Les Dames de Marlow enquêtent, il suffira d’un cygne, Robert Thorogood

Quand trois drôles de Dames mènent l’enquête

Elle est plus anglaise que la plupart des anglaises cette Judith Potts qui n’hésite pas à se baigner nue dans la Tamise, même en hiver. J’ai découvert cette excentrique avec le premier opus, Mort compte triple. Judith est une vieille Dame honorable qui a largement dépassé les soixante-dix ans, elle vit au bord de la tamise et en verbicruciste avertie adore rédiger ou faire des mots croisés, la très élégante Becks Starling est l’épouse du vicaire, quant à Suzie Harris, elle anime une chronique à la radio locale et exerce le métier de promeneuse de chiens.

Lorsque Peter Bailley, l’un des plus riches habitants de Marlow, organise une grande fête la veille de son remariage, il invite Judith car il connaît sa réputation (celle qu’elle s’est forgé au premier tome de la série!) et lui laisse entendre qu’il craint pour sa vie.

Et c’est en effet un bien étrange accident qui survient ce jour-là avec le décès tragique de Peter Bailley. Judith et ses deux amies n’hésitent pas à fouiner partout pour tenter d’élucider ce terrible accident. Et d’ailleurs, accident ou meurtre ? Comment savoir et que penser lorsqu’un homme décède dans une pièce fermée à clé dont il a lui-même la clé dans la poche.

J’ai apprécié de passer du temps avec ces amies si différentes, si british dans l’âme, si curieuses et intrépides aussi. Elles sont attachantes ces détectives en herbe qui n’ont peur de rien et qui sont poussées à la fois par leur curiosité et par leur désir d’aider, .

Alors bien sûr, la résolution de l’intrigue est peut-être un peu – beaucoup ? – tirée par les cheveux. Mais notre Judith est bien plus maline que la moyenne et cela ne la gêne en rien pour arriver à dénouer la pelote pourtant bien obscure et enchevêtrée des indices et des suspects possibles.

J’ai écouté ce Cosy-mystery en lecture audio dans la voiture pendant les vacances, c’est à la fois léger, facile, sympathique et sans complexe. Idéal pour ne penser à rien, si ce n’est à se laisser porter par l’intrigue et les personnages.

Catalogue éditeur : Audiolib, La Martinière

Existe-t-il plus délicieusement anglaise et excentrique que Judith Potts, femme libérée de 77 ans et adepte de baignades nue dans la Tamise ? Sous ses airs de vieille dame respectable, Judith se retrouve régulièrement mêlée aux intrigues surprenantes de son petit village de Marlow.
Lorsque Peter Bailey, un des héritiers les plus riches de la ville, est retrouvé mort écrasé sous une armoire la veille de son mariage, tout le monde pense à un terrible – et ridicule – accident… Tout le monde, sauf Judith et ses deux amies, Becks et Suzie : pour elles, pas de doute, c’est un meurtre…

Robert Thorogood, né en 1972, est l’auteur n°1 des séries TV anglaises. Il est notamment le créateur et scénariste de la série Meurtres au paradis, diffusée sur la BBC et France 2, suivie par cinq millions de spectateurs en France en 2020. Il est également un romancier talentueux et drôle. Il vit à Marlow, où se déroulent ses romans !

Lu par Rachel Arditi Traduit par Sophie Brissaud / Durée 9h11
EAN 9791035408022 Prix du format cd 24,90 €
EAN numérique 9791035407889 Prix du format numérique 22,45 € / Date de parution 15/02/2023

Héroïna, Marc Fernandez

Vous aimez les thrillers efficaces avec une bonne dose de suspense, lisez Heroïna !

Aujourd’hui, Acapulco n’est plus seulement une destination de rêve pour vacanciers à la recherche de tranquillité, d’ailleurs, mieux vaut s’abstenir d’aller dans certains quartiers. La ville, comme une partie du pays, est sous la coupe des narcos.

Dans la famille Aguilar, Olivia, la mère, cherche comment protéger son Pablito de l’enfer. Son époux Roberto est l’un des caïds de la région. Si l’on n’évoque pas le nom de mafia pour parler des guerres ouvertes entre gangs, on en est pourtant très proche.

Et c’est lorsqu’elle surprend le père et le fils en train de préparer les sachet de blanche qu’elle décide d’agir pour le bien de son fils.

Pablo, son Pablito, rêve de devenir libraire et il est bien plus intéressé par la lecture ou les bandes dessinées que par le travail de la Famille. Celle qu’il devra rejoindre pour poursuivre l’œuvre de son père. Dans trois ans à peine, il sera majeur et n’aura plus le choix.

Lorsqu’elle rencontre, peut-être pas tout à fait par hasard le juge Martin Calderon, procureur et porte drapeau national de la lutte anti-drogue mais surtout ami fidèle depuis leurs années d’études, Olivia comprend qu’il est temps d’agir.

Cette vie dans l’enfer des narcos est sans pitié pour ceux qui ne respectent pas leurs engagements, pour ceux qui sont face à El Bobby, bien décidé à montrer qu’il règne en maître absolu sur la région. Alors malgré l’argent et la vie facile que cela lui procure, et surtout malgré les risques encourus, elle décide de tenter le tout pour le tout pour sauver son enfant.

Le roman alterne le point de vue d’Olivia et une vision extérieure des mêmes événements, donnant du rythme et du réalisme à l’intrigue.

Marc Fernandez connaît bien l’Amérique du Sud qu’il a déjà évoquée dans de précédents romans, et cela se sent. J’ai apprécié de découvrir le travail du juge Calderon, librement inspiré du juge Di Bella en Italie, le premier a avoir compris qu’il faut aider les enfants à sortir de ce milieu pour les sauver du destin familial tout tracé. Aidé en cela peu à peu par les mères de ces enfants, ces veuves blanches souvent victimes elles aussi de l’enfer des clans mafieux, mariées à un condamné, enfermées et surveillées par la famille.

Vous aimez les thrillers sans prise de tête, efficaces avec une bonne dose de suspense ? Alors lisez Heroïna, pour découvrir cette héroïne qu’est Olivia, vivant dans le milieu du trafic de l’héroïne, mais pas la même cette fois, la blanche, celle qui tue plus sûrement qu’elle ne fait vivre.

Catalogue éditeur : Harper Collins

Acapulco, Mexique. Assis à la table de la cuisine, Pablo, 11 ans remplit des sachets de cocaïne avec son père, Roberto Aguilár, dit El Bobby.
Quand Olivia voit cette scène, elle se retrouve face à son destin et celui de son fils. Héritier du plus gros narcotrafiquant de l’état, l’avenir de Pablo est tout tracé. Derrière les sourires, les réceptions grandioses, l’argent qui coule à flot, il y a la peur, les filatures, les menaces, les morts… Doit-elle laisser faire au risque de perdre son mari et son fils ? Car elle le sait, l’espérance de vie des narcos est courte. 
Aidée de Martín Calderón, procureur et figure nationale de la lutte antidrogue, elle décide, de protéger Pablo, quel qu’en soit le prix. Une lutte sans merci s’annonce, le combat d’une mère pour sauver son fils. 

Marc Fernandez, journaliste depuis plus de vingt ans, est cofondateur et rédacteur en chef de la revue Alibi consacrée au polar. Il a également collaboré à Courrier international, hebdomadaire pour lequel il couvrait l’Espagne et l’Amérique latine. Il est l’auteur de plusieurs romans policiers dont
Mala VidaGuérilla Social ClubBandidosTapas nocturnes, et de plusieurs livres d’enquête dont La ville qui tue les femmes. Mais aussi Le nouveau Western qui nous entraîne sur le Camino del Cid.

19,90 € / Date de publication:4/5/2023 / ISBN:9791033911173

L’énigme de la stuga, Camilla Grebe

Qui saura percer le mystère de la stuga ?

Lykke Andersen refuse de parler. Pourtant, elle est hospitalisée, puis incarcérée, et il semble indispensable qu’elle accepte d’expliquer ce qu’il vient de se passer, puisqu’elle est accusée de quelque chose de très grave.

Huit ans auparavant, dans la maison de Lykke. Amis et famille se retrouvent pour la fête de l’écrevisse. Lykke est l’épouse comblée d’un écrivain célèbre et la mère d’inséparables jumeaux de dix-sept ans. Mais la fête est un peu trop arrosée, les amis peut-être un peu trop fébriles, et au matin on découvre le corps sans vie de Bonnie, une amie des garçons qui dormait avec eux dans la stuga, leur petite maison située à côté de celle des parents.

L’enquête est diligentée par l’inspecteur Manfred. C’est un inspecteur de la vieille école, sûr de son fait, une maison fermée de l’intérieur, deux frères inséparables. Il n’a aucun doute sur la culpabilité du meurtrier. Et d’interrogatoires en détention provisoire, il tente de comprendre et de dénouer le drame. Mais son assurance de savoir dénouer une intrigue qui s’est déroulée dans une maison à huis-clos pourrait bien être mise à mal.

De nos jours, Lykke n’accepte de parler qu’à Manfred, pour lui expliquer ce qu’il s’est passé huit ans plus tôt, au retour de ses enfants à la maison, puis la vie vécue ensuite par la famille. Mais tente surtout de faire comprendre le pourquoi et le comment de sa situation actuelle.

Un thriller rondement mené. Qui montre bien l’incurie de certaines enquêtes bâclées du fait de l’assurance de celui qui doit interroger, comprendre, écouter, mais qui est uniquement guidé par des a-priori et des certitudes. L’auteur sait décortiquer les caractères des différents personnages, leur intransigeance, doute, assurance, manque d’écoute ou d’empathie, leurs remords et leurs regrets aussi bien sûr. J’ai aimé aussi toute la relation au monde de l’édition, auteurs, attachés de presse, éditeurs, assurance de ceux qui pensent détenir la vérité, tout y est très bien décrit. même le syndrome de la page blanche et les angoisses que cela procure tant à l’écrivain qu’a son éditeur.

J’ai beaucoup aimé les voix de François Hatt et de Lola Naymark pour incarner les deux personnages principaux. Lola Naymark que j’avais déjà appréciée dans Sa préférée, écouté dans le cadre du jury du Prix Audiolib 2023. Les deux se répondent sans jamais se croiser. L’assurance malgré les faits reprochés de Lykke, les doutes et les remords de Manfred, sont particulièrement bien mis en scène, rendant crédibles et humains ces deux protagonistes que tout devrait éloigner.

Version audio, papier ou numérique, une lecture que l’on ne regrette pas !

Catalogue éditeur : Calmann-Levy Audiolib

Traduit par Anna Postel

Une fête familiale qui se heurte à l’irréparable.
Deux fils que tout accuse.
Une mère prête à tout pour rétablir la vérité.
Lykke Andersen mène une vie heureuse, mondaine et épanouie : éditrice accomplie, compagne d’un auteur renommé et mère de jumeaux. À l’occasion de la fête suédoise de l’Écrevisse, elle organise un dîner intimiste dans leur maison en pleine campagne, où sera invitée Bonnie, la meilleure amie des garçons, et plusieurs proches du milieu de l’édition. En ce doux mois d’août où les orpins et les rosiers éclosent, l’alcool coule à flot et les convives entonnent à cœur joie des chants traditionnels nordiques. Personne ne peut se douter que le lendemain, ce cadre idyllique se transformera en scène de crime effroyable. Lire la suite …

Parution Calmann-Levy 01/02/2023
Parution : 15/03/2023 / Durée : 10h43 / EAN 9791035412517 Prix du format cd 25,50 € / EAN numérique 9791035412838 Prix du format numérique 22,95 €

Hollywood s’en va en guerre, Olivier Barde-Cabuçon

Un thriller noir et intelligent, comme on les aime

En Juin 1941, huit grandes compagnies sont à la tête du cinéma américain.

Lindqvist, petit producteur sans envergure est le neuvième. Un proche du président lui demande de tourner le film qui aidera Roosevelt à entrer en guerre pour sauver l’Europe. Un film qui appelle un chat un chat, et Hitler un dictateur. Un film engagé.

Pour cela on lui promet Lala, la grande actrice inaccessible qu’il avait laissée partir chez les grands au début de sa carrière. Le film devra être réalisé dans le respect du code Hays, alors en vigueur dans l’industrie cinématographique.

Lala aime faire la fête. Mais un jour où elle en organise une chez elle, des photos compromettantes disparaissent de son coffre fort. Elle engage la privée Vicky Mallone pour découvrir le coupable. Vicky enquête auprès des proches de Lala, Julia, son intendante, mais aussi de ceux avec qui elle travaille.

Arkel, un agent du FBI, entre en contact avec Vicky et lui propose de mener cette investigation avec lui.

À mesure que leur enquête avance, le lecteur rencontre la sœur, la mère de Lala, quelques malfrats et de nombreuses vedettes de cinéma. Et va ainsi assister aux coulisses des tournages et côtoyer la vie des acteurs dans ce milieu très particulier des studios de Hollywood.

J’ai aimé mieux comprendre le rôle de America first, leur opposition à la guerre et leur soutien au parti nazi, re-découvrir en particulier le rôle ambiguë de Lindberg, l’ancien héros de la traversée de l’atlantique a vraiment mal tourné. Réaliser aussi qu’elle devait être là division du pays sur l’utilité d’envoyer les jeunes américains se faire tuer sur le vieux continent.

Un thriller noir comme on les aime, tout y est, les personnages, l’intrigue, l’ambiance, à la façon d’un film des années 40/50.

L’auteur nous plonge dans le Hollywood des années 40 avec intelligence et talent. Le rythme est soutenu, l’intrigue se dévoile et s’éloigne à chaque chapitre donnant envie d’en comprendre les tenants et les aboutissants. Le tout dans un contexte qui pourrait nous rappeler la situation actuelle et la crainte de voir s’étendre le conflit qui touche aujourd’hui l’Europe de l’est.

Catalogue éditeur : Gallimard

Septembre 1941. Aux États-Unis, le mouvement isolationniste et antisémite America First gagne du terrain et le président Roosevelt n’arrive pas à faire basculer son pays dans la guerre. À Hollywood, on prépare la contre-attaque avec un film engagé en faveur de l’intervention, mais sa vedette, la star Lala, est victime d’un chantage qui pourrait tout compromettre.
Vicky Mallone, détective privée, légèrement portée sur les cocktails et les femmes, va voler à son secours avec l’aide d’un vieux fédéral bougon et, lorsqu’il est sobre, d’Errol Flynn en personne. Le tournage du film va bientôt concentrer toutes les menaces et tous les enjeux de l’époque. Mais qui manipule qui à l’ombre des plateaux ?
Un hommage au polar selon Chandler et au cinéma en noir et blanc dans un contexte politique étonnamment contemporain.

Parution : 09-03-2023 / 416 pages / ISBN : 9782072960925 / 21,00 €

Le Carré des indigents, Hugues Pagan

Dans la province des années 70, l’enquête d’un flic pas banal

Claude Schneider n’est pas un inspecteur de police banal. Il a fait l’armée et a connu l’Algérie, l’amour et cette guerre dont il ne s’est jamais remis. Aujourd’hui il revient chez lui, dans cette ville de province qu’il avait quitté depuis des années.

C’est le nouveau patron du groupe criminel. Si le quotidien est plutôt tranquille, à son arrivée il écope d’une affaire sordide, la jeune Betty, 15 ans, a disparu. Mais Schneider n’est pas un flic comme les autres, et cette famille, cette victime trop ordinaire m’émeut au plus haut point. Il n’est pas homme d’apparat au contraire, ceux qui l’émeuvent sont tous ces sans grade, ces pauvres, ces gueux de la France de Pompidou dont se désintéressent les élites, ceux qui souffrent au quotidien sans rien dire et sans oser protester pour qu’on les prennent en compte.

Hugues Pagan écrit avec minutie et talent, usant de descriptions qui rendent vivants ceux dont il parle, pas seulement par leurs actes ou par le rôle qu’il leur fait endosser, mais par les sentiments qu’il nous fait ressentir à leur égard en les rendant aussi présents sous nos yeux attentifs.

L’Algérie, la guerre et ses déchirements, ses effets délétères et ses violences post traumatiques que l’on n’a jamais soignées prennent ici toute leur place dans cette France des années 70.

La plume d’Hugues Pagan n’est jamais moralisatrice, elle est au contraire explicite, tendre ou violente, réaliste et froide parfois, son flic n’a rien du héros, fonctionnaire désenchanté qui va au bout de sa mission, humain parmi les humains, un des seuls à voir la misère autour de lui et à considérer qu’un clochard est un homme comme un autre. Un polar à l’écriture soignée et ciselée au cordeau.

La lecture par Cedric Romoli correspond parfaitement à l’idée que je me faisais de Schneider, ce taiseux qui aime les gens sans le montrer, soucieux de bien faire son métier sans obéir systématiquement aux désidératas parfois contradictoires de sa hiérarchie. Il incarne son personnage à la perfection et porte parfaitement ce texte précis, travaillé au mot près.

Roman lu dans le cadre de ma participation au Jury Audiolib 2023

Catalogue éditeur : Audiolib, Rivages

Novembre 1973. L’inspecteur principal Claude Schneider revient dans la ville de sa jeunesse après un passage par l’armée et la guerre d’Algérie dont il ne s’est pas remis. Il aurait pu rester à Paris et y faire carrière, mais il a préféré revenir « chez lui ». Nommé patron du Groupe criminel, il ne tarde pas à être confronté à une douloureuse affaire : Betty, la fille d’un modeste cheminot, n’est pas rentrée alors que la nuit est tombée depuis longtemps. Son père est convaincu qu’elle est morte. Schneider aussi. Schneider est flic, et pourtant, il n’arrive toujours pas à accepter la mort. Surtout celle d’une adolescente de quinze ans au petit visage de chaton ébouriffé. Faire la lumière sur cette affaire ne l’empêchera pas de demeurer au pays des ombres…

Hugues Pagan est né à Orléansville en Algérie. Après des études de philosophie et un bref passage par l’enseignement, il entre dans la police où il restera 25 ans. Il est aujourd’hui scénariste pour la télévision. Il a reçu le prix Mystère de la critique pour Dernière station avant l’autoroute. Son précédent roman, Profil perdu, a remporté un vif succès public et a été unanimement salué par la presse. Pagan a été fait Chevalier des Arts et des Lettres et est considéré comme l’un des grands stylistes du roman noir français.

Rivages ISBN: 978-2-7436-5493-1 / Parution: janvier, 2022 / 384 pages / Prix: 20,50€

Audiolib Lu par Cyril Romoli Durée 13h22

EAN 9791035410988 Prix du format cd 27,90 € / EAN numérique 9791035411213 Prix du format numérique 24,95 € / Date de parution 15/03/2023

Respire, Niko Tackian

Disparaître, seconde chance ou piège diabolique ?

Avoir envie de disparaître pour continuer sa vie sans tout ce qui nous empêche d’avancer, cela vous est-il déjà arrivé ? Yohan est l’auteur d’un seul roman à succès. Depuis que sa petite amie a disparu, il ne trouve plus l’inspiration. Lorsqu’il découvre la possibilité de changer de vie pour recommencer à zéro, il n’hésite une seconde.

Yohan espère faire comme les évaporés qui au Japon disparaissent, pas toujours de leur propre gré d’ailleurs, du jour au lendemain sans jamais réapparaître. Une petite pilule bleue, tiens donc, et hop, le voilà qui change de vie. Mais si c’est bien lui qui décide de prendre cette pilule, il ne s’attendait pas à se retrouver sur une île mystérieuse au milieu de nulle part, digne des meilleurs romans de Jules Vernes.

Sur cette île sauvage, hors du temps et du monde, inhospitalière à souhait, et très peu peuplée, Yohan devient l’enquêteur Achab. Un rôle qu’il prend au sérieux car il espère ainsi trouver comment s’enfuir et affronter la réalité d’un mur qui bloque sa fuite. Car il le sent bien, chacun de ses gestes, de ses déplacements, est épié, contrôlé, ausculté, sans qu’il n’arrive à voir qui ou quoi que ce soit. Mais si les îliens qu’il rencontre ont un passé aussi étrange que leur comportement, il est loin d’imaginer la réalité qui se cache derrière les apparences.

Une première partie laborieuse, une suite qui se laisse lire, et pour couronner le tout, une fin qui m’a paru évidente, au vu des nombreux indices semés tout au long du roman. Ce ne sera décidément pas mon préféré parmi les romans déjà lus de Niko Tackain, un auteur que j’apprécie par ailleurs.

Là j’ai eu l’impression de plonger dans des intrigues déjà vues, des scénarios éculés. Il y a du Shutter island de Denis Lehane dans ces situations, on se retrouve aussi parfois non pas Under the dome, mais bien behind the wall. Ce mur qui comme le dôme de la série isole du reste du monde des vivants. L’auteur fait également de nombreuses mentions au roman Moby Dick de Melville, avec l’enquêteur Achab. Au point que j’en suis à penser, et si tout cela n’était qu’un jeu avec ses lecteurs !

Par contre, j’ai apprécié la lecture par Antoine Tomé. Il endosse le rôle d’un Yohan impliqué, attentif, impatient, hésitant, désespéré, troublé, tout se ressent dans sa voix, ses questionnements, ses hésitations, son incrédulité.

Du même auteur, je vous conseille de découvrir Fantazmë, Celle qui pleurait sous l’eau, ou Toxique.

Catalogue éditeur : Audiolib, Calmann-Levy

Le sable très blanc, l’océan turquoise. Voici ce que découvre Yohan à son réveil. Un endroit paradisiaque où il va entamer une nouvelle vie. Avoir une deuxième chance d’être heureux. Pour arriver sur cette île inconnue, il a signé avec une mystérieuse société qui promettait de le faire disparaître et d’effacer toute trace de son passé.
Les premiers jours, Yohan savoure son insouciance retrouvée. Même si peu à peu, un sentiment d’étrangeté le gagne. L’île héberge une dizaine d’habitants plus énigmatiques les uns que les autres. Pourtant les maisons abandonnées, les échoppes désertes dans les rues balayées par le vent, laissent penser qu’un jour ils ont été bien plus nombreux. Où sont passés les autres ?
Yohan veut comprendre. Mais jamais il n’aurait dû chercher à voir l’envers du décor. Car c’est bien connu, la connaissance fait voler en éclats le Paradis…

Lu par Antoine Tomé

Parution : 08/06/2022 / Durée : 7h16 / EAN 9791035409708 Prix du format cd 20,90 € / EAN numérique 9791035409852 Prix du format numérique 18,95 €

Les monstres, Maud Mayeras

Âmes sensibles s’abstenir, pour les autres, accrochez-vous, quelle claque !

Dans mon panthéon personnel des familles dysfonctionnelles, il y avait Turtle et son père dans My absolute darling, un père survivaliste qui élève sa fille pour qu’elle s’en sorte, dans une relation aussi ambiguë que destructrice.

Désormais il y aura aussi Eine et son père Aleph, une famille cachée dans son terrier, une mère apeurée qui obéit et tente de protéger ses deux enfants.

Ils vivent à l’écart du monde, seul le père va à la ville chercher des provisions pour ses monstres, ses enfants qu’il protège du regard et de la folie des humains. C’est lui qui les nourrit, ils restent à l’abri, sous terre. Mais un jour il a un problème et doit être emmené à l’hôpital. C’est ce même jour que toute la région s’affole car le barrage risque de céder et d’engloutir la vallée et tous ceux qui vivent en aval. Il faut évacuer toutes les habitations.

Eine et son frère sont des monstres, ils le savent, l’affirment, le revendiquent, leur père le leur a assuré, c’est la seule vérité qu’ils connaissent. Lorsque les secours tentent de les faire sortir du terrier, leur monde fermé s’écroule, leur abri devient piège, la confiance est détruite, ils doivent fuir, agir, se battre avant d’être dévorés par plus monstrueux qu’eux. Commence alors une lutte sans merci, à la vie à la mort pour échapper aux humains, ou aux monstres, c’est selon. Mais comment pourront-ils se confronter à l’extérieur après avoir vécu ainsi terrés, à l’abri, trompés, manipulés.

Étonnant roman, noir, très noir, un peu de survivalisme, un lien avec ces affaires sordides d’enfant enlevées, comme celle de Natasha Kampusch, de familles cachées. Inceste, viol, violence, mort, terreur, rien n’est épargné aux personnages que nous offre l’autrice. Intéressant aussi de se poser les bonnes questions, à travers l’éducation, la formation, la domination et les sentiments, comment et jusqu’à quel point peut-on assujettir l’autre.

Le chapitres, courts et dynamiques, alternent avec des extraits de contes, pas toujours bienvenus ou compréhensibles, ça casse le rythme, mais c’est peut-être fait exprès, pour rendre moins violente cette course pour échapper aux humains ?

Âmes sensibles prière de s’abstenir. Il faut être en forme pour attaquer ce livre et résister aux monstres, mais je vous assure qu’on ne peut plus le lâcher quand on commence, il faut juste trouver le bon moment !

Catalogue éditeur : Pocket

Ils vivent dans un « terrier ». Les enfants, la mère. Protégés de la lumière du jour qu’ils redoutent. Sales et affamés, ils survivent grâce à l’amour qu’ils partagent et grâce à Aleph, qui les ravitaille, les éduque et les prépare patiemment au jour où ils pourront sortir. Parce que, dehors, il y a des humains. Parce que eux sont des monstres. Et tant qu’ils ne seront pas assez forts pour les affronter, ils n’ont aucune chance.
Mais un jour Aleph ne revient pas, et les humains prédateurs cognent à leur porte. Alors, prêts ou pas, il va falloir faire face, et affronter cette terrifiante inconnue: la liberté.

Date de parution : 13/01/2022 / 8.30 € / EAN : 9782266320221

La porte du vent, Jean-Marc Souvira

Quand le vent de l’Histoire souffle sur le présent, un polar humain et intelligent

Dans ce nouveau roman tant attendu, Jean-Marc Souvira nous entraîne auprès de clans mafieux qui réalisent ensemble des opérations financières frauduleuses à grande échelle, alors que tout devrait les séparer, culture, origine, religion.

D’un côté le clan Nathan, ce sont des juifs qui habitent du côté de Saint Mandé et aiment faire démonstration de leur force et de leur richesse.
De l’autre côté l’empire du chinois Shen Li. Le patriarche prend soin de gérer son empire sans jamais montrer son immense fortune. Une vieille voiture, des gardes du corps habillés comme de simple travailleurs, une société du côté d’Aubervilliers, il habite avec sa famille en Seine et Marne. Il ne se mêle jamais de trafic de drogue, c’est trop risqué à tout point de vue pour toute sa famille, c’est même absolument interdit.
Pourtant, à la suite de l’exécution en pleine rue de Richard Nathan, de son chauffeur et du garde du corps, que les bruits imputent à Shen Li, puis en représailles celle de son ami Sun Hao exécuté devant chez lui, il semble évident que quelqu’un parmi les siens a franchi la limite. Les morts violentes ne s’arrêtent pas là et bientôt les mafieux et les flics sont confrontés à une véritable hécatombe.

L’enquêteur en charge de ces affaires est Paul Dalmate, il doit tout mettre en œuvre pour élucider ces meurtres. Ancien séminariste, ce flic solitaire aime la musique, surtout depuis que Mistral (ceux qui ont lu les précédents roman de l’auteur apprécieront) lui a fait découvrir autre chose que les musiques sacrées. Dalmate traîne aussi quelques traumatismes venus d’une enfance difficile et qui vont se dévoiler peu à peu.

Tout le 36 est sur le pont, il ne faudrait pas que tout Paris s’embrase. Mais le mystère s’épaissit lorsque Avi Richter et Guo Tran, deux puissants responsables d’organisations criminelles débarquent à Paris. Ces vieillards sont des chefs incontestés qui ne se déplacent jamais. L’un arrive d’Israël l’autre de Chine. Ils partent se recueillir devant une tombe chinoise du plus grand cimetière de guerre du Commonwealth en France, et emmènent avec eux un fils Nathan et un fils Shen.

La suite du roman bascule alors dans le passé et nous propulse en automne 1916, en France, au plus près des combats. On y rencontre de nouveaux personnages, d’abord en Chine dans le village de Kaifeng, puis à Boulogne-sur-mer et à l’arrière de la ligne de front. Un retour en arrière qui éclaire d’un jour nouveau les liens entre les différents protagonistes.

Dans ces années 1916/1917, on compte déjà des milliers de pertes humaines. Les femmes ont remplacé les hommes dans les usines, mais on manque encore de bras. Les gouvernements de la France et de l’Angleterre, deux pays présents en Chine, ont l’idée d’enrôler des paysans chinois pour aller faire les manutentionnaires à l’arrière du front, ou dans le port de Boulogne-sur-mer. Il est indispensable de pallier à la logistique défaillante pour apporter le soutien nécessaire aux soldats qui se battent sans relâche dans les tranchées. Payés une misère, ces quelques 140 000 chinois ont signé un contrat de plusieurs années, ils reçoivent un salaire de misère, mais peuvent ainsi envoyer de l’argent au pays.

C’est dans ce passé et sur ces zones de guerre que se trouvent les racines de la fraternité aujourd’hui en miette entre les deux clans, celui des Nathan et celui des chinois de Shen Li. Là aussi que l’on comprend le pourquoi de la venue des deux chefs de guerre Avi Richter et Guo Tran.

Un thriller qui m’a entraînée bien au-delà de ce que j’imaginais. Merci Jean-Marc Souvira d’être allé chercher ces histoires oubliées, pour les mêler à celles des violence d’aujourd’hui, et surtout d’en faire un polar aussi intelligent, instructif, que passionnant, mêlant habilement une intrigue policière actuelle à un véritable roman historique. J’ai aimé découvrir la vie de ces chinois sur le front, dans les tranchées de la première guerre mondiale. Mais aussi retrouver les coins que Paris que je connais et les voir ainsi d’une tout autre façon. Tout au long du roman, on sent la maîtrise à la fois des métiers de la police et de ceux qu’elle doit combattre. Jean-Marc Souvira est un commissaire divisionnaire qui a exercé pendant trente ans dans la police judiciaire. Ce grand flic possède une excellente connaissance de l’institution mais aussi de ceux contre lesquels elle doit lutter.

Merci d’avoir réveillé pour nous cet épisode méconnu de l’Histoire, d’avoir donné une âme et une profonde humanité à ces personnages capables aussi de bienveillance et de solidarité.

Catalogue éditeur : Fleuve éditions

Pourquoi ces deux vieillards, venus l’un de Chine et l’autre d’Israël, ont-ils décidé de se recueillir ensemble sur cette mystérieuse tombe chinoise d’un cimetière militaire picard de la Première Guerre mondiale ? Pour le commandant Dalmate, la présence de ces personnages sur le territoire national n’augure rien de bon. En effet, ils sont, chacun dans leur pays, à la tête d’organisations criminelles dont les ramifications s’étendent jusqu’en France.
Or, depuis peu, les règlements de comptes entre ces communautés s’intensifient ; une escalade de violence qui semble échapper au contrôle des forces de l’ordre. Mais le monde ne date pas d’aujourd’hui, et c’est peut-être dans le passé que se trouvent les réponses capables d’apaiser les esprits. Dans des amitiés nées il y a bien longtemps, au cœur des tranchées…

Date de parution : 05/01/2023 / EAN : 9782265156623 / Nombre de pages : 592 / 22.90 €

La petite ritournelle de l’horreur, Cécile Cabanac

Un thriller qui tient ses promesses : addictif et glaçant

Lorsque Pio et Maria Achensa ont acheté la petite maison isolée dans les bois, c’était pour y abriter la famille, d’autant que Maria attend leur quatrième enfant et qu’ils ne sont pas bien riches, elle lui a donc demandé de faire le nécessaire pour les loger le mieux possible. Mais lorsque Pio a commencé à démolir les murs pour agrandir, l’horreur qu’il a découvert l’a laissé sans voix, tremblant, sonné.

Lorsque Sevran et Briolet arrivent sur place, un corps d’enfant est découvert, puis deux, puis trois. L’enquête s’annonce rapidement à la fois violente et difficile. Qui a bien pu cacher les cadavres ici, qui sont ces enfants, qui sont le ou les Meurtriers.

Une enquête qui démarre fort, des suspects, mais surtout des révélations qui montrent la violence et la noirceur dont peuvent être capables les hommes et le femmes.

Une famille d’accueil, des services sociaux défaillants car dépassés, des enfants placés que tout le monde a oublié et abandonné, des abus, des excès, rien ne sera épargné aux enquêteurs comme au lecteur.

Ce que j’ai aimé ?

Les personnages, crédibles, humains pour la plupart, surtout lorsqu’il s’agit des policiers mais pas seulement. Pour d’autres, la cruauté et la violence dont peuvent être capables les humains envers leurs semblables laisse parfois sans voix. Cette journaliste pas seulement caricaturale de ce que peut être la profession, mais bien plus humaine qu’il n’y paraît de prime abord, vient ajouter un peu de piquant à l’intrigue.

Mais aussi cette équipe d’enquêteurs aux caractères bien trempés, aux personnalités si différentes, qui me semblent représentatifs de la profession et du monde qui nous entoure.

C’est rythmé, aucun temps mort, l’alternance des chapitres qui donnent les points de vue des différents personnages accorde au lecteur quelques respirations bienvenues face à tant de noirceur. Si de nombreux thèmes difficiles sont abordés, la cohérence et l’attrait du roman sont indéniables.

Catalogue éditeur : Fleuve éditions

Un appel au cœur de la nuit. Des gyrophares qui tournoient dans l’obscurité. Une vieille bâtisse à l’abandon. Quand la commandant Virginie Sevran arrive sur les lieux, les techniciens de l’identité judiciaire sont déjà à l’œuvre à l’intérieur. Ils font face à l’insoutenable. À la noirceur de l’âme humaine. Au cadavre d’une gamine dissimulé derrière une cloison que le nouveau propriétaire tentait d’abattre.
Là, au milieu de la campagne francilienne, le silence est oppressant. L’angoisse monte. Et, bientôt, les murs confient deux autres corps aux policiers. Deux autres enfants… Rapidement, la sidération laisse place à une enquête éprouvante. Certainement la plus sordide de toutes celles auxquelles la commandant et son binôme, Pierre Biolet, ont été confrontés durant leurs carrières. Une seule certitude, personne ne ressortira indemne de cette affaire…

Native du Pays basque, Cécile Cabanac a travaillé en tant que journaliste reporter d’images chez TF1. Elle a intégré par la suite « Le Magazine de la santé », puis « Les Maternelles » comme chroniqueuse, réalisant en parallèle des documentaires pour France 5 et plusieurs numéros de « Faites entrer l’accusé ». Elle est l’auteur de deux romans parus chez Fleuve Éditions : Des poignards dans les sourires (2019) et Requiem pour un diamant (2020)

Date de parution : 13/01/2022 / 19.90 € / EAN : 9782265155244 / Nombre de pages : 480

Soleil levant, Alexandre Galien

Lauréat du Prix du quai des Orfèvres, Alexandre Galien a aussi travaillé à la DRPJ (direction régionale de la police judiciaire). Je l’ai découvert avec Le souffle de la nuit, il revient avec Soleil Levant.

Son flic emblématique le commandant de la Crim Philippe Valmy est parti au Nigeria se changer les idées. En proie à la dépression, il tente d’échapper à ses hallucinations. À son retour, il demande à intégrer la Baspa (la Brigade d’assistance aux personnes sans-abri) le genre de groupe que l’on intègre généralement en fin de carrière ou si l’on est particulièrement désabusé, ce qui est son cas.

Pendant ses maraudes, il croise de nombreux sans domicile fixe, et sympathise avec Ziggy, un marginal toxicomane qui s’avère être également un ancien champion d’arts martiaux.

En parallèle, le capitaine Quefelec doit enquêter sur la mort étrange de Morita, un homme d’affaires japonais. Ce dernier vient de se suicider dans une chambre du Crillon selon la tradition du hara-kiri. Suicide ou meurtre, le doute est permis. Sur les lieux, des traces conduisent les enquêteurs à Ziggy, qui exige que Valmy mène son interrogatoire. Alors que son ancienne équipe est maintenant dirigée par Alice Quintet, une jeune femme sans expérience qui peine à y faire sa place, il doivent travailler de concert.

Les ramifications s’avèrent à la fois politiques et mafieuses, avec une incursion dans le monde très secret des arts martiaux au japon, de la formation des jeunes au cercle très très fermé de ceux qui les pratiquent. D’ailleurs, les flash-back dans le passé et la courte vie de Ziggy sont à la fois impressionnants de noirceur et de complexité, totalement angoissants ils éclairent d’un jour nouveau les turpitudes des manipulateurs. Dans une atmosphère à la fois trouble et sordide, de Paris aux quartiers les plus chauds de Tokyo, l’auteur nous entraîne à un rythme soutenu dans de bien sombre territoires.

Catalogue éditeur : Michel-Lafon

 » Le décor était doux, presque trop. Sur le bord du lit, le tanto le narguait toujours. Giri Haji. Il était temps… Sa dernière pensée articulée ne serait ni pour sa femme, ni pour sa fille, ni même pour ses vices. Autour de sa chemise, il avait serré sa ceinture. Les entrailles ne devaient pas tomber. Il posa le poignard sur la gauche de son abdomen, y fit une entaille en diagonale. Un cri venu des profondeurs de la terre lui échappa. Sans qu’il ait le temps d’en finir avec son rituel, sa face s’écrasa contre le sol. Giri… « 

Bien décidé à en finir avec son passé douloureux, Philippe Valmy réintègre son groupe pour une enquête qui les conduit d’un palace parisien aux quartiers chauds de Tokyo. Mais cette affaire aux ramifications tentaculaires pourrait bien être celle de trop pour le flic au cœur brisé…

Parution :10/11/21/ Prix :18.95 €/ ISBN :9782749944166