Un été à L’Islette, Géraldine Jeffroy

Un été dans la vie de Camille Claudel et de Rodin, un premier roman sensible et poétique de Géraldine Jeffroy

Par une lettre qu’elle adresse à Millou, Eugénie lui raconte son histoire. Vingt ans auparavant, pendant l’été 1892, elle est envoyée par ses parents, chapeliers à Paris, au château de L’Islette, près d’Azay-le-Rideau. Là, dans ce bel édifice renaissance, Madame Courcelle, la châtelaine, passe l’été avec Marguerite, sa petite-fille en convalescence, et reçoit deux artistes parisiens qui ont loué deux pièces du château pour plusieurs semaines.

Eugénie, préceptrice de Marguerite, fait alors la rencontre de Camille Claudel. L’artiste amoureuse et passionnée tant par la sculpture que par Rodin, vient travailler là pour l’été. Rodin n’y fera que quelques courts séjour, tout à l’étude de son Balzac, œuvre singulière s’il en est, disputes, retrouvailles, leurs amours s’avèrent particulièrement tumultueuses.

Camille à la beauté sauvage et la créativité dévastatrice, s’enferme dans une salle où elle travaille sans relâche ses plâtres, affûte son inspiration, pour terminer La valse (avec voiles), une de ses œuvres maitresses. C’est aussi là qu’elle rencontre Marguerite, qui lui inspire une œuvre charmante, La petite châtelaine (ou la petite de L’Islette). Elle entretient tout au long de l’été une relation épistolaire avec Claude Debussy, qui est lui aussi en pleine phase de créatrice, avec son Prélude à l’après-midi d’un faune.

Éblouie par sa rencontre avec Camille, Eugénie l’accompagne tout au long de cet  été. Elle découvre sa fragilité, son énergie, sa violence dans l’action et sa façon de maltraiter son propre corps, pour ne laisser exploser que sa créativité, que l’art qui semble vouloir sortir tout seul de ses mains. Ce sera un été unique, de création, de douceur, de violence. Un été qui change à jamais la vie d’Eugénie…

Mais que ce roman est agréable à lire. Entre vérité historique et imaginaire de l’écrivain, l’auteur nous transporte dans la vie de ces deux monstres sacrés. Je m’y suis laissé embarquer avec un vrai bonheur sans pouvoir le lâcher, mais il est très court, à peine 110 pages. Je n’ai pas eu envie de quitter Camille, cette artiste qui m’émeut tant, engloutie par sa créativité et par les affres de sa passion pour Rodin.

Roman lu dans le cadre de ma participation aux 68 premières fois

Catalogue éditeur : Arléa, 1er Mille

Château de l’Islette, juillet 1892. Camille Claudel y installe son atelier estival. Comme Rodin tarde à la rejoindre, elle confie son désarroi à Claude Debussy et travaille sans relâche. À mesure que La Valse prend forme, traduisant la tension extrême au sein du couple, la petite châtelaine et sa préceptrice, Eugénie, entrent dans la danse.
Géraldine Jeffroy tisse avec subtilité vérité artistique et imagination romanesque. Des destinées se croisent et des passions s’exacerbent. Cet été-là verra naître des chefs-d’œuvre : La Valse et La Petite Châtelaine de Camille Claudel, le Balzac de Rodin et L’Après-midi d’un faune de Claude Debussy.

Géraldine Jeffroy est née à Chinon, en Touraine. Elle est professeur de lettres en région parisienne. Elle est également l’auteur de Soutine et l’Écolier bleu, Fondencre, 2019.

septembre 2019 / 144 pages – 17 € / ISBN : 9782363082015

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