Amazonia, carnet de voyage

Voyageur immobile ou amoureux du Brésil, ce livre est pour chacun de nous !

« Nous pensons que Yushibu le grand Esprit continuera à protéger cette forêt et les êtres qui y vivent, tels que l’eau et les plantes médicinales. Et nous pensons que grâce à lui nous pourrons ressusciter de nombreuses vies, de nombreux arbres. Car les arbres ont un esprit au même titre que les humains. Ils ont une vie… Et les couper revient à la leur enlever. »

A l’heure où les incendies de forêt, les inondations, les catastrophes climatiques, mais aussi les incendies de la forêt amazonienne font rage partout dans le monde, cet ouvrage est un pavé jeté à nos consciences endormies, pour nous rappeler tout ce qu’il faut encore et toujours protéger. Rien n’est gagné, l’écologie n’est pas seulement un groupe candidat à diverses élections, ou un mot lancé en l’air pour faire joli dans le paysage germanopratin, l’écologie est au contraire plus que jamais une dimension à prendre en compte chaque jour, par chacun de nous.

Voyage au pays des indiens Huni Kuin.. Paysages, habitat, cuisine, traditions, artisanat, culture, spiritualité, peintures corporelles traditionnelles à la façon de tatouages, la rencontre avec les indiens natifs charismatiques et pour certains ardents défenseurs de leur propre cause est diverse, émouvante, surprenante aussi parfois.

On y découvre tout ce qui fait la vie de ces indiens. Rite initiatique, comme l’usage de teindre ses dents d’un noir brillant pour les fêtes et les rituels chamanisme, médecine sacrée et naturelle, connaissance de la forêt qui soigne et de ses plantes médecine, spiritualité et croyances animistes séculaires.

Ce superbe moment de lecture questionne notre relation à la terre, à la forêt, à notre planète. Car si les incendies et la déforestation, véritable génocide des indiens et de la faune en place, continuent au rythme auquel nous assistons ces dernières années, poussé par un président Bolsonaro climato-sceptique qui laisse faire, non seulement la forêt amazonienne et ses indiens sont en danger, mais la terre dans sa globalité risque de perdre un équilibre écologique indispensable à la survie de l’humanité.

Un beau livre carnet de voyage par Valérie Aboulker, Stéphanie de Bussierre et Emmanuel Gazeau

Les dessins et les couleurs somptueuses de Valérie Aboulker, le vert dans toute sa splendeur – y compris sur la tranche du livre et pour sa couverture- montrent bien ce qui attend le lecteur impatient. À cela se joignent les photos d’Emmanuel Gazeau et les textes de Stéphanie de Bussierre, infatigable voyageuse, dénicheuse d’auteurs aussi passionnés qu’elle et gardienne elle aussi de cette forêt amazonienne en danger. Stéphanie est également éditrice.

Dans cette maison d’éditions, on ne manquera pas le très beau livre de Simon, carnets de Chine

Catalogue éditeur : Akinomé

Juillet 2018, une dessinatrice, un photographe et une géographe embarquent pour un séjour exceptionnel chez les Indiens Huni Kuin. Et le programme fut dense : peintures corporelles mais aussi marchés d’artisanat ou encore tir à l’arc ou découverte des plantes qui guérissent. Par ailleurs, ce livre rend surtout un hommage appuyé à la Forêt.
En premier lieu, aux pajés, les savants ceux qui connaissent les traditions et les médecines ancestrales. Et il rend également hommage aux peuples indigènes eux-mêmes qui luttent en tant que « gardiens de la Forêt ».

Amazonia est le premier Carnet de voyage sur l’ethnie Kaxinawá (ou Huni Kuin). Ces Amérindiens vivent des deux côtés de la frontière, entre Brésil et Pérou. Ainsi, parmi ces villages qui longent les rivières Purus, Tarauacá ou Muru se trouve Igarapé do Caucho. Là où les auteurs ont demeuré auprès des Indiens.

Auteures : Stéphanie de Bussierre, Valérie Aboulker
Photos : Emmanuel Gazeau
ISBN : 979-10-96405-21-3 / Paru le 08/11/2019 / Prix : 32,00€

Le roi chocolat. Thierry Montoriol

Qui n’a pas souvenir d’avoir déjà bu un bon chocolat chaud, avec la si reconnaissable boite de Banania et son tirailleur sénégalais, Y’a bon Banania…

En ouvrant ce roman, je n’imaginais pas me régaler autant, non pas de ce breuvage revigorant et des réminiscences de mes goûters d’enfance, mais bien de l’aventure picaresque de Victor, inventeur français du Banania, journaliste, homme d’affaire, vert galant et polygame, mais tellement attachant !

Dans les années 1910, alors qu’il est envoyé au Mexique par son journal pour couvrir les évènements artistiques du continent sud-américain, Victor est pris dans le tourbillon de la révolution mexicaine. Il se réfugie dans un village indien et découvre les vertus d’un breuvage directement issu du dieu Quetzalcóatl, à base en particulier de cacao et de banane. Après quelques mésaventures, il est enfin de retour en France. Là, il va retrouver la recette de ce breuvage magique, la fabriquer de façon totalement artisanale puis la vendre dans tout le pays.

L’écriture de Thierry Montoriol est à elle seule un véritable régal, de mots, d’expressions, de finesse dans les descriptions à la fois des caractères et des situations. C’est alerte et enjoué, intelligent et documenté, sérieux et totalement rocambolesque en même temps. On se laisse embarquer dès les premières pages, à suivre les mésaventures et les errances de ce bon Victor, homme heureux, mari et amant comblé, journaliste, homme d’affaires bien trop naïf pour ce milieu de vauriens qui n’hésitent pas à plumer les plus faibles et candides, et l’on s’en rend vite compte, Victor est un candidat idéal.

De plus, l’époque dans laquelle évolue ce héros malgré lui est propice au romanesque, révolution sous les auspices de Pancho Vila et de Zapata au Mexique, espionnage, trafic d’armes, maitresses jalouses et amoureuses, première guerre mondiale en Europe, rien ne lui sera épargné, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Je ne vous en dit pas plus sur l’intrigue elle-même, mais je vous conseille de découvrir ce roman, vous devriez vous régaler vous aussi !

💙💙💙💙💙

Catalogue éditeur : Gaïa éditions

Victor, journaliste, part en Amérique latine en 1910 inaugurer un opéra. Mêlé à la révolution mexicaine et aux trafics d’armes, il trouve refuge auprès des derniers Aztèques. Horrifié par les sauterelles grillées ou iguanes farcis dont on croit l’honorer, il survit à l’aide d’un breuvage miraculeux à base de sucre, de banane et du cacao hérité du dieu Quetzalcóatl.
De retour à Paris, bravant une malédiction, il joue à l’alchimiste pour réinventer la recette sacrée et la faire découvrir à ses enfants, au voisinage, puis à la France entière, jusqu’aux tranchées de la Grande Guerre. Le Banania est né.

Écrit à partir des carnets de reportage de son inventeur, voici l’histoire vraie d’une aventure à peine croyable qui nous emmène à travers trois continents, deux civilisations et le Paris des Années folles.

ISBN : 978-2-84720-868-9 / 432 pages / 22 € / format 13×22 / Août 2018