Les mains de Louis Braille, Hélène Jousse

Un bandeau très accrocheur  « Il s’appelait Louis. Cet enfant a changé la vie des aveugles » et un roman passionnant qui tient la promesse « Les mains de Louis Braille » d’Hélène Jousse.

Nous le connaissons tous cet antonomase. Ce nom propre devenu un nom si commun et évident, le Braille. Mais au fond, si nous savons que le système de lecture pour les aveugles a été inventé par Louis Braille, je ne sais pas si beaucoup d’entre nous connaissions bien la vie de Louis. En tout cas, pas moi. Et je suis ravie d’avoir découvert ce roman grâce aux 68 premières fois.

D’abord il y a une famille. Les Braille, ce sont les parents aimants d’un fils Louis, né en 1804. Mais à trois ans, l’enfant va perdre la vue à la suite d’un accident dans l’atelier de son père. Cet enfant-là a une volonté de fer et une mémoire fabuleuse, mais peut-être est-ce dû en partie à sa cécité. Toujours est-il que son instituteur va tout faire pour qu’il intègre la seule école dans laquelle il peut espérer continuer ses études et enfin pouvoir lire. Mais tout n’est pas si simple, et l’avenir des jeunes aveugles est davantage porté vers les métiers manuels que dans l’instruction générale. Et surtout dans cette école, la vie est dure et aucun espoir ne semble poindre pour apprendre réellement à lire. Pourtant, face au manque criant qu’il va rencontrer, le jeune Louis va inventer un système d’écriture en relief, trois ans de recherches et de tâtonnements couronnés par la réussite et l’invention d’une écriture qui va enfin permettre aux aveugles de lire et de s’instruire. Il avait à peine dix-sept ans.

L’histoire de Louis alterne avec beaucoup de sensibilité avec celle de Constance, qui doit écrire le scénario de la vie de Louis, et qui nous présente ses propres failles et faiblesses.

Un roman absolument passionnant, qui se lit avec une grande facilité, et qui nous donne l’impression d’en savoir un peu plus à la fois sur ce personnage hors du commun qu’est Louis Braille, mais aussi sur ses pairs, que nous côtoyons souvent sans pour autant comprendre leurs propres vies.

Catalogue éditeur : J.C Lattès

Veuve depuis peu, Constance, la quarantaine, auteur de théâtre à succès, se voit confier l’écriture d’un biopic sur Louis Braille par son producteur et ami Thomas. Assistée d’Aurélien, mystérieux et truculent étudiant en histoire, elle se lance à cœur perdu dans une enquête sur ce génie oublié, dont tout le monde connaît le nom mais si peu la vie.
Elle retrace les premières années de Louis Braille, au tout début du XIXe siècle, ce garçon trop vif qui perd la vue à l’âge de trois ans à la suite d’un accident. Déterminé à apprendre à lire, il intègre l’Institution royale des jeunes aveugles. Mais dans ce bâtiment austère et vétuste, où les petits pensionnaires sont élevés à la dure, nul n’entend leur enseigner la lecture. Et pour cause : il n’existe aucune méthode. Constance découvre le combat de Louis pour imaginer la lecture au bout des doigts, jusqu’à l’invention, a même pas dix-huit ans, du système qui a révolutionné depuis la vie de tous les aveugles.
Dans ce roman, hommage à ce garçon dont le génie n’avait d’égale que la modestie, Hélène Jousse entremêle les vies et les époques et explore la force de l’amour, sous toutes ses formes. Avec une question qui affleure : qu’est-ce qu’un destin, sinon une vie qui fait basculer celle des autres ?

EAN : 9782709661560 / Parution : 06/02/2019 / 350 pages / 19.00 €

P.A.L, vous avez dit P.A.L d’été ?

Été lecture, été studieux, avec mes participations à différents jury de Prix des lecteurs… Comme chaque année, non seulement je lis pour mon plaisir, mais en plus j’ai le bonheur d’être jurée pour différents prix littéraires.

Le Prix des Lecteurs du Livre de Poche

Pendant 7 mois, le Livre de Poche espère révéler de nouveaux auteurs, faire découvrir ou redécouvrir des romanciers talentueux. Le Livre de Poche vous invite à rêver, à voyager, à vous informer, à vous indigner tour à tour avec eux.
Amis jurés, nous nous réjouissons de vous accueillir parmi nos lecteurs. À vos marques… lisez, commentez !

Pour ces deux mois de juillet et août, ce sera les lectures de :

  • Claire Hajaj, La maison aux orangers
  • Stéphanie des Horts, Pamela
  • Claire Fuller, Un mariage anglais
  • Valérie Perrin, Changer l’eau des fleurs
  • Alice Adams, Un été invincible
  • Carolina de Roberts, Les dieux du tango

Voir le site Prix des Lecteurs 2019 Livre de Poche

Prix français et étranger des Nouvelles Voix du polar 2019 avec les éditions Pocket

Les jurés reçoivent les titres sélectionnés par les libraires (2 romans français et 2 romans étrangers). Les 4 romans retenus sont soumis au vote des lecteurs pendant l’été. Les lecteurs élisent le lauréat du prix des Nouvelles Voix du polar français et le lauréat du prix des Nouvelles Voix du polar étranger.

Polar français :

  • Hervé Jourdain, Femme sur écoute
  • Marc Voltenauer, Qui a tué Heidi ?

Polar étranger :

  • Karen Cleveland, Toute la vérité
  • Wendy Walker, Emma dans la nuit

Voir le site Nouvelles Voix du Polar

Le Prix Littéraire de la Vocation 2019

Le Prix Littéraire de la Vocation, fondé en 1976, est le prolongement littéraire de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet pour la Vocation créée en 1960. Elle est aujourd’hui présidée par Élisabeth Badinter, la fille de Marcel Bleustein-Blanchet le fondateur de Publicis. Le lauréat du prix – qui a nécessairement entre 18 et 30 ans et a publié un roman ou un recueil de nouvelles depuis le mois de juin de l’année dernière – reçoit 8 000€.

Quel bonheur d’avoir été contactée pour participer au jury des lecteurs de ce prix prestigieux.

Mes lectures pour cet été :

  • Diane Château Alaberdina, La Photographe, éditions Gallimard
  • Bertille Dutheil, Le fou de Hind, éditions Belfond
  • Maëlle Lefèvre, Jiazoku, éditions Albin-Michel
  • Louise Chennevière, Comme la chienne, éditions P.O.L
  • Lola Nicolle, Après la fête, éditions les Escales
  • Hector Mathis, K.O, éditions Buchet-Chastel
  • Victor Jestin, La chaleur, Flammarion

Voir le site de la Fondation de la Vocation

Le Prix Hors Concours

Peut faire partie de la sélection un titre de création littérature francophone, de fiction ou de récit, paru ou à paraître entre le 31 mars 2018 et le 1er octobre 2019.
Mars 2019 : L’Académie Hors Concours annonce la sélection des 40 titres lors de Livre Paris.
Mars – Juin 2019 : Les professionnels du livre et les lecteurs s’inscrivent en ligne.
Juillet – Septembre 2019 : Les professionnels du livre et l’Académie des lecteurs reçoivent la Bibliothèque Hors Concours et découvrent la sélection 2019. En s’appuyant sur une grille de lecture et leur ressenti, ils choisissent puis votent en ligne pour leurs cinq titres favoris.
Octobre 2019 : L’Académie Hors Concours annonce les cinq finalistes du prix Hors Concours 2019.
Octobre – Novembre 2019 : Les cinq journalistes du jury lisent les cinq œuvres complètes et choisissent lors d’une délibération à huis clos leur lauréat. Pendant ce temps, les professionnels du livre et l’Académie des lecteurs lisent également les cinq ouvrages, et votent en ligne pour attribuer les mentions spéciales.
Décembre 2019 : L’Académie Hors Concours annonce le lauréat du prix Hors Concours 2019 lors d’une Cérémonie à la Société des Gens de Lettres, soirée à laquelle sont conviés les éditeurs, les auteurs, les professionnels du livre et les lecteurs.

Voir le site Hors Concours

Qui ne se plante pas, ne pousse jamais, Sophie Tal Men

Un roman gourmand et optimiste sur la vie et la mort, Qui ne se plante pas ne pousse jamais, c’est le proverbe qui le dit, mais c’est Sophie Tal Men qui nous en parle le mieux.

Jacqueline est une grand-mère dynamique et pétillante, mais lorsque le verdict du médecin est sans appel et qu’elle sait sa fin proche, elle décide de tout faire pour rapprocher les deux êtres qui comptent le plus pour elle.

D’un côté il y a Alexandre. Il est interne à l’hôpital de Quimper, et c’est à lui qu’elle va d’abord se confier, puisqu’obligatoirement il va comprendre le pronostic et que la fin est proche. Alexandre le gentil garçon, qui va bientôt se marier avec une jeune femme bien décidée à tout diriger et commander, lui en premier.

De l’autre il y a Margaux, la petite fille de Jacqueline. Il est bien loin de temps des vacances heureuses avec la grand-mère, surtout depuis le décès bien trop jeune de la fille de Jacqueline, la maman de Margaux. Aujourd’hui Margaux ne vit pour pour la chocolaterie de son père quand laquelle elle occupe un poste particulièrement prenant qui lui laisse peu de temps pour embrasser mamie en Bretagne.

C’est décidé, Jacqueline va tout faire pour rapprocher d’elle ces deux jeunes qu’elle aime tant, et utilisera pour cela tous les moyens possibles et imaginables. Alors, me direz-vous, un peu trop optimiste et prévisible ? Je dirais avant tout que c’est léger, gai et triste en même temps. Cela parle de maladie mais surtout de vie et d’espoir. C’est optimiste à souhait et se laisse lire avec bonheur. Voilà le roman idéal du lecteur qui a envie d’oublier ses soucis et de croire très fort dans la vie, l’amitié, les bons sentiments. Et si vous aimez le chocolat, et êtes très gourmands, plaisir supplémentaire, quelques savoureuses recettes en fin de livre sont à déguster sans modération !

Catalogue éditeur : Albin-Michel

Lorsqu’elle apprend qu’elle est malade, Jacqueline mesure plus que jamais le prix de chaque instant. Au crépuscule d’une vie riche d’expériences et de souvenirs, elle veut faire partager son goût du bonheur aux deux êtres qui comptent le plus à ses yeux. Alexandre, le garçon qu’elle a élevé, jeune interne en médecine, et Margaux, sa petite-fille…

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18.00 € / 27 Février 2019 / 140mm x 205mm / 288 pages / EAN13 : 9782226439857

Une sirène à Paris, Mathias Malzieu

Le plaisir de lire « Une sirène à Paris » de Mathias Malzieu, et de découvrir un conte poétique et singulier.

couv une sirène à Paris de Mathias Malzieu, éditions Albin-Michel, blog Domi C Lire

Depuis son grand chagrin d’amour, Gaspard n’est plus le même. Il se complaît dans le passé, dans ses souvenirs, et veut garder à flot le flowerburger, cette péniche que lui a léguée sa grand-mère récemment décédée. Mais même si les concerts secrets des Surprisiers continuent dans l’arrière salle pour quelques privilégiés avertis, les affaires ne sont plus vraiment florissantes et Camille, son père, lui conseille de vendre. Gaspard n’est absolument pas d’accord. L’entente est difficile entre le père et son fils.
Alors qu’il traîne sa mélancolie et son désespoir sur les bords de la Seine en crue, il découvre une jeune femme inanimée… Et décide de la ramener chez lui.
Gaspard ne le sait pas encore, mais celle qu’il veut sauver n’est rien de moins que la dernière sirène…
Mais comment peut-on sauver une sirène ? Et peut-on seulement sauver une sirène. Surtout lorsque celle-ci, par crainte de l’action des hommes à son encontre, leur chante sa mélodie envoutante et mortelle. Une véritable course contre la montre va alors s’engager, dans laquelle les protagonistes n’ont pas tous envie de la même issue.

Tout au long du roman on retrouve l’amour, la mort, la vie, mais aussi le don de soi, l’altruisme et l’empathie, et toute la poésie de Mathias Malzieu pour faire battre les cœurs de tous ses lecteurs et faire briller la lumière dans leurs yeux émerveillés. Ma première lecture de cet auteur dont j’avais souvent lu d’excellentes critiques, cela donne envie d’aller plus loin et d’en lire d’autres.

Catalogue éditeur : Albin-Michel

« Surprisiers : ceux dont l’imagination est si puissante qu’elle peut changer le monde – du moins le leur, ce qui constitue un excellent début. »

Après le bouleversant Journal d’un vampire en pyjama, Mathias Malzieu retrouve la veine du merveilleux de La Mécanique du cœur avec cette Sirène à ParisLire la suite

18.00 € / 6 Février 2019 / 140mm x 205mm  / 240 pages / EAN13 : 9782226439772

Doggerland, Elisabeth Filhol

Avis de tempête en mer du nord ? Avec « Doggerland » d’Elisabeth Filhol, passé et présent se rejoignent pour ouvrir les failles et braver les éléments.

Ouvrir Doggerland d’Elisabeth Filhol et voir d’abord ce mot, Dogger, qui évoque les bulletins de météo marine.
Puis le Doggerland, cette terre immergée entre l’Angleterre et le Danemark qui était très certainement habitée il y a quelques 8 millions d’années.
Enfin, cet avis de tempête en mer du Nord, et la rencontre improbable de deux personnes qui se sont perdues de vue depuis trop longtemps. 

Margaret et Marc doivent se rendre à un congrès annuel d’archéologie sous-marine. Ils ne se sont pas revus depuis 22 ans, lorsque Marc avait quitté Margaret de façon assez abrupte. Depuis, leurs vies se sont déroulées chacun de leur côté, mariage et enfant pour l’une, travail, voyages et fuite en avant pour l’autre. Chacun sait que l’autre sera présent, chacun redoute, espère ou craint la rencontre improbable qui va forcément arriver.

L’auteur a une façon incroyable de nous plonger dans cet avis de tempête et de nous immerger autant dans les strates qui composent le sous-sol de la mer du Nord que dans les couches successives qui composent également la vie de ses deux principaux protagonistes. Croisement de deux vies, mais avant tout explications techniques, descriptions sur le climat, la géologie, l’économie, l’exploitation des hydrocarbures, puis, comme en analogie subtile, l’exploitation des sentiments, la façon dont ils émergent ou se perdent à jamais. Décisions, destin, choix, comment chacun compose du mieux qu’il peut et avance.

Indiscutablement voilà un roman qui se lit facilement malgré la technicité de certains passages, et qui interroge sur la vie que l‘on a et surtout ce que l’on en fait.

Roman lu dans le cadre de ma participation au jury du Prix des lecteurs BFM l’Express

Catalogue éditeur : P.O.L

Faut-il donner la clef d’un roman ? En général la réponse est non, car une des forces du roman, contrairement à d’autres formes de récit, est précisément de laisser le champ libre à une variété d’interprétations. En tant que lectrice, j’aime entrer et circuler dans un texte de fiction sans que le chemin soit entièrement balisé. En tant qu’auteure, la question s’est posée à une étape cruciale de l’écriture de Doggerland, quand après avoir erré, j’ai pu enfin mettre un mot sur le fonctionnement (ou plutôt le dysfonctionnement) de chacun des deux personnages principaux. Quelque chose alors s’est…Lire la suite

Elisabeth Filhol est née le 1er mai 1965 à Mende en Lozère. Études de gestion à l’université Paris-Dauphine. Expérience professionnelle en milieu industriel : audit, gestion de trésorerie, analyse financière et conseil auprès des comités d’entreprise. Vit aujourd’hui à Angers.

janvier 2019 / 352 pages, 19,5 € / ISBN : 978-2-8180-4625-8

Pas dupe, Yves Ravey

Précis et captivant, Pas dupe, le dernier roman d’Yves Ravey nous entraine au fond du ravin, jouissif et haletant.

photo couverture du roman pas dupe de Yves Ravey blog Domi C lire

La belle Madame Meyer aime rouler vite, boire jusqu’à plus soif et sortir la nuit, avec son mari ou de préférence avec son amant. Mais aujourd’hui, Tippi Meyer gît au fond d’un ravin dans sa luxueuse berline en miettes.

Dans un huis-clos étonnant entre un mari, un amant, un beau-père, une voisine curieuse et terriblement observatrice et Costa, un commissaire pugnace aux airs de Colombo, Yves Ravey nous promène dans un mélodrame aux accents de comédie de boulevard. Car la question est bien de savoir qui du mari ou de l’amant aurait eu intérêt à voir disparaitre Tippi ? Certainement pas son mari, qui ne retire rien de ce décès. Quid de l’amant alors, marié lui aussi ? Le lecteur tente de comprendre pourquoi Costa s’engage dans une enquête quand la solution parait si banale, un accident de voiture mortel, de nuit, sous emprise de l’alcool. Enfin, ça c’est sans compter sur le flair de Costa.

Lire un roman des éditions de Minuit, c’est passer un bon moment entre une écriture de qualité et un suspense garanti. Ici, l’impression oscille entre lecture d’un scénario de court métrage à la Hitchcock ou d’un polar. Et même si le lecteur lui non plus n’est Pas dupe, il se laisse embarquer en peu de pages, peu de mots, dans une intrigue plutôt bien ficelée, dense et haletante.

Roman lu dans le cadre de ma participation au jury du Prix des lecteurs BFM l’Express

Du même éditeur, je vous conseille de lire également les romans de Vincent Almendros, Faire mouche et Un été, ou encore Article 353 du code pénal de Tanguy Viel, Envoyée spéciale de Jean Echenoz et le très étonnant Ronce-Rose d’Éric Chevillard.

Catalogue éditeur : éditions de Minuit

On retrouve le corps de Tippi, la femme de monsieur Meyer parmi les débris de sa voiture au fond d’un ravin.
L’inspecteur Costa enquête sur ce drame : accident ou piste criminelle ?
Monsieur Meyer se plie aux interrogatoires de l’inspecteur, ce qui n’est pas de tout repos, d’autant qu’il n’est pas dupe.

2019 / 144 pages / ISBN : 9782707345318 / 14.50 €

C’est place de la Concorde à Paris, Jacques Charpentreau

⛲C’est place de la Concorde à Paris
qu’un enfant assis au bord des fontaines
entre à pas de rêve au cœur de la nuit fraîche
comme l’eau claire des fontaines

⛲Un enfant de nuit de rêve d’espoir
qui voudrait pouvoir lutter sans répit
contre son sommeil pour apercevoir
ses rêves de nuit venir à la vie


⛲Toutes les voitures avec leurs phares
toutes les voitures tracent pour lui
des lignes de feu flottant dans la nuit
comme de longs fils de vierge où
Paris retient son cœur ses rêves ses espoirs.

Jacques Charpentreau

Le bonheur n’a pas de rides, Anne-Gaëlle Huon

Lire « Le bonheur n’a pas de rides » de Anne-Gaëlle Huon, un véritable hymne à la vie qui donne envie de manger les petits Lu en commençant par les coins !

Mais qui est Paulette, une vielle dame revêche et bougonne, ou une gentille octogénaire qui attend la fin de sa vie ? Elle est très désagréable avec sa belle-fille, surtout depuis qu’elle vit chez son fils. Elle rêve d’une maison de retraite grand luxe dans le sud de la France. Mais c’est dans un petit village francilien, dans une auberge improbable choisie par sa belle-fille qu’elle est lâchement déposée au début des vacances. Un peu comme on abandonnerait son chien !

Paulette a décidé d’être désagréable. Avec son caractère bien trempé et son côté acariâtre, elle s’y entend pour embêter son monde. D’abord le propriétaire de l’auberge, qui ne sait plus comment la gérer, puis les autres pensionnaires. Elle ne leur trouve que des défauts et refuse de s’intégrer. Pire, elle fait tout pour les provoquer.

Pourtant, sa perspicacité, son bon cœur, et le caractère attachant de ses compagnons d’infortune dans cette auberge improvisée maison de retraite auront raison de son mauvais caractère. En cherchant bien sous les carapaces de chacun – et en fouinant un peu dans les affaires des autres il faut l’avouer – l’aventure est au bout du couloir, l’amour et l’amitié aussi.

Plein de bons sentiments, pétillant d’humour et non dépourvu de réalisme parfois, voilà un roman qui se lit avec bonheur, sans se poser de question. Léger mais pas simpliste, rempli de bons sentiments pas toujours évidents, c’est le roman idéal sur la plage ou pour les longues soirées d’été.

Roman lu dans le cadre de ma participation au jury des lecteurs du Livre de Poche 2019

Catalogue éditeur : Le Livre de Poche

Le plan de Paulette, quatre-vingt-cinq ans, semblait parfait : jouer à la vieille bique qui perd la tête et se faire payer par son fils la maison de retraite de ses rêves dans le sud de la France. Manque de chance, elle échoue dans une auberge de campagne, au milieu de nulle part.
La nouvelle pensionnaire n’a qu’une idée en tête : quitter ce trou, le plus vite possible ! Mais c’est compter sans sa nature curieuse et la fascination que les autres résidants, et surtout leurs secrets, ne tardent pas à exercer sur elle. Que contiennent en effet les mystérieuses lettres trouvées dans la chambre de monsieur Georges ? Et qui est l’auteur de l’étrange carnet trouvé dans la bibliothèque ?
Une chose est certaine : Paulette est loin d’imaginer que ces rencontres vont changer sa vie et peut-être, enfin, lui donner un sens.

Prix : 7,90€ / Pages : 352 : Date de parution : 03/04/2019 / EAN : 9782253906803

Editeur d’origine : City Edition

Le Sud-Ouest n’existe pas, Raymond Chabaud

Il parait que « Le Sud-Ouest n’existe pas » en tout cas c’est ce qu’explique Raymond Chabaud, dans cet essai publié par les éditions Cairn.

photo couverture du livre le sud_ouest n'existe pas éditions Caïrn blog Domi C Lire

Édité par Cairn, cet éditeur palois qui nous réjouit avec ses polars régionaux, voilà un postulat intéressant affirmé par un géographe qui « pense avec ses pieds », de ceux qui ont parcouru en long, en large et en travers le sud-ouest divers et authentique qui existe car il le connait bien.

Car oui, ce pays-là existe bel et bien, mais ce n’est pas celui dont parlent ceux qui ne le connaissaient pas, qui n’y ont pas vécu, mais bien celui d’un homme qui l’a parcouru et le connait par ses terroirs, habitants, coutumes.
Si l’on s’en tient à l’aspect purement géographique, ou géopolitique, il semble bien qu’il existe un grand Sud-Ouest… Enfin, jusqu’à présent c’est ce que je pensais, et j’y ai passé ma jeunesse et tel Ulysse j’y reviens sans cesse. Et effectivement il y a de vraies différences entre les départements, et régions d’origine, gascons, bigourdans, béarnais, landais ou basques pour ne citer qu’eux.

Mais selon Raymond Chabaud,
Il n’existe pas car il est multiple et divers, du Béarn aux Landes en passant par le Tarn-et-Garonne et la Bigorre, terres et hommes ont ici leur singularité et l’auteur nous parle d’eux.
Il n’existe pas car sa cuisine et ses productions locales sont multiples aussi, canard de Rouen ou pas, cochon noir de Bigorre, palombes, vins de Jurançon, de Madiran, Iroulegy et tant d’autres.
Il n’existe pas car ses paysages et son patrimoine sont multiples, il faut aller dans ces régions pour les visiter, les connaître et en savourer toute les différences.

Alors, il y a une multitude de terroirs, accents, cultures, traditions à découvrir, à regarder, savourer, goûter… C’est ce que dit l’auteur avec force, enthousiasme et parfois même sans modération et parfois même un brin d’acidité, comme la tomate peut-être… Un recueil qui se lit facilement, fait de courts textes, puisque ce sont des articles de blog au départ, écrits avec une énergie et parfois une colère communicatives et bien instructives…

Il s’agit ici d’un recueil d’articles publiés sur le Blog « L’œil géopolitique » de l’auteur entre 2014 et 2016.

Catalogue éditeur : éditions Cairn

Le Sud-Ouest…. Vu de Paris… Dans les faits, ce qu’on appelle Sud-Ouest est surtout le Nord-Est du Pays basque. Jadis, on disait Novempopulanie, mais ça sonne désuet.
Sud-Ouest, ça semble unitaire alors que c’est divers, varié, changeant, des collines gersoises aux plateaux bigourdans. Ici, de grosses bâtisses qui se veulent tellement distinguées qu’on les nomme châteaux. Là, de belles et lourdes fermes tant chargées d’histoire qu’on ne peut que les appeler maisons. De puissantes rivières et des gaves sautillants. Des pins aériens qui voisinent avec des chênes aux puissantes racines Lire la suite…
ISBN :  9782350686448  / 17,00 € TTC / Format 13 x 21/ Nombre de pages 128/ Date de parution : été 2018

Rentrée Littéraire 2019, Zulma

Merci aux éditions Zulma et à toute l’équipe qui travaille avec Laure Leroy pour cette présentation de la rentrée littéraire 2019…

🌞📚La canicule n’avait pas fait reculer blogueurs et blogueuses qui étaient là pour écouter les auteurs parler de leurs romans à paraître fin août et pour échanger avec eux.

🌞📚Chaque auteur, ou presque car nous ne parlons pas encore chinois, a ensuite lu un extrait de son roman, y compris quelques lignes en islandais, puis en chinois, de quoi nous mettre vraiment l’eau à la bouche 📖

📙 Hubert Haddad a présenté « Un monstre et un chaos ». Dans le ghetto de Lodz, Alter, un gamin de 12 ans qui refuse d emporter l’étoile est ? face à Chaïm Rumkowski.
L’âme yiddish dans un chant de résistance hors du commun. En librairie le 22 août.

📗 Zhang Yeuran a présenté son premier roman traduit en français « Le clou » dont elle aurait préféré avoir pour titre « cocoon » comme dans la version originale.
Deux amis, un homme et un femme se retrouvent après des années de séparation. Tous deux se remémorent la vie de leurs aïeux pendant la révolution culturelle dans un roman très contemporain. En librairie le 22 août.

📘 Audur Ava Olafsdottir à présenté son dernier roman « Miss Islande ». En 1963, Une jeune femme rêve de devenir auteur., quand tout le monde lui conseille plutôt de se présenter au concours de Miss Islande… Il n’est pas facile de faire partie des minorités et de ne pas rentrer dans ces cases toutes faites auxquelles on voudrait vous voir correspondre, et ce qu’importe où et quand ! En librairie le 5 septembre.

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Merci à toute votre belle équipe pour ces moments partagés… Et pour la rencontre avec les blogueuses et blogueurs.