La fille qu’on appelle, Tanguy Viel

Max, boxeur sur le retour, est le chauffeur du maire de sa commune. Sa fille Laura vient de retourner auprès de son père dans cette ville de bord de mer, pour retrouver une certaine indépendance, elle cherche un logement.

Grâce à l’intervention de son père, Laura a rendez-vous avec monsieur le maire, dans son impressionnant bureau. C’est un homme charismatique a qui tout semble réussir. Son père voudrait que Le Bars intervienne et fasse accélérer sa demande d’appartement. Mais c’est un autre arrangement qu’il lui propose, arrangement dans lequel il va pouvoir à loisir exercer son emprise sur la jeune femme et assouvir quelques envies au passage.

Car Laura est belle, Laura est impressionnable même si elle se croit forte et femme, et surtout Laura a fait des photos de mode pour lingerie fine, mais pas seulement. Et monsieur le maire, tout comme ses grands amis, sont au courant de bien des choses et savent manipuler ceux dont ils souhaitent obtenir l’obéissance.

Laura, que l’on retrouve pourtant au commissariat au moment où elle vient déposer plainte. Elle déclare avoir subi l’emprise du maire aujourd’hui devenu ministre.

Ce que j’ai aimé ?

L’analyse intéressante et maîtrisée de l’emprise, du rapport entre un homme charismatique qui se sait puissant et une jeune femme qui se laisse faire, sans réagir, jour après jour.

Sur le silence et les collusions, sur les petits accommodements pas du tout raisonnables des élus et des édiles, sur la force des puissants, leur cynisme et leur pouvoir.

J’ai moins aimé le côté attendu du déroulement de l’intrigue, un peu trop courte pour être rendue vraiment crédible. Mais dans tous les cas, Tanguy Viel excelle à adopter le point de vue du plus faible, et une fois de plus ça fonctionne.

Le roman audio est court, la lecture par Marie du Bled est très agréable, à la fois douce et maîtrisée. Elle nous plonge dans les pensées de Laura avec un timbre de voix qui sait être aussi bien doux que ferme, et toujours adapté aux personnages ou aux situations qu’elle interprète.

Catalogue éditeur : Les éditions de Minuit et Audiolib

Quand il n’est pas sur un ring à boxer, Max Le Corre est chauffeur pour le maire de la ville. Il est surtout le père de Laura qui, du haut de ses vingt ans, a décidé de revenir vivre avec lui. Alors Max se dit que ce serait une bonne idée si le maire pouvait l’aider à trouver un logement.

Les éditions de Minuit 2021 / 176 pages / ISBN : 9782707347329 / 16.00 €

Audiolib Lu par Marie du Bled / Durée 3h35 / EAN 9791035407612 Prix du format cd 19,90 € / EAN numérique 9791035407773 Prix du format numérique 17,95 € / Date de parution 19/01/2022

5 réflexions sur “La fille qu’on appelle, Tanguy Viel

    • Domi mars 2, 2022 / 11:41

      Oui, déception aussi car c’est le 2e que je lis. Et ce n’est pas vraiment crédible non plus. Après ça s’écoute bien, et il a une bonne analyse de l’emprise et des manipulations, c’est son point fort il me semble.

      Aimé par 1 personne

  1. zazy mars 2, 2022 / 18:46

    Bien sûr, c’est cliché, mais c’est malheureusement ainsi que cela se passe dans certains milieux du pouvoir

    J’aime

    • Domi mars 2, 2022 / 19:23

      oui, c’est pour ça aussi que je dis que cette partie là est vraiment bien démontrée. Celle-là, et le mécanisme de l’emprise.

      J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s