Partir en Italie sur un air d’Adriano Celentano, prendre une bouffé d’air frais et de bons sentiments
Découvrir enfin l’écriture de Serena Giuliano, avec qui j’avais eu le grand bonheur de partager un dîner italien sous l’égide de la super team Pocket éditions.
Côte Amalfitaine, en Italie. Sofia est revenue au village après une déception amoureuse, son Jérôme n’a jamais voulu découvrir ce pays auquel elle est tant attachée, et lui rêve d’un enfant quand elle rêve d’une belle vie à deux. Qu’importe, la voilà désormais dans la maison de sa nonna, cette aïeule disparue bien trop tôt à son goût. Mais n’est-ce pas souvent le lot de ces grand-mères si attachantes qui parfois tiennent la place que n’ont pas su occuper les mères.
Au café de Maria, elle respire au rythme de la vie du village et de ses habitants, pour la plupart ses amis, quel que soit leur age. Car ici les amis sont des personnes, pas des jeunes ou des vieux.
Jusqu’au jour où le vieux Franco n’est pas au café pour son rendez vous matinal. Tous s’inquiètent, Sofia va vite découvrir la raison de sa disparition volontaire. Une jeune femme enceinte et son fils, migrants rescapés mais échappés du centre de rétention, se sont cachés chez lui. Comment et qui peut les aider, voilà bien ce que devra résoudre Sofia dans le plus grand secret, enfin très relatif ce secret, nous sommes en Italie tout de même, dans ce pays où la parole et les gestes font partie de la vie.
À partir de là, les bons sentiments mais aussi les tensions vont s’exercer pour le pire mais surtout pour le meilleur. Alors bien sûr quelques personnages sont un peu trop caricaturaux, comme Maria bien méchante avec sa belle fille, et Sofia bien trop naïve parfois. Et ce groupe de petits vieux qui n’ont rien à envier à la troupe des vieux fourneaux. On retrouve aussi quelques poncifs un peu trop stéréotypés et des bons sentiments à la pelle. Mais avouons malgré tout que ce genre de roman fait du bien. Comme une respiration de vacances qui fleure bon la mozzarella di buffala, les pasta al forno, le Limoncello et le basilic frais.
Catalogue éditeur : Pocket, Le Cherche Midi
Sous le coup d’une déception amoureuse, Sofia a quitté Paris pour son petit village natal de la côte amalfitaine. Là, la jeune traductrice respire enfin. Attablée à sa place habituelle, sur la terrasse du Mamma Maria, le bonheur est simple comme un espresso au soleil ou une chanson d’Adriano Celentano… Ce caffè, c’est le cœur du village, le rendez-vous des jeunes, des vieux, dans le généreux giron de la patronne, Maria, leur mère à tous. Or ce matin-là, pour la première fois depuis des lustres, il s’est glissé comme une fausse note dans la partition. Le vieux Franco ne s’est pas présenté pour son éternelle partie de scopa… La fin de la dolce vita ?
Serena Giuliano est italienne et vit à Metz. Sur ses blogs et dans ses livres, elle rit de son rôle de mère, s’indigne sur la condition féminine et la cuisson des pâtes. Deux causes chères à son cœur. Avec son premier roman Ciao Bella, elle a remporté un formidable succès.
EAN : 9782266312882 / Nombre de pages : 240 / 6.95 €