36 heures dans la brume, Nathalie Somers

la folle aventure de deux adolescents dans le San Francisco des années 30

Quand San Francisco s’embrume nous chantait Maxime Le Forestier dans les années 70. Ici, nous voici plongés dans les années 1930, en 1937 exactement, quand le Golden Gate Bridge qui enjambe majestueusement la baie de sa belle couleur orange vient tout juste d’être construit.

Un adolescent est miraculeusement sauvé par des pêcheurs alors qu’il flottait accroché à un vieux pneu malencontreusement jeté dans la baie (prétexte à évoquer les dégâts de la pollution, déjà à cette époque). Mais Matt, puisque s’est son prénom, souffre d’une amnésie passagère et ne sait pas ce qu’il fait là. Peu à peu, la mémoire lui revient. Malgré ses blessures, intrépide et décidé, il sait qu’il doit absolument sauver une jeune fille en détresse.

Sa quête va le ramener dans le quartier du port, à la rencontre d’une jeune chinoise qui va l’aider à retrouver celle qui n’est autre que sa sœur jumelle, Mary.
C’est donc avec l’aide de Jiao qu’il va affronter les hommes d’Al Capone, alors incarcéré à Alcatraz, la célèbre prison dont on ne s’évade jamais, mais également les bandes rivales, gangs de petits blancs oisifs et belliqueux ou tongs des jeunes chinois qui tiennent eux aussi en coupe réglée le quartier de chinatown.
Toute l’intrigue est prétexte à évoquer les différents quartiers de San Francisco, les conflits entre communautés, la spécificité de chinatown ou encore une allusion à la pègre avec l’arrestation du grand Al Capone, une courte plongée dans la ville des années 20.

Bien sûr, je ne correspond pas au public auquel est destiné ce roman, 12 ans et plus, et donc j’ai parfois trouvé que quelques explications n’étaient pas assez poussées ou détaillées. Mais l’impression générale est bien rendue. Les principaux protagonistes vont rapidement se rapprocher pour réussir leur folle entreprise de sauvetage. Le rythme est soutenu, peu de temps mort, une lecture agréable qui devrait séduire les amateurs de thriller en herbe.

Catalogue éditeur : Fayard

1937. Matt est repêché, à moitié noyé, dans la baie de San Francisco.
À son réveil, l’adolescent est amnésique. Son seul souvenir : une jeune fille désespérée, cheveux au vent, qui s’apprête à sauter du Golden Gate Bridge. Matt ignore qui elle est. Pourtant, il sait qu’il doit la sauver à tout prix.
Mais par où doit-il commencer, lui qui se souvient à peine de son propre nom ?
Une course effrénée dans les rues de San Francisco, dans l’ombre du plus grand gangster de tous les temps.

À partir de 12 ans / Date de parution 06/09/2022 / Prix 13,90 €

L’aimant, Lucas Harari

L’aimant, un voyage étrange et fantastique dans les thermes de Vals

Lorsqu’il arrive à Vals, en Suisse, Pierre, se plonge dans l’atmosphère étrange des thermes. Cet ancien étudiant en architecture est depuis toujours passionné par le travail du célèbre architecte suisse Peter Zumthor. Devenu aujourd’hui garçon de café, il a souhaité se rendre sur place pour mieux comprendre le travail du génial architecte.

Dans ce village des Grisons posé à flanc de montagne, dans un décor qui surplombe rivière et gorges, l’eau de la source jailli pour alimenter les thermes, au creux d’une roche quartzite très caractéristique. Ce quartz sombre que l’on retrouve ici dans les vignettes représentant les thermes, avec leur aspect aussi minéral que féérique, comme un temple secret dédié à la nature, à la roche, à l’eau. Le tout en impressions de gris, noir, bleu foncé qui donnent un air magique et surréaliste au décor.

Si le cadre est de prime abord inspirant et ressourçant, il devient rapidement fantastique et inquiétant. La lumière naturelle change selon l’heure du jour, et dans cette ambiance surnaturelle tout à fait unique, Pierre va tenter d’en percer le secret, dessinant inlassablement sur ses carnets les murs et le dédale des thermes.

Dans ce cadre magique, où les pierres ont des propriétés mystiques en harmonie avec la montagne si proche, les portes s’ouvrent et se referment, les lumières se réfléchissent dans l’eau et les vapeurs. Le lecteur imagine même les eaux en bouillonnement, celles qui enveloppent de buée les visiteurs des thermes, et cachent le secret de la montagne, à la fois si proche et si mystérieuse.
Alors le charme opère, malgré les couleurs tranchées, sombres, malgré cette ligne claire poussée à l’extrême il me semble. On se laisse porter dans les pas de Pierre, immergés dans cet environnement minéral et hostile, pour tenter de percer le secret des pierres, ce secret que nul ne peut avouer de peur de passer pour un fou.

A noter, le très beau travail d’illustration de Lucas Harari, sur un papier de qualité et dans un beau format, aux couleurs tranchées dans des tonalités de rouge, bleu et noir, parfois aussi sombres que la pierre. Par contre si j’ai apprécié le graphisme de cette BD pour le moins singulière (et j’avoue je ne l’ai pas lâchée avant la fin) je n’ai pas forcément saisi la portée du message, ou même le message (s’il y en a un) qu’a voulu donner l’auteur… sans doute suis-je passée à côté ? Malgré tout, un très beau graphisme et un sujet intéressant qui m’ont donné envie d’en savoir plus sur ce site, le bâtiment et sur la réalité qui se cachait derrière cette fascination du héros pour l’architecte Peter Zumthor.

Les thermes de Vals, un bâtiment au design contemporain construit entre 1993 et 1996 par l’architecte Peter Zumthor a été le premier de Suisse à avoir été classé monument historique peu de temps après son ouverture.

Catalogue éditeur : Sarbacane

Pierre, jeune étudiant parisien en architecture, entreprend un voyage en Suisse afin de visiter les thermes de Vals.
Ce magnifique bâtiment, conçu par le célèbre architecte suisse Peter Zumthor, au cœur de la montagne, le fascine et l’obsède. Cette mystérieuse attraction va se révéler de plus en plus forte à mesure que Pierre se rapproche du bâtiment…

Peter Zumthor, né à Bâle en 1943, est un architecte suisse, lauréat du prix Pritzker 2009. Les bains thermaux de Vals, construits entre 1993 et 1996, l’ont rendu célèbre et restent aujourd’hui l’une de ses principales réalisations.

Lucas Harari (Scénariste, Dessinateur) est né à Paris en 1990, où il vit toujours. Après un passage éclair en architecture, il entreprend des études aux arts décoratifs de Paris dans la section image imprimée, dont il sort diplômé́ en 2015. Sensibilisé aux techniques traditionnelles de l’imprimé, il commence par publier quelques petits fanzines dans son coin avant de travailler comme auteur de bande dessinée et illustrateur pour l’édition et la presse. L’Aimant est sa première bande dessinée publiée.

Paru le 23 août 2017 / 152 pages / 25 × 31,7 cm / EAN: 9782848659862 / Prix : 28€

des humains sur fond blanc, Jean-Baptiste Maudet

Découvert avec Matador Yankee, son premier roman couronné du prix Orange du Livre 2019, Jean-Baptiste Maudet revient avec cette aventure qui nous entraine dans l’immensité glacée de la Sibérie

Il semblerait que des troupeaux de rennes contaminés par la radioactivité se baladent dans le Grand Nord, au risque de polluer des zones encore vierges de pollution. Alors qu’elle est tranquillement en vacances au bord de la Mer Noire, Tatiana la scientifique est rappelée d’urgence pour aller vérifier ça là-bas, en Sibérie.

Partir de Moscou pour aller sur zone n’est pas chose aisée, surtout à bord d’un antique Antonov et avec pour pilote Hannibal, un retraité de l’armée soviétique plutôt inquiétant question sérieux et sécurité. C’est pourtant ce qu’elle va faire, et arrivés à Nerkhoïansk ils retrouvent Neva, une jeune femme Younet qui parle à la fois le russe et le langage de ce peuple de Yakoutie éleveur de rennes. Une fois sur place, elle sera leur interprète si besoin.

Mais tout ne se passe pas comme prévu et une tempête force l’équipage à se poser en catastrophe au milieu des étendues gelées. Sans secours, point de salut, le froid, la faim, la mort les attendent. Mais les secours ne sont peut-être pas ceux attendus ou espérés, et l’expérience vécue bien loin de celle annoncée. Car après quelques jours, ils sont récupérés par des braconniers étranges et menaçants…

Au milieu de ce désert de glace et de froid, une forme d’amitié et surtout de solidarité va naitre entre ces trois protagonistes si différents et que tout aurait opposé à priori.

Roman réjouissant et dépaysant, des humains sur fond blanc est un véritable régal de lecture. A la fois descriptif et romanesque, voilà un vrai roman où l’aventure est omniprésente, on s’attache à ces personnages si différents, cabossés par la vie, terriblement humains et prêts à tout pour réaliser leurs rêves malgré les embûches et les impondérables.

J’ai aimé l’écriture, très visuelle et descriptive, les caractères très trempés des protagonistes, et le fait que l’auteur nous embarque dans un espace géographique méconnu. Un second roman particulièrement réussi, qui nous dépayse et nous séduit, et qui est également très différent de Matador Yankee son premier roman lauréat du Prix orange du Livre en 2019.

Catalogue éditeur : Le Passage

On prétend que des rennes contaminés par la radioactivité se dispersent dans le Grand Nord. Tatiana, une scientifique moscovite, est envoyée sur place, en Sibérie. Un pilote fantasque, retraité de l’armée soviétique, l’accompagne ainsi qu’une interprète, la jeune Neva, qui parle la langue des éleveurs nomades présents dans la région. Ce trio incertain monte à bord d’un vieil Antonov en direction du Nord et de l’hiver qui vient.
En route, rien ne se passe comme prévu. Qu’est-il d’ailleurs possible de prévoir dans cette immense Russie où la neige recouvre les traces des humains ? Lorsque la vie ne tient plus qu’à la flamme d’une bougie, les ombres portées transforment le monde : l’allure des troupeaux, les mots de Pouchkine, les tigres des rêves et les trésors gelés des profondeurs. Et la meilleure façon, drôle ou tragique, de passer le temps est certainement de s’enivrer en racontant des histoires, celles que l’on invente, celles que l’on confond, celles que l’on emporte dans la nuit.

Jean-Baptiste Maudet est géographe. Il enseigne à l’université de Pau.  En 2019, il publie Matador Yankee, son premier roman.

ISBN: 978-2-84742-433-1 / Date de publication : Janvier 2020 / Nombre de pages : 160 / Dimensions du livre : 14 × 20,5 cm / Prix public: 18 €

Le Roi Dagobert : Le dragon gascon, Christophe Loupy et Héloïse Solt

Le bon roi Dagobert a tout mis à l’endroit, mais une nouvelle renversante l’attend en son château. Un joli livre jeunesse qui plaira à ses lecteurs

Mais qu’il est drôle ce joli recueil d’histoire de France, heu, non, d’aventure, ou peut-être cette nouvelle médiévale ? En tout cas c’est une histoire savoureuse, avec de jolies illustrations dynamiques et colorées, un texte facile à lire, avec quelques références historiques et des mots adaptés aux jeunes, ni trop simples, ni trop difficiles.

Le bon roi Dagobert, roi valeureux et courageux, rentre de guerre. Il est bien heureux de regagner son domaine.  Mais c’est sans compter sur le dragon qui est venu occuper le château pendant son absence. Alors comment faire pour l’en déloger ? Car un dragon, c’est fort, grand, et ça crache du feu, c’est bien connu.

Tous s’y essayent, un seul y réussira… force, fouge, peur ou crainte, rien n’y fait, seule l’intelligence du jeune Artagnan viendra à bout (ou pas) de l’horrible bête. Avec des références très actuelles, malgré un sujet qui se veut d’histoire, Le roi Dagobert est bien ancré dans le présent et fera le bonheur de ses petits lecteurs.

Manque juste, comme souvent dans les livres jeunesse, une mention du conseil d’âge idéal pour ses lecteurs.

Catalogue éditeur : Little Urban

Le Roi Dagobert revient de la guerre. Il n’a qu’une envie, rentrer chez lui. Ce jour-là, il a tout mis à l’endroit. Sa culotte ? À l’endroit. Son armure ? À l’endroit. Son cheval ? À l’endroit. Son château, par contre… Il est pris d’assaut par un terrible dragon gascon.
La nouvelle série médiévale culottée : le roi Dagobert a mis l’Histoire à l’envers ! Batailles épiques et fous rires garantis pour une première aventure qui se tient en haut lieu : la Gascogne.
64 pages / ISBN 9782374081878 / Parution : 4 octobre 2019 / Prix : 8€

Le goéland qui fait miaou, Jérôme Attal, Sylvie Serpix, Constance Amiot

Au détour d’une allée du salon du livre de Boulogne, échanger avec Jérôme Attal, et découvrir ce livre/disque aussi bienveillant que poétique destiné aux enfants

J’aurai presque envie de dire, à la manière de Desnos, un goéland qui fait miaou, ça n’existe pas, ça n’existe pas. Mais le contexte n’étant pas celui du poème de Desnos, je ne le dirais pas. Et après tout, oui, un goéland qui fait miaou, ça existe, la preuve !

Kino vit sur le toit de la maison de Cordélia, au bord de la mer. Ses parents, comme les parents de Cordélia, sont partis faire un tour, les uns au restaurant, les autres pour chercher à manger pour leur petit goéland qui ne peut pas encore voler de ses propres ailes.

Mais un coup de vent, et vlan, voilà bébé goéland tombé dans le jardin. Heureusement sain et sauf. Occasion inespérée pour lui de faire la connaissance de tous les animaux qui vivent au ras du sol. Ce que ne peut pas faire un goéland en temps normal, vous en conviendrez. Et de suivre leurs conseils, les écouter parler de leurs vies, de l’entre aide, du soutien bienveillant que l’on peut s’apporter.

Le voisin de Cordélia, est un monsieur acariâtre qui déteste et chasse les goélands. Il lui semble bien avoir entendu Kino. Alors, comment va-t-il pouvoir s’en sortir ? Lisez vite ce joli recueil à vos petits et vous le saurez !

Le texte peut être découvert avec le CD joint, cela permet de laisser les enfants profiter de l’histoire et des chansons. Voilà des situations, un vocabulaire, des personnages à la fois attachants et réalistes avec toute leur magie et leur esprit de solidarité (ou pas !). De jolis dessins accompagnent ces textes absolument charmants. C’est joli, émouvant, instructif et très poétique, j’ai particulièrement aimé le niveau du vocabulaire, ni trop, ni trop peu.

Catalogue éditeur : Le label dans la forêt

Récit et paroles par Jérôme Attal | Musique et chant par Constance Amiot | Illustrations par Sylvie Serprix | Raconté par Robinson Stevenin

Sur un bord de mer, où les toits des maisons sont le terrain de chant des goélands, avec les vents marins comme complices, Kino, bébé Goéland, va vivre une aventure-road-trip à pattes – à travers un jardin.
Kino ne sait pas encore voler, c’est comme ça qu’il va d’abord apprendre à faire miaou ! Il doit échapper au vilain voisin monsieur Orbide, qui en veut aux goélands. Il va rencontrer certains habitants du jardin qui lui démontreront « qu’on apprend toujours beaucoup des autres » : un ver universaliste, une tortue individualiste, un hérisson amoureux, et surtout une géante prénommée Cordélia, l’enfant qu’il n’oubliera jamais.

Le récit de Jérôme Attal est narré par le comédien Robinson Stevenin dans un décor mêlant sons de bord de mer et instruments « imitateurs ». Les chansons, interprétées et composées par Constance Amiot, sont des petits portraits des habitants du jardin : folk, accents jazzy, swing, western et même hip-hop avec le featuring de Yoshi Di Original. Ecoutez-lisez-regardez en simultané, c’est l’expérience du livre disque, l’aventure du Goéland qui fait miaou… Miaou.

A partir de 4 ans / Prix : 19,90 euros / Format : 23x24cm / 36 Pages / CD : 34 minutes / Sortie le : 12/10/2017

Les P’tites Poules, Christian Jolibois et Christian Heinrich

On aime et on vous conseille ces P’tites Poules et leurs belles aventures à raconter aux plus petits

Dans chaque épisode, des enfants désobéissants mais si mignons, des parents attentifs, déroulent avec tendresse et humour une vie de famille dans laquelle les petits peuvent se retrouver à un moment ou un autre de leur jeune vie.

Cette série écrite par Christian Jolibois, avec les illustrations de Christian Heinrich est un régal pour tous les enfants qui aiment les belles découvertes. A lire, relire et écouter avec les plus jeunes pour se régaler avec eux et que les plus grands vont aimer lire eux-mêmes.

Les P’tites Poules et l’œuf de l’empereur

A chaque épisode, nous découvrons des récits à l’imagination débordante. Ici, les petits s’amusent avec des cerfs-volants taillés dans de grandes chemises sous une brise légère. Mais arrive une bourrasque de vent bien plus forte que les autres et voilà nos jeunes compères embarqués par-delà le pays jusque sur la muraille de Chine. Mais entre poules on se comprend, et après quelques belles péripéties, faites d’anecdotes super drôles et intelligentes, propices à de malins jeux de mots.

Et surtout, ces petits-là n’ont qu’une hâte, retrouver le câlins et les bisous de leurs parents, être rassurés par leur présence chaleureuse et douce. Mais comment peuvent-ils retrouver le chemin du poulailler ?

Le poulailler dans les étoiles

Ici, un livre, un CD pour cette histoire à lire, ou à faire écouter racontée par André Dussollier. Quelques bruitages, de la musique, formidable moment d’écoute et de partage.

Carmélito n’a peur de rien, et écouter sa maman n’est pas le premier de ses soucis. Alors quand il découvre une merveilleuse étoile filante, maman peut dire ce qu’elle veut, la nuit est à lui ! Pourtant, il est très déçu car son étoile filante n’est qu’une triste étoile de mer. A bien y réfléchir, si les étoiles existent, il y a peut-être aussi d’autres poules, là-bas dans l’univers ? Mais ça, Carmélito le saura seulement quand les poules auront des dents, c’est dit ! Ah, mais avec les P’tites Poules, la surprise est parfois au rendez-vous !

Allez, embarquez avec Carmélito et son ami le bélier pour une belle aventure interstellaire.

Les P’tites poules pop-up : Jean qui dort et Jean qui lit

Comme chaque lundi, les P’tites Poules sont surexcitées, car c’est soir de conte à poulailler land. Le Rat Conteur vient passer la soirée et leur faire découvrir toutes ces mystérieuses histoires qui se sont transmises de génération en génération. Mais aujourd’hui, le Rat Conteur est bien fatigué, et il faut absolument qu’il trouve un successeur. Pas facile, car pour cela il va devoir découvrir la réponse à l’énigme que lui a posée le fantôme de l’oncle Ésope, le plus grand des Rat Conteurs. Aidé de nos gentils compères, va-t-il y parvenir ?
Un superbe pop-up qui fourmille de détails, de caches à découvrir, de dessins à soulever, pour le régal des petits à partir de 5 ans.

Catalogue éditeur : PKJ

Les P’tites Poules – tome 17 : Les P’tites Poules et l’œuf de l’Empereur

Après une séance inoubliable de cerf-volant où les P’tites Poules se sont amusées comme des folles, Carmélito, Carmen, Bélino et Coquenpâte sont perplexes. À leur retour, leur poulailler chéri a changé. Le mur d’enceinte est maintenant infranchissable… Quant à leur grand copain Pédro le cormoran, l’ami de toujours, il ne semble pas les reconnaître…
Parution : 03/10/2019 / EAN : 9782266294126 / Pages : 56 / Format : 225 x 285 mm / Prix : 10.70 €

Les P’tites Poules – Un poulailler dans les étoiles

Approcher les étoiles ! Depuis qu’il est sorti de son œuf, Carmélito, le petit poulet, ne rêve que de ça. En digne fils de Carméla, la poulette de La petite poule qui voulait voir la mer, rien ne peut l’abattre, ni la difficulté, ni les moqueries de Pédro le cormoran….
Parution : 03/10/2013 / EAN : 9782266189736 / Pages : 48 / Format : 225 x 285 mm / Prix : 10.70 €

Les P’tites Poules pop-up- Jean qui dort et Jean qui lit

Les petites poules sont tristes! Le rat Conteur, trop vieux, ne viendra plus leur raconter des histoires le soir, avant qu’elles aillent au nid. Un mystérieux Jean pourrait le remplacer… Oui, mais, des Jean, il en existe des centaines! L’astucieuse Carmen et son frère Carmélito, réussiront-ils à dénicher le bon?
Parution : 07/11/2019 / EAN : 9782266294133 / Format : 185 x 260 mm / Prix : 23.90 €

Oublier Klara, Isabelle Autissier

Oublier Klara ? Un avis de tempête émotionnelle dans les eaux glacées de la Russie soviétique.

Dans la Russie d’aujourd’hui, à Mourmansk, un port situé sur la mer de Barents au bord de l’océan glacial Arctique, Iouri retrouve son père Rubin,un capitaine de chalutier qui se meurt d’un cancer. Rubin veut à tout prix retrouver la trace de Klara, cette mère qu’il s’est efforcé d’oublier toute sa vie, évinçant d’office tout souvenir de celle qui lui a donné le jour. Car cette femme géologue qui menait des recherches scientifiques stratégiques a été arrêtée un beau matin à son domicile par les sbires de Staline et envoyée au goulag. Des années durant, son époux, le père de Rubin, et son fils font tout pour l’oublier. Au seuil de la mort, ce fils orphelin veut comprendre pourquoi cette femme qui a refusé de se soumettre a payé de sa liberté sa rébellion assumée.

Là, dans cet univers glacé qu’il avait tout fait pour fuir, tous les souvenirs et la requête de son père entraînent Iouri dans l’URSS de Staline et de Gorbachev. Aujourd’hui installé aux États-Unis ce spécialiste des oiseaux se souvient enfin de son enfance. Les années de jeunesse à observer les oiseaux, l’enfance difficile, l’adolescence sur le fil du rasoir, et cette forme de liberté qu’il a enfin  trouvée en Amérique.

Isabelle Autissier signe ici un véritable roman d’aventures qui nous fait redécouvrir les heures les plus sombres de la Russie soviétique. Le récit alterne entre la vie de Rubin et celle de Iouri, dans ce pays où les secrets, la suspicion et les trahisons sont le quotidien de tous. Avec comme un élément indispensable pour quitter ce monde sereinement, la recherche désespérée de ses racines, de ses origines et l’envie de comprendre pour enfin lâcher prise.
Le côté aventurier de l’auteur se retrouve avec plaisir dans ce récit où la nature est omniprésente, les oiseaux, la nature et une mer forte et généreuse, mais parfois également violente et menaçante.

Oublier Klara est un beau roman de transmission et d’aventure sur fond d’oppression et de secret de famille. Une lecture rafraichissante pour les chaudes journées de cette fin d’été, mais pas seulement.

Catalogue éditeur : Stock

Mourmansk, au Nord du cercle polaire. Sur son lit d’hôpital, Rubin se sait condamné. Seule une énigme le maintien en vie : alors qu’il n’était qu’un enfant, Klara, sa mère, chercheuse scientifique à l’époque de Staline, a été arrêtée sous ses yeux. Qu’est-elle devenue ? L’absence de Klara, la blessure ressentie enfant ont fait de lui un homme rude. Avec lui-même. Avec son fils Iouri. Le père devient patron de chalutier, mutique. Le fils aura les oiseaux pour compagnon et la fuite pour horizon. Iouri s’exile en Amérique, tournant la page d’une enfance meurtrie.
Mais à l’appel de son père, Iouri, désormais adulte, répond présent : ne pas oublier Klara ! Lutter contre l’Histoire, lutter contre un silence. Quel est le secret de Klara ? Peut-on conjurer le passé ?
Dans son enquête, Iouri découvrira une vérité essentielle qui unit leurs destins. Oublier Klara est une magnifique aventure humaine, traversé par une nature sauvage.

Isabelle Autissier est la première femme à avoir accompli un tour du monde à la voile en solitaire. Elle est l’auteur de romans, de contes et d’essais. Elle préside la fondation WWF France. Son dernier roman Soudain, seuls a été un véritable succès. Il s’est vendu dans dix pays, et est en cours d’adaptation cinématographique.

Parution : 02/05/2019 / 320 pages / Format : 140 x 220 mm / EAN : 9782234083134 / Prix : 20.00 €

Le roi chocolat. Thierry Montoriol

Qui n’a pas souvenir d’avoir déjà bu un bon chocolat chaud, avec la si reconnaissable boite de Banania et son tirailleur sénégalais, Y’a bon Banania…

En ouvrant ce roman, je n’imaginais pas me régaler autant, non pas de ce breuvage revigorant et des réminiscences de mes goûters d’enfance, mais bien de l’aventure picaresque de Victor, inventeur français du Banania, journaliste, homme d’affaire, vert galant et polygame, mais tellement attachant !

Dans les années 1910, alors qu’il est envoyé au Mexique par son journal pour couvrir les évènements artistiques du continent sud-américain, Victor est pris dans le tourbillon de la révolution mexicaine. Il se réfugie dans un village indien et découvre les vertus d’un breuvage directement issu du dieu Quetzalcóatl, à base en particulier de cacao et de banane. Après quelques mésaventures, il est enfin de retour en France. Là, il va retrouver la recette de ce breuvage magique, la fabriquer de façon totalement artisanale puis la vendre dans tout le pays.

L’écriture de Thierry Montoriol est à elle seule un véritable régal, de mots, d’expressions, de finesse dans les descriptions à la fois des caractères et des situations. C’est alerte et enjoué, intelligent et documenté, sérieux et totalement rocambolesque en même temps. On se laisse embarquer dès les premières pages, à suivre les mésaventures et les errances de ce bon Victor, homme heureux, mari et amant comblé, journaliste, homme d’affaires bien trop naïf pour ce milieu de vauriens qui n’hésitent pas à plumer les plus faibles et candides, et l’on s’en rend vite compte, Victor est un candidat idéal.

De plus, l’époque dans laquelle évolue ce héros malgré lui est propice au romanesque, révolution sous les auspices de Pancho Vila et de Zapata au Mexique, espionnage, trafic d’armes, maitresses jalouses et amoureuses, première guerre mondiale en Europe, rien ne lui sera épargné, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Je ne vous en dit pas plus sur l’intrigue elle-même, mais je vous conseille de découvrir ce roman, vous devriez vous régaler vous aussi !

💙💙💙💙💙

Catalogue éditeur : Gaïa éditions

Victor, journaliste, part en Amérique latine en 1910 inaugurer un opéra. Mêlé à la révolution mexicaine et aux trafics d’armes, il trouve refuge auprès des derniers Aztèques. Horrifié par les sauterelles grillées ou iguanes farcis dont on croit l’honorer, il survit à l’aide d’un breuvage miraculeux à base de sucre, de banane et du cacao hérité du dieu Quetzalcóatl.
De retour à Paris, bravant une malédiction, il joue à l’alchimiste pour réinventer la recette sacrée et la faire découvrir à ses enfants, au voisinage, puis à la France entière, jusqu’aux tranchées de la Grande Guerre. Le Banania est né.

Écrit à partir des carnets de reportage de son inventeur, voici l’histoire vraie d’une aventure à peine croyable qui nous emmène à travers trois continents, deux civilisations et le Paris des Années folles.

ISBN : 978-2-84720-868-9 / 432 pages / 22 € / format 13×22 / Août 2018

Le Grand Mort, T 7, Dernières migrations

Parce qu’on aime cette série, le plaisir de retrouver Le Grand Mort

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Dans le petit monde, les grand dignitaires ne savent plus comment faire, car Macare est dans le coma et comme ils ont enfin compris où elle voulait en venir, ils attendent avec impatience son réveil. Mais comment contacter Erwan, le transporteur, quand la communication est rompue entre Blanche et Sombre ? Comment Pauline et Gaëlle peuvent-elles réussir à revenir quand dans leur monde tout s’écroule, famine, catastrophes naturelles, pillages, rébellion et violence s’enchainent et leur chemin est difficile vers la paisible maison où tout ne se passe pas comme elles imaginent.

Toujours aussi beau graphiquement parlant, plus sombre aussi, par les couleurs et les intentions, les personnages, l’alternance entre les deux mondes, le dérèglement de la planète qui interrogent le lecteur, c’est toujours un régal à découvrir. Mais à mon goût un peu trop de lenteur, on a l’impression qu’il ne se passe pas assez de choses, et du coup on a juste envie de découvrir le tome suivant pour enfin connaitre l’issue. Et si le plaisir finalement c’était d’attendre le dernier pour les lire tous en même temps, la frustration serait sans doute moins grande ?

Retrouvez les épisodes précédents :

Catalogue éditeur : Glénat

Le sort des deux mondes est entre leurs mains

Les dignitaires sont atterrés. Macare, la prêtresse hermaphrodite sortira-t-elle de son coma ? Le petit monde est au bord du chaos le plus total, car elle-seule aurait la possibilité de le sauver : elle détient la connaissance, mais risque de mourir avec… La seule solution pour remédier à cela est de faire revenir Erwan, le transporteur, afin qu’il la partage équitablement entre les clans. Mais Macare vivra-t-elle assez longtemps ? Et comment prévenir Erwan qu’il y a urgence … lire la suite…

Scénariste Régis Loisel & Jean-Blaise Djian / Dessinateur Vincent Mallié / Coloriste François Lapierre

Format : 240 x 320 mm / 64 pages /  ISBN : 9782749308371 / Prix : 14.50€

L’oiseau des tempêtes. Serge Brussolo

Sous le règne de Louis XIV, on se laisse embarquer avec Marion dans la Bretagne profonde, celle des  nobliaux sans fortune au tempérament aventurier et bagarreur.

DomiCLire_l_oiseau_des_tempetes.JPGJe découvre Serge Brussolo avec L’oiseau des Tempêtes, on pourrait penser qu’il est temps, tant l’auteur est prolixe. Ce ne sera certainement pas le dernier que je lirais, la meilleure des raisons étant qu’apparemment il y aura une suite, et en fait il ne peut en être autrement !
Dès les premiers chapitres, le décor est planté et on fait la connaissance des protagonistes majeurs de l’aventure. Artus de Bregannog est un noble sans fortune, le train de vie pour avoir sa place à la cour du roi soleil n’est plus à sa portée, aussi s’est-il réfugié sur ses terres en Bretagne. Là, à sa demande, Alexandre, l’un de ses hommes, vétérinaire de son état, prend pour épouse une ancienne prostituée, ex-comédienne ayant eue son heure de gloire à la cour, et devient le tuteur de sa fille Marion. Lorsque sa mère, devenue folle, disparait dans les flots, Marion devra rester et accepter la vie au village.

En ces années de faste royal à la cour de Versailles, la terre est inhospitalière et la misère profonde dans les provinces reculées. Les villageois se transforment en naufrageurs, ces paysans qui allumaient de feux pour attirer et échouer les bateaux vers les côtes déchiquetées, afin de piller les épaves. Jusqu’au jour où, par malheur, leur subterfuge criminel est découvert. Bientôt la police du Roi est là pour emporter tout ce monde vers les geôles de Saint-Malo. Vont alors s’ensuivre des années bien difficiles et sombres pour une Marion encore un peu trop honnête et innocente.
Mais les évènements et la vie vont se charger de faire son éducation. Après bien des péripéties, la voilà embarquée en compagnie de quelques prostituées qui s’en vont peupler le nouveau monde, vers des iles où sévissent les pirates. Les éléments vont se déchainer pour lui rendre la vie dure. Parfois bien trop crédule, peu bagarreuse et trop soumise, Marion se révèle et apprend à lutter contre le mauvais sort qui s’acharne.

L’auteur nous emporte, avec un style bien à lui, dans une intrigue romanesque à souhait, portée par une fine connaissance historique, instillée au fil des pages, qui donne au lecteur une vision assez réaliste de la vie sous le règne du Roi-Soleil. Que l’on soit dans les campagnes pauvres, au bordel, ou dans les provinces où les traditions, les superstitions et les peurs des marins sont prégnantes, dans les geôles du Roi ou sur les bateaux face aux pirates, on espère, on s’amuse et on s’énerve parfois de tant de naïveté, mais on vibre avec Marion, pour un bon moment de lecture délassant et dépaysant.


Catalogue éditeur : Fleuve éditions

Sous le règne du Roi-Soleil, Marion, fille d’une ex-comédienne de Molière, devient à la mort de celle-ci la pupille d’un étrange baron tombé en disgrâce, qui vit retiré dans une presqu’île inhospitalière de Bretagne. La jeune fille va bientôt découvrir que ce noble, ruiné, dirige une équipe de naufrageurs. Bien malgré elle, dans l’incapacité d’échapper à son tuteur, elle se trouve associée à ses crimes. Ce qui lui vaut d’être arrêtée et conduite au bagne de Saint-Malo.
Dès lors, ballottée au hasard des événements, elle côtoie une faune étrange de marginaux, faux-monnayeurs et trafiquants, jusqu’au jour où, par décret royal, elle est déportée aux îles en compagnie d’autres malheureuses condamnées à être offertes en pâture aux colons célibataires.
À peine débarquée, elle va devoir lutter pour survivre au sein d’un monde où boucaniers et pirates font la loi.

Date de parution 10 novembre 2016 / 408 pages / 9782265097360