnants, vivants ? Lisez donc APO, le dernier roman de Franck Balandier.

Domi_C_Lire_APO_franck_balandier_le_castor_astralDe Franck Balandier j’avais découvert le roman Le corps parfait des araignées et son regard étonnement noir et cynique sur la vie et la mort, porté par une plume intéressante au verbe qui vous embarque.

Aujourd’hui, je suis bluffée et conquise par APO, ce roman qui vient de paraitre aux éditions du Castor Astral. Je l’ai commencé un soir et j’ai regretté de sombrer dans les bras de Morphée tant mon souhait de le terminer était grand ! Un roman que l’on ne peut pas lâcher, car l’envie est forte de suivre Apollinaire à deux moments précis de sa vie, dans ses frasques, ses amours, son écriture, mais aussi sa guerre, sa mort, et de savoir, comprendre, vibrer, pleurer ou rire.

Il y a trois Zones dans APO, trois époques, trois tranches de vie.

De la vie d’Apollinaire d’abord. En 1911, sans doute sur l’impulsion de Picasso, mais qui ne sera pourtant pas présent ce soir-là, Apollinaire et Géry décident d’aller de nuit au Louvre pour tenter de rapporter au peintre les statuettes qu’il leur a demandé… de rapporter allez-vous dire ? Enfin, de voler, ou d’emprunter bien sûr. Car si Le Louvre ne prête pas, ces messieurs ont pourtant l’âme généreuse des pauvres et des artistes… alors, aider un ami, la belle affaire. Au hasard des galeries et des couloirs, passant sans vergogne devant les gardiens endormis, ils déambulent, trouvent leurs statuettes, et décident au passage d’emporter également le tableau le plus célèbre du musée, rien de moins que La Joconde de Léonard de Vinci…Eh oui, carrément ! Mais suite aux bavardages de Géry, qui réussira à s’enfuir, les enquêteurs ont tôt fait de remonter jusqu’au poète, et APO va passer quelques jours dans la cellule 5 de la déjà sordide prison de La Santé à Paris sous le numéro de matricule 123 216, du 7 au 12 septembre 1911.

Et l’auteur de nous régaler avec un juge comme on n’en fait plus, des policier enquêteurs amateurs de catch, des photographes de prison qui n’ont rien d’artistique. Mais également de restituer le spleen et les états d’âme d’un Guillaume Apollinaire qui pense si fort à sa Marie (Laurencin) et au ciel ou au manque de soleil par-dessus les toits, même en captivité son imagination et son talent s’expriment, même pour dire le vide, l’ennui  ou l’absence. Cette expérience le marquera, y compris dans sa créativité.

Des derniers jours de la vie d’Apollinaire ensuite, quand en 1918, revenu du front, survivant des horreurs de cette guerre mais atteint par le gaz moutarde, les poumons rongés peu à peu, il se meurt à Paris de cette grippe espagnole qui a décimé tant de monde en Europe. Le poète se meurt et se remémore ses amours enfuis, les prénoms de ses belles, leurs caresses et celles du soleil sur sa peau, mais il sait aussi que sa fin est proche, inéluctable.

Enfin, l’auteur nous entraine en 2015 dans la cellule d’Apollinaire, dans cette prison de La Santé insalubre qui va être rénovée. En conservant toutefois le mur extérieur classé monument historique (on a les monuments qu’on peut !). Il fait entrer en scène la belle Élise. Une femme pour un poème, une femme pour un espoir, une femme pour un mensonge…

Lisez ce livre, et peut-être comme moi allez-vous suivre le poète, ses vers, sa folie douce, ses espoirs et ses aventures, apprécier la langue et les mots de Franck Balandier, denses, mordants, cruels et cyniques quelques fois, mais tellement réalistes dans leur démesure.

Il porte également un regard vif, acéré et sans concession vers le monde carcéral qui m’a rappelé ces visites que j’ai pu faire aux maisons d’arrêt de Fleury-Mérogis ou de Réaux, de Nanterre ou de Nantes, quand le visiteur avance dans les couloirs et que ses pas sont rythmé par le bruit des verrous qui s’ouvrent et se referment derrière lui, des portes qui claquent, des détenus qui avancent et vous croisent avec le regard furtif de ceux qui connaissent et portent sur leurs épaules le poids de la privation de liberté.

Merci de m’avoir donné envie de relire les poèmes de Guillaume Apollinaire, en particulier ce recueil que j’aime tant : Alcools

💙💙💙💙💙

Domi_C_Lire_APO_franck_balandier_le_castor_astral_1A la Santé Guillaume Apollinaire

I

Avant d’entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
Et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu’es-tu devenu

Le Lazare entrant dans la tombe
Au lieu d’en sortir comme il fit
Adieu Adieu chantante ronde
Ô mes années ô jeunes filles

II

Non je ne me sens plus là
Moi-même
Je suis le quinze de la
Onzième

Le soleil filtre à travers
Les vitres
Ses rayons font sur mes vers
Les pitres

Et dansent sur le papier
J’écoute
Quelqu’un qui frappe du pied
La voûte

III

Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Tournons tournons tournons toujours
Le ciel est bleu comme une chaîne
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène

Dans la cellule d’à côté
On y fait couler la fontaine
Avec le clefs qu’il fait tinter
Que le geôlier aille et revienne
Dans la cellule d’à côté
On y fait couler la fontaine

IV

Que je m’ennuie entre ces murs tout nus
Et peint de couleurs pâles
Une mouche sur le papier à pas menus
Parcourt mes lignes inégales

Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur
Toi qui me l’as donnée
Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
Le bruit de ma chaise enchainée

Et tour ces pauvres cœurs battant dans la prison
L’Amour qui m’accompagne
Prends en pitié surtout ma débile raison
Et ce désespoir qui la gagne

V

Que lentement passent les heures
Comme passe un enterrement

Tu pleureras l’heure où tu pleures
Qui passera trop vitement
Comme passent toutes les heures

VI

J’écoute les bruits de la ville
Et prisonnier sans horizon
Je ne vois rien qu’un ciel hostile
Et les murs nus de ma prison

Le jour s’en va voici que brûle
Une lampe dans la prison
Nous sommes seuls dans ma cellule
Belle clarté Chère raison

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

En 2018 :

  • Centenaire de la mort de Guillaume Apollinaire
  • Centenaire de la fin de la Grande Guerre
  • Réouverture de la prison de la Santé

Catalogue éditeur : Le Castor Astral

Apollinaire en prison !
Sur une idée saugrenue mais géniale de Picasso et du mystérieux Géry, Apo se retrouve, par une nuit diluvienne, complice du vol de la Joconde. En quelques jours, la police remonte jusqu’à lui : menottes, serrures, barreaux, cellule.  Cinq jours comme une éternité.
Du Paris de la Grande Guerre à la destruction de la prison de la Santé, le roman dévoile un Apollinaire sensuel ramené à sa condition d’homme et à ses failles. Pour s’en échapper, il ne sait qu’écrire : au café, en cellule, sous les bombes…

Avec cette fiction sensuelle, Franck Balandier force le retour à une expérience authentiquement humaine, loin du rapport institutionnalisé à Apollinaire.

ISBN 979-10-278-0164-0 / 17,00 EUR / 184 pages / août 2018

Ta vie ou la mienne, Guillaume Para

Un beau premier roman de vie et d’amour.

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Hamed Boutaleb vient du 93. Sevran-Bodottes pour qui s’y est perdu un soir, c’est quand même bien la zone. Orphelin à treize ans, il déménage chez son oncle et sa tante, à Saint-Cloud, il arrive dans un autre monde à quelques encablures pourtant de son point de départ, dans cette région parisienne si disparate et qui vous marque à jamais, suivant l’endroit où l’on nait…

L’enfance et l’adolescence se passent, Hamed est doué, très doué pour le foot, c’est aussi un gamin qui aime les autres. Lorsqu’il défend François, le petit blanc souffre-douleur des gamins du collège, une indéfectible amitié s’instaure entre les deux  garçons, amitié qui ne les quittera plus jamais. Un jour, François lui présente Léa, la belle, l’inaccessible dont il est secrètement amoureux. Cette fille si différente, arrivée des quartiers huppés de Saint-Cloud, et qu’Hamed aime en secret, amour déjà partagé par Léa.

Le père de François, ancien footballeur, donne des leçons à Hamed, leçon de sport, de foot, leçons de vie, et son coaching lui permet de rentrer dans l’équipe des jeunes footballeurs d’Auxerre.

Jusqu’au jour où Léa lui annonce qu’elle est enceinte, jusqu’au jour où Hamed veut la demander en mariage, jusqu’au soir fatal où leur vie bascule… Jusqu’au jour où, ta vie ou la mienne…

Ensuite, ce sera la prison, Fleury-Mérogis et sa violence, les coups et les humiliations, les trafics en tout genre, la duplicité des matons, les gangs du dehors qui se reforment pour le malheur des plus faibles. Seul le soutien de Jean-Louis, son compagnon de cellule, permet à Hamed de garder la tête hors de l’eau, mais quatre longues années feront de lui un tout autre homme. A sa sortie, la vie d’avant, l’amour, la sérénité, ne sont plus faits pour lui. Comment alors peut-il imaginer retrouver Léa, l’amitié, la famille, comme redevenir l’homme qu’il a toujours été au fond de lui.

Un roman découvert grâce aux 68 premières fois. Vous le commencez et vous ne pouvez pas le refermer avant d’avoir tourné la dernière page, l’œil parfois un peu humide. Un beau roman qui parle d’amour, d’amitié et d’hommes fiers et libres. Mais qui parle également de la violence des prisons, violence qui vous marque à jamais et vous fait devenir autre. De la difficulté à vivre ou à sortir de sa banlieue maudite, celle qui vous marque au fer rouge, comme une empreinte inavouable, et vous empêche de vivre bien, de vivre mieux, cette vie à laquelle vous avez pourtant droit. Car peut-on renier ses origines, et en est-on responsable toute sa vie ? Faut-il se sentir coupable même lorsqu’on a payé sa dette à la société, et le malheur doit-il se coller à vous comme une tique ?

J’ai aimé découvrir et suivre les destins croisés et parfois maudits de ces trois personnages si attachants. Il y a bien sûr quelques poncifs, mais malgré ces stéréotypes, le tout est bien écrit, plausible et touchant, on s’y laisse prendre et on espère que le prochain roman de ce jeune auteur saura tout autant nous retenir !

Catalogue éditeur : Anne Carrière

Hamed Boutaleb naît à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Orphelin à l’âge de huit ans, il part vivre chez son oncle et sa tante à Saint-Cloud, commune huppée de l’Ouest parisien. Pour la première fois, une existence sans adversité s’offre à lui. Hamed saisit sa chance et s’épanouit avec une passion : le football. Il brille dans le club de la ville, où il se lie d’amitié avec l’un de ses coéquipiers, François. À seize ans, le jeune homme tombe amoureux de Léa, qui appartient à un autre monde, la haute bourgeoisie. L’amour passionné qui les lie défie leurs différences et la mystérieuse tristesse qui ronge l’adolescente. Lire la suite…

ISBN : 978-2-8433-7886-7  / Nombre de pages : 250 / Parution : 9 février 2018 / Prix : 18 €

Les mains dans les poches, Bernard Chenez

Partir en balade le temps de quelques chapitres, quelques mots et retracer des instants, des rencontres, une vie

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Bernard Chenez se promène Les mains dans les poches et pense à son enfance, à sa vie, à son passé. Il  relate des événements posés çà et là, pas forcément de façon chronologique, mais qui semblent arriver au hasard des rencontres, des envies, des souvenirs.

Du gamin qui se lève tôt pour tenter de gagner quelques sous à l’homme d’aujourd’hui, de l’adolescent qui découvre l’amour sombre, romantique, clandestin, à celui qui découvre l’anarchie, la vraie, de l’étudiant sérieux à celui qui manifeste, une vie défile. Heureuse parfois, nostalgique parfois, belle souvent.

Il y a les souvenirs, il y a les parents, la famille et la vie, les batailles d’indiens,  imaginaires, le bord de mer, les barricades et les révoltes, le bleu de travail que l’on porte à l’usine, les chagrins et les amours. Mais il y a également une certaine nostalgie à se remémorer ceux qui ne sont plus, amis, amantes, parents. Et tout au long des pages une dose de tendresse pour l’enfant ou l’adolescent que l’homme a été un jour, pour celui qui n’est plus mais qui continue à vivre dans les réminiscences de ces instants de vie. Comme tout un chacun en somme, mais ici c’est joliment dit, avec une vraie poésie.

Car ce livre, qui n’est ni tout à fait un roman, ni vraiment un récit, est à lire au hasard. Juste ouvrir un chapitre, vivre avec l’auteur quelques instants, se souvenir de l’enfant, de l’adolescent puis de l’homme qu’il a été, comprendre et aimer, la vie, la mort peut-être aussi…

J’ai aimé l’image de ce train que l’on prendrait à l’envers, comme pour remonter le temps de la vie… mais en partant dans tous les sens à la fois. Alors même si je ne me suis jamais vraiment attachée au personnage, j’ai aimé découvrir ses souvenirs et le témoignage qu’il nous donne d’une époque qui semble parfois révolue.

Quelques citations…

Ma mère n’est morte ni le jour, ni l’heure, ni même à  la seconde de son dernier souffle…
Les mères choisissent le moment. Elles nous ont donné le premier souffle de vie, elles nous confient le première heure de leur mort.

Les pères ne meurent pas, ils disparaissent de la mémoire en mer, fût-elle faite de tubes de couleur et de toile.

Être anarchiste, ce n’est pas être adhérent d’un parti, c’est un état d’esprit.

C’est la main qui voit, et l’œil qui dessine.

Catalogue éditeur : Héloïse d’Ormesson

Pour percevoir à nouveau l’odeur de l’encre et du plomb, pour sentir frémir le crayon sur le papier de son premier dessin, pour entendre ces rifs de guitare protestataires qui ont rythmé ses combats, il fallait partir à l’autre bout du monde et embrasser sa mémoire…  Les mains dans les poches est une promenade nostalgique et poétique qui accepte et dépose enfin ses fantômes.

Paru le 16 août 2018 / ISBN : 978-2-35087-464-7 / Photo de couverture © Édouard Boubat/Rapho

 

Dernier train pour Canfranc. Rosario Raro

Parce que les Justes ne sont pas toujours des hommes Extraordinaires mais sont des héros capables de risquer leur vie sans limite pour sauver leur prochain, « Dernier train pour Canfranc »  de Rosario Raro rend un bel hommage à Albert Le Lay, chef de gare à Canfranc pendant les années sombres de la seconde guerre mondiale.

Domi_C_Lire_dernier_train_pour_canfrancEspagne, en Aragon, dans la province de Huesca, la gare internationale de Canfranc est perchée dans les Pyrénées, à la frontière avec la France. L’armée allemande est installée là depuis l’hiver 42, comme dans toute la France occupée, militaires et agents de la Gestapo  surveillent cette frontière, porte ouverte vers l’Amérique du Sud via l’Espagne et le Portugal. Car il ne faut pas oublier que par là vont transiter bien des denrées destinées à l’Europe en guerre, mais aussi l’or des nazis et les vivres fournies par l’Espagne de franco.

Laurent Juste, le chef de gare, ayant pourtant femme et enfants, participe activement au sauvetage des juifs qui arrivent dans sa gare. C’est l’un des membres d’une équipe de résistants peu ordinaire. Composée de Jana, femme de chambre à l’hôtel International, de Valentina, une jeune fille du village, apprentie de Jana, d’un musicien boulanger, et d’Estève, le beau vagabond qui court la montagne, ils œuvrent ensemble sans pour autant en savoir trop les uns sur les autres.

Chacun travaille et fait la part qui lui a été confiée, les ordres viennent de Pau ou d’ailleurs, mais chaque vie sauvée est un pas vers un monde meilleur. Là, ils doivent vivre, travailler, agir, sous les yeux des soldat allemands, de la Gestapo, et du gouverneur Casanorbe, cynique et ambivalent personnage. Jusqu’au jour où la jeune Valentina disparait…

Tout au long du roman, les relations entre les personnages vont se nouer, s’intensifier, mais sont surtout prétexte pour l’auteur à nous montrer tout ce que ce groupe a réalisé pour sauver les exilés, les juifs et tous ceux qui tentaient de passer par Canfranc pour fuir les camps et la mort.

Nous voyons passer des milliers de juifs et de migrants, anonymes ou célèbres. Joséphine Baker ou Marx Ernst, Marc Chagall et tant d’autres ont survécu à cette guerre grâce à l’action des hommes et des femmes de Canfranc.

Alors bien sûr, il y a cette intrigue romanesque entre les différents protagonistes, un peu fleur-bleue, parfois mièvre ou trop évidente, qui pourrait gâcher le plaisir de la lecture. Mais la narration historique est bien là. Et d‘ailleurs, je ne pouvais pas repartir de mes vacances pyrénéennes sans passer par le col du Somport et Canfranc, revoir cette zone de passage et de vie, pour ressentir au plus près cette émouvante vision de cette gare Internationale, ce terrain à la fois hostile et salvateur, qui a connu le pire comme le meilleur.

 

Sur la même période dans la même région, sur ce hommes qui sont capable de sauver leur prochain sans penser à leur propre vie, lire également le roman de Salim Bachi Le consul.

💙💙💙💙


Catalogue éditeur : Kero

Traduit de l’espagnol par Carole Condesalazar

Mars 1943. Accroupis dans une pièce secrète de la gare, les clandestins retiennent leur souffle en attendant que le bruit des bottes des soldats allemands s’éloigne. Au-dessus d’eux flotte le drapeau orné de la croix gammée. Au plus profond de cette époque sombre, Laurent Juste, le chef de gare breton, son amie Jana et le contrebandier Esteve Durandarte risquent tous les jours leur vie pour sauver des innocents, en leur faisant franchir la frontière franco-espagnole sur laquelle se dresse la gare mythique de Canfranc…

Domi_C_Lire_gare_canfranc_4Basé sur l’histoire vraie d’Albert Le Lay qui, en véritable Oskar Schindler français, a permis à des centaines de réfugiés d’atteindre la liberté, le premier roman de Rosario Raro nous plonge au cœur de ces années noires où l’humanité et la compassion semblaient une denrée si rare.

Rosario Raro est docteur en philologie et dirige des cours d’écriture créative à l’Université Jaume I de Castellón. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages qui ont été récompensés par de nombreux prix littéraires nationaux et internationaux. Dernier Train pour Canfranc est son premier livre à paraître en France.

Parution : 27 septembre 2017 / 400 pages / Format : 140 x 225 / 20.90€ / ISBN : 9782366

37, étoiles filantes. Jérôme Attal

Dans  son dernier roman « 37, étoiles filantes » Jérôme Attal nous entraine dans le Paris de Giacometti et de Jean-Paul Sartre, à la grande époque du Montparnasse des artistes et des écrivains

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Nous sommes à Paris en 1937, dans le Montparnasse de ces années d’après-guerre où la ville se reconstruit, où les fortifs des apaches et les quartiers insalubres disparaissent, au moment où l’horizon s’assombrit du côté de l’Allemagne avec la montée d’Hitler au pouvoir.

Une américaine perd subitement le contrôle de sa belle américaine et blesse le sculpteur Alberto Giacometti, qui avait justement décidé de dire à Isabelle qu’il la quittait. Le hasard faisant parfois bien les choses, il est transporté à l’hôpital. Ravi de cet intermède impromptu, il se régale entouré d’infirmières toutes séduites par ce bel italien au visage de pâtre bouclé.
Mais quand son amie Isabelle vient lui dire, petite vengeance de femme un peu trop délaissée, que Jean-Paul a déclaré Il lui est ENFIN arrivé quelque chose, son sang ne fait qu’un tour. Il n’a plus qu’une idée en tête, casser la figure à Jean-Paul (Sartre…), lui arranger le portrait et se venger de ces mots qui font si mal. Car en 37, ces deux hommes aujourd’hui reconnus de tous, sont en pleine ascension et doivent encore faire leurs preuves, aussi colporter de tels ragots peut les couper dans leur élan vers la gloire, il ne faut donc rien laisser passer.

Voilà donc le départ de cette intrigue qui nous entraine dans le Montparnasse des artistes, aux côtés d’Olga,  de Sartre et de Beauvoir, d’Anaïs (Ninn) ou encore d’Antonin Artaud et ses dérives vers la folie, de Pablo (Picasso) et de ses amours plurielles, de Giacometti et de son frère. Dans un Paris comme on les aime, évoluent des artistes qui nous émeuvent, nous étonnent, nous inspirent encore aujourd’hui. Mais c’est aussi le Paris qui commence non seulement à accueillir les migrants venus de l’Est, mais à les voir partir aussi, car l’ombre d’Hitler plane déjà sur l’Allemagne.

Ce que j’aime dans le roman ? Jérôme Attal nous entraine à la suite de ces artistes un peu maudits et les fait revivre pour nous. Et nous assistons, simple lecteurs, à ces rencontres. Le réalisme et l’humour mordant que l’on retrouve dans son écriture donnent vie à ses personnages, les rendent humains et terriblement proches de nous dans leur génie et leur vie de misère, leurs sentiments et leurs échecs, leurs espoirs et leur réussite.

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A propos de Giacometti :
Alberto Giacometti né en Suisse en 1901, est sculpteur et peintre. Il arrive à Paris en 1922, là il intégrera d’ailleurs le mouvement surréaliste, mais le quittera rapidement.  A la fin des années 30 et dans les années 40, Alberto réalise des petites sculptures fragiles mais déterminées – comme toute son œuvre d’ailleurs-  et pourtant elles semblent un peu ridicules aux yeux des néophytes du fait de leur taille. Ces sculptures de plus en plus petites ont d’ailleurs pu faire à peine 1 à 2 cm. Mais il le sait, l’inspiration, la vraie, va venir et alors… Plus tard ce sera l’homme qui marche, droit, haut, immuable, intemporel, immortel. Il meurt en 1966.

La Fondation Giacometti à Paris. L’Institut Giacometti se situe au 5, rue Victor Schœlcher dans le 14e arrondissement, quartier de Montparnasse où Giacometti a vécu et travaillé pendant toute sa carrière.  II est installé dans l’ancien atelier de l’artiste-décorateur Paul Follot, un hôtel particulier classé de style Art Déco.  L’institut est ouvert sur réservation par créneau horaire.

Si comme moi vous appréciez cette époque et les artistes qui ont fait Montparnasse,  je vous conseille de lire ces quelques romans que j’ai particulièrement aimé :
Vous pouvez retrouver Rober Desnos dans Légende d’un dormeur éveillé, le magnifique roman de Gaëlle Nohant (Héloïse d’Ormesson), un de mes grands coups de cœur de 2017. Mais aussi Erik Satie dans Les parapluie d’Erik Satie de Stéphanie Kalfon ou dans Les pêcheurs d’étoiles de Jean-Paul Delfino (Le Passage).

Vous pouvez également retrouver Gabriële, la compagne de Francis Picabia, dans le roman éponyme  Gabriële, magnifiquement écrit par Claire et Anne Berest (Stock).

Mais, et vous, vous avez certainement d’autres titres à me conseiller ?


Catalogue éditeur : Editions Robert-Laffont

Sous le ciel étoilé de Paris, un jour de 1937, Alberto Giacometti n’a qu’une idée en tête : casser la gueule à Jean-Paul Sartre ! C’est cette histoire, son origine et sa trépidante conclusion, qui sont ici racontées.
« Grognant dans son patois haut en couleur des montagnes, Alberto a déjà fait volte-face. Il est à nouveau en position sur le trottoir. Scrutant les confins de la rue Delambre. Pas du côté Raspail par lequel il vient d’arriver, mais dans l’autre sens, en direction de la station de… Lire la suite

Date de parution : 16/08/2018 / EAN : 9782221221303

Que faire dans les Pyrénées ?

Si les Pyrénées sont atlantiques, elles sont aussi montagnardes et pleines de surprises y compris littéraires !

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Ce n’est pas souvent que je chronique autre chose qu’un roman ou la dernière exposition que j’ai apprécié. Mais l’occasion était trop belle.
Dans les Pyrénées, à l’occasion d’un déjeuner dans la très bucolique et montagnarde auberge gîte du Chemin de Perchades, à Billère en Ossau (64) à 35 km au sud de Pau, à 650 m d’altitude, l’amoureuse des livres que je suis a eu une bien agréable surprise.

En effet, tous les dimanches et jours fériés, Odile et Jean-Louis, qui fêtent cette année les 10 ans de leur auberge, ont mis en place un tirage au sort pour faire gagner deux livres à leurs clients. Il s’agit de livres qu’ils ont particulièrement aimé et qu’ils achètent pour les offrir : Le voyant de Jérôme Garcin et de Sœurs de miséricorde de Colombe Schneck.

Pendant le repas, un coupon est distribué à chaque convive, puis le tirage au sort est effectué par un client, et Odile présente puis offre les deux romans.

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Et pour tous ceux qui n’aiment pas lire, mais aiment bien manger, vous pouvez profiter d’un menu maison réalisé avec un maximum de produits locaux qui vous régale les papilles, d’un accueil sympathique et le soir d’animations et de concerts divers, c’est le programme Agit’ les Frontières.

Où ? chez Odile et Jean-Louis Quartier Arroust 64260 Bilhères en Ossau

Comment les contacter ? http://www.gite-ossau.com/

Retrouvez des idées de visite avec les articles Que faire à ?