Un livre né de la rencontre d’une femme blanche avec les Yenomami, communautés d’indiens semi-nomades de la forêt amazonienne.
Dans les années 69, Paliki part pour une mission en forêt amazonienne. Elle veut devenir photographe et souhaite réaliser un reportage sur les Yanomami. Un séjour au milieu d’eux lui permet de les comprendre et de les apprécier. Elle souhaite les photographier mais découvre avec stupeur que le flash des photos leur fait peur. Il pourrait figer les morts auprès des vivants et ils les hanteraient pour toujours. Il est hors de question d’aller à l’encontre de ces croyances auxquelles elle prête une grande attention.
Soucieuse de les respecter, elle fera plusieurs séjours avant d’être acceptée et de pouvoir les photographier librement et ouvertement. Mais peu à peu cette communauté de vie à priori provisoire devient sa norme. Elle ne reviendra plus à Brazilia et reste auprès d’eux pour partager leur vie.
Ce roman se lit d’un souffle. Ce souffle est celui de la vie des peuples natifs de l’Amazonie qui sont chassés peu à peu de leurs territoires par les garimperos. Mais surtout par l’appât du gain des grands groupes internationaux, poussés par la gouvernement actuel du Brésil, et qui n’hésitent plus à défricher la forêt amazonienne. Le poumon de la planète est en danger. Ce n’est plus un abri sûr pour les peuples qu’il a longtemps protégés, et sa disparition programmée est une catastrophe pour l’homme.
Court, humain, intense et porteur de sens, un roman qui fait réfléchir au sens profond de la vie et à l’indispensable communion des hommes et de la nature.
Paliki sait-elle que la première expédition en forêt amazonienne d’où elle veut ramener des photos des Yanomami changera pour toujours sa vie ? Avant de choisir définitivement de rester avec eux, elle alertera le monde sur ce qu’il faut bien appeler la destruction massive d’une communauté humaine ainsi que celle de la forêt où ils vivent.
David Hennebelle est né à Lille en 1971. Professeur agrégé et docteur en histoire, il a publié aux éditions Autrement Mourir n’est pas de mise, 2018, Prix Georges Brassens 2018, et Je marcherai d’un cœur parfait, 2020. Vers la flamme est son troisième roman.
Prix public TTC 18.00 € / Date de publication 05/01/2023 / EAN 9782363083210
Une enquête originale pour initier les enfants à l’écologie
C’est le printemps, la nature s’éveille, les animaux reprennent vie après un long hiver au calme. Mais sur le plateau du Causse, un silence assourdissant intrigue plantes et animaux. La ruche ne s’est pas réveillée.
L’Ascalaphe décide alors de mener l’enquête. Il n’hésite pas à interroger les fleurs, les insectes, fourmi, sauterelle, grenouille pour comprendre ce qu’il se passe.
Le roman prend la forme d’une enquête, d’un roman policier au pays des fleurs et des insectes pour tenter de trouver les causes de la disparition des abeilles. La faute au frelon asiatique sans doute. En fait, non, il y a de multiples réponses à cette disparition annoncée. Et pour certaines l’homme est le seul responsable.
Ce roman destiné aux enfants peut leur faire prendre conscience des risques liés aux actions de l’homme. Engrais, insecticides, pollution dans les jardins ou dans les exploitations agricoles causent de gros dommages qu’il est temps d’arrêter. Et comme la parole des enfants peut avoir des échos chez les adultes qui les entourent mais aussi sur ceux qu’ils seront demain, il est important de passer le plus tôt possible ces messages. Petit plus, les mots ou les noms des insectes méconnus sont expliqués à la fin des chapitres.
Autour de la ruche plane un silence angoissant… Qu’est-il arrivé aux abeilles ? L’enquête commence menée par l’Ascalaphe, un insecte détective. Devenez insecte et plongez avec lui dans l’univers des insectes, plantes et animaux du Causse.
Un roman policier au cœur des préoccupations écologiques, issu de la collection Lecture en Tête, la lecture suivie par plus de 2.5 millions d’élèves.
Pour les CE2-CM1 / à partir de 8 ans / 6,50€ / ISBN:9782758150206
Dans un univers mi terrestre mi aquatique, les aventures d’un petit garçon qui attend des nouvelles de sa mère
Chaque matin, Iode attend le facteur et espère qu’il sera enfin porteur d’une lettre de sa mère. Celle-ci, aviatrice, est partie depuis longtemps chercher une terre plus hospitalière qui pourrait les accueillir. Car Iode vit dans un univers où se côtoient à la fois des poissons, des requins-marteaux quelques homards et quelques pieuvres tous rescapés d’un cataclysme écologique. Les-dits poissons pouvant vivre grâces aux prothèses et technologies inventées justement par le père de Iode.
Las d’attendre, Iode décide de prendre sa 2CV pour aller directement à la poste, puisque le poisson clown facteur ne lui répond jamais. En route, il recueille Frangine, une auto-stoppeuse très silencieuse qui doit livrer une valise pour La Pieuvre, un groupe mafieux qui sévit sur l’île. Mais Frangine lui fausse compagnie dès l’arrivée en ville. Inquiet de son absence, le très naïf Iode fait appel à un poisson policier pas du tout débrouillard pour tenter de la retrouver. Tous deux s’embarquent alors dans une aventure bien plus périlleuse qu’il n’y paraît.
Un univers coloré, farfelu, déjanté, où humains et poissons vivent ensemble sur une planète frappée par la catastrophe écologique qui n’est plus seulement annoncée mais devenue bien réelle. Un texte qui parle écologie, deuil, famille, relation père-fils, amitié, solitude, ambition, partage et qui prône le vivre ensemble entre humains et animaux, en particulier avec le monde de la mer et les poissons pour le coup ici. Une fable écologique d’anticipation, mais qui parle pourtant du temps présent, à méditer, savourer.
Lettres perdues a reçu le prix de la BD lecteurs.com 2022.
Catalogue éditeur : Glénat
Comme tous les matins, Iode attend impatiemment cette lettre que le facteur tarde à lui apporter. Sûrement une blague de ce farceur de poisson-clown qui s’amuse à livrer son courrier aux voisins… Ou peut-être a-t-il simplement été égaré ? Il n’y a qu’un seul moyen d’en avoir le cœur net : se rendre en ville. Embarqué dans sa petite auto vert pomme, Iode fait la rencontre de Frangine, une auto-stoppeuse au caractère bien trempé qui effectue une livraison pour le compte du mystérieux groupe mafieux « la pieuvre ». Seulement, lorsque cette dernière décide de lui fausser compagnie, le jeune garçon s’inquiète et décide naïvement de partir à sa recherche. Sans le savoir, Iode vient de mettre les pieds dans une affaire qui le placera au cœur d’un terrible drame. …lire la suite
Parution : 15.09.2021 / 22€ / Pages : 200 / EAN : 9782344043448 Prix BD Orange Lecteurs.com 2022 Prix BD France Bleu 2022
Une incursion nostalgique dans les Pyrénées de la belle époque
Aulus-les-Bains est situé dans le massif des Pyrénées ariégeoises, plus exactement dans le Haut Couserans. L’Espagne se trouve à peine à cinq heures de marche. Si l’activité thermale est connue dans cette région depuis l’époque romaine, elle a pourtant été longtemps seulement un lieu d’exploitation des mines de plomb, au XVIe, au XVIIIe et jusqu’après la seconde guerre mondiale. Pourtant c’est bien au XIXe siècle que l’exploitation des eaux l’emporte sur celle des mines. À partir de 1822, 1845 les cures sont déjà surveillées médicalement. Et les buvettes, l’établissement thermal et les nombreux hôtels font désormais la renommée de la station.
C’est dans ce contexte de fin de règne que le père de la narratrice décide d’acheter un vieil hôtel qui a connu ses heures de gloires à la belle époque. Abandonné de tous, mais pas de ce père original qui tente aille que vaille de restaurer quelques pièces de cette vaste bâtisse qui tombe en décrépitude.
Au cours de ses vacances dans la région, la narratrice qui n’est autre que sa fille va observer non pas simplement la nature, mais bien la nature humaine et les quelques spécimens qui constituent la population permanente du village. Au cours de nombreuses marches dans les sentiers de randonnée du coin, ou aux abords des maisons du village, elle fait des rencontres, apprend à connaître l’autre, celui qui n’a jamais quitté son coin perdu de montagne et qui vit bienheureux là-haut, celui qui aime raconter la nature, les aventures, les anciens, la vie en apparence si simple mais pourtant si complexe pour ceux qui doivent faire avec. Ce sont des chemins, de cascades, des couleurs et des saisons, des feuilles qui bruissent aux arbres et des étendues de neige où rien ne bruisse. Ce sont des rencontres, des disputes, des souvenirs, des attentes ou des espoirs. C’est le père qui tente de faire revivre son hôtel délabré et vide, qui le peuple d’objets à défaut d’humains, qui partage, donne, échange avec les autres, chaque jours, par habitude, par soucis d’intégration, par plaisir finalement.
Si la vie y est souvent difficile, la chaleur des échanges, la beauté de la nature, donnent sa véritable dimension humaine au village et à l’aventure vécue par l’autrice. Le roman est court, l’écriture ciselée, sans un mot de trop, construit autour de quelques cartes postales anciennes, d’instantanés de vies, qui donnent corps et présence à tous ces absents qu’elle n’a pas oubliés. J’ai aimé ces portraits, ces traits de caractère, ces anecdotes qui font revivre avec humour, nostalgie et tendresse les années d’enfance. Mais aussi la façon dont la narratrice narre cette relation entre un père fantasque et malade et une adolescente pas toujours d’accord. Une jeune fille qui vit au plus près de ses émotions et fait preuve d’une capacité d’émerveillement face à l’autre, quel qu’il soit. C’est un roman atmosphère, de vivants, bien plus que de souvenirs enfuis. Alors qui sait si, en passant du côté des Pyrénées ariégeoises, vous n’aurez pas envie vous aussi de continuer votre route pour découvrir Aulus.
Aulus est une station thermale des Pyrénées construite à la Belle Époque, qui ne compte plus, aujourd’hui, qu’une centaine d’habitants. Depuis son enfance, la narratrice y vient chaque année. Elle réside dans l’hôtel désaffecté que son père a acheté un jour aux enchères, point de départ de ses randonnées. Dans le village et sur les chemins, la narratrice écoute, regarde et recueille habitudes et histoires des Aulusiens : la météo, l’ours, la centrale plantée sur une rivière, les élections… Elle en fait un récit, celui d’un écosystème fragile, où hommes et nature cohabitent comme ils peuvent. Où une ancienne mine pollue dangereusement la montagne. Où tout menace de se défaire, malgré la force millénaire de la roche omniprésente. Un récit actuel, métaphore de notre époque, en perpétuelle rupture d’équilibre.
Un roman foisonnant et érudit qui revisite l’exploration ethnologique
Alors qu’il doit finaliser sa thèse d’ethnologie sur la ruralité, l’étudiant David Mazon décide de partir en exploration dans les Deux-Sèvres du côté de Niort. Il s’installe à la Pensée Sauvage, au milieu de nulle part, enfin en tout cas pour un parisien, dans un logis peuplé de bestioles en apparence aussi bizarres que son voisinage.
C’est au café-épicerie-pêche qu’il fait la connaissance de Martial. A la fois maire du village et entrepreneur de pompes funèbres, il connaît tout le monde et peut lui présenter ses concitoyens. Quant aux autres, le sémillant trentenaire devra enfourcher sa pétaradante motocyclette pour aller les rencontrer chez eux. Il part donc en étude rapprochée des habitants du marais et de ses environs, Martial le maire, l’artiste totalement décalé, Arnaud, l’idiot du village à la mémoire encyclopédique des dates et des événements, Lucie et son grand-père, Gary et Mathilde, Thomas, pour ne citer qu’eux.
Un roman en trois parties principales. Avec tout d’abord (puis en dernière partie) le journal de bord de David Mazon. Il est au départ fort surpris et réticent à partager la vie à la campagne de ces paysans mal dégrossis avec qui il savoure pourtant volontiers le kir vin blanc au café. De plus en plus distant de Laura, sa petite amie restée à Paris. Il confie à son journal ses états d’âme et sa perplexité quant à l’utilité de ses recherches. Puis nous le retrouvons dans la dernière partie, séduit par la campagne et ses habitants, en particulier par Lucie avec qui il compte bien se lancer dans la permaculture, la fourniture des AMAP et les bonheurs de la vie rurale. Ah, écologie quand tu nous tiens…
Entre temps, de multiples digressions nous content les vies et les réincarnations successives mais aussi les métempsycoses des divers protagonistes que rencontre le jeune David. C’est foisonnant de détails, vies, naissances et morts, nourriture, banquets, libations, la vie explose, se répète, se multiplie, s’éteint. Pourtant, dans une version audio, le lecteur est ma foi un peu perdu. Difficile parfois de comprendre les différentes parties du roman et leurs enchaînements, sans pouvoir revenir quelques pages en arrière pour remettre les personnages à leur place, dans le présent ou le lointain passé. Il faut une grande attention pour ne pas trop perdre le fil.
Enfin, sommet du roman, le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs, pendant lequel une centaine de personnes vont s’en mettre plein la panse jusqu’à plus soif, cent personnes comme les cent noms de la mort elle-même. Chacun d’eux se fendra d’un récit, prétexte pour l’auteur à nous présenter de nombreux personnages historiques, Rabelais, François Villon, Agrippa d’Aubigné, pour ne citer qu’eux. C’est érudit, foisonnant, aussi riche et savoureux que le menu des fossoyeurs, et parfois fort humoristique.
Le talent de conteur et l’érudition de Mathias Enard sont évidents et la qualité littéraire du roman indiscutable. Pourtant j’ai parfois été perdue dans les nombreux aller-retour présent passé, entre les différents personnages et leurs vies antérieures, les relations qu’ils ont eues dans le passé puis qu’ils ont dans le présent… On s’y perd, mais sans doute est-ce un effet de la version audio. Je dois dire que j’ai cependant aimé suivre David dans ses recherches inabouties, suivre ses tergiversations et son changement de cap, et bien sûr retrouver tous les personnages historiques dont nous parle l’auteur. Avec l’envie de creuser un peu à propos de certains dont l’histoire nous a enseigné l’existence, mais oubliés depuis fort longtemps. Sans compter que cela m’a donné envie de découvrir la maison et les traces de Pierre Loti dans la région.
Le voix du narrateur, qui me semblait un peu professorale au départ, donne le ton de ces multiples vies. Elle est particulièrement savoureuse, gouailleuse et adaptée aux truculences du banquet, posée quand il le faut, et m’a permis au final une lecture fort agréable.
métempsycose : Réincarnation de l’âme après la mort dans un corps humain, ou dans celui d’un animal ou dans un végétal. (Certains peuples ont fait de la métempsycose une croyance fondamentale : les anciens Égyptiens, les Hindous.)
Pour les besoins d’une thèse sur « la vie à la campagne au XXIe siècle », l’apprenti ethnologue David Mazon a quitté Paris et pris ses quartiers dans un modeste village fictif au bord du Marais poitevin. Logé à la ferme, bientôt pourvu d’une mob propice à ses investigations, s’alimentant au Café-Épicerie-Pêche et puisant le savoir local auprès de l’aimable Maire – également fossoyeur –, le nouveau venu entame un journal de terrain, consigne petits faits vrais et mœurs autochtones, bien décidé à circonscrire et quintessencier la ruralité.
Mais déjà le Maire s’active à préparer le Banquet annuel de sa confrérie – gargantuesque ripaille de trois jours durant lesquels la Mort fait trêve pour que se régalent sans scrupule les fossoyeurs – et les lecteurs – dans une fabuleuse opulence de nourriture, de libations et de langage. Car les saveurs de la langue, sa rémanence et sa métamorphose, sont l’épicentre de ce remuement des siècles et de ce roman hors normes, aussi empli de truculence qu’il est épris de culture populaire, riche de mémoire, fertile en fraternité.
Né en 1972, Mathias Enard a étudié le persan et l’arabe et fait de longs séjours au Moyen-Orient. Il vit à Barcelone.
Quand un auteur est capable d’autant se renouveler, passé la surprise, c’est un vrai plaisir. Il ne faut surtout pas s’attendre à un polar dans la même veine que ceux dont l’auteur nous gratifie avec de plus en plus de bonheur et de maîtrise. Impact, qui a tout d’un plaidoyer pour la planète, est à la fois constat, état des lieux, et éveil de nos consciences bien trop souvent endormies sur le thème de l’écologie. Mais ici, il n’est plus l’heure de faire la paix pour sonner l’alarme, plutôt de faire la guerre, car Greenwar a remplacé Greenpeace. Un fois la lecture terminée il faut digérer toutes ces vérités pas toujours bonnes à dire mais pourtant tellement importantes pour chacun de nous et pour la survie de cette planète que nous maltraitons depuis si longtemps.
Virgil Solal a vécu de nombreuses vies avant de rencontrer Laura et avant la naissance de leur petite fille. Mais le malheur les frappe au plus intime, au plus violent avec sa disparition prématurée de leur bébé. Le couple n’y survivra pas. Cet ancien militaire et ancien flic qui n’a plus rien à perdre décide de frapper un grand coup pour réveiller le monde qui se laisse endormir par les puissantes multinationales et par les gouvernements qui savent mais ne font rien. Car les ressources naturelles s’épuisent, la pollution gagne du terrain quand les forêts en perdent chaque jour, les catastrophes climatiques sont de plus en plus violentes. Au nom de Greenwar, porté par des milliers de suiveurs partout en France comme dans le monde, Virgil Solal va réveiller les consciences, y compris si cela doit être en échange de quelques vies…
Impact me semble être soit un tournant soit un ovni dans l’écriture d’Olivier Norek. Quoi que, l’auteur nous avait déjà proposé un magnifique polar social avec Entre deux mondes. Ici, la fibre n’est plus seulement humanitaire mais également écologique, engagée, responsable et revendicative. Les faits sont avérés et vérifiés, ou vérifiables.
Bien sûr, le lecteur qui s’attendait à un polar peut regretter que l’intrigue policière soit ténue, avec des personnages aussi manichéens, manquant parfois de densité et auxquels on a du mal à s’attacher. Mais dans ce roman en particulier, l’intrigue ne me donne pas l’impression d’être aussi importante pour l’auteur que le message qu’il souhaite passer. Pour ma part malgré ce léger bémol, message reçu 5 sur 5 avec ce roman que l’on n’a pas du tout envie de lâcher. Reste à savoir ce que nous pouvons en faire, comment être chacun écoresponsable, engagé pour notre survie et celle de la planète et ce chacun à notre niveau. Et si là était la question ? à nous de trouver rapidement la réponse. Enfin, merci pour cette incursion dans nos belles vallées des Pyrénées.
Pour les millions de victimes passées et les millions de victimes à venir
Virgil Solal entre en guerre, seul, contre des géants.
Engagé dans l’humanitaire pendant la guerre en ex-Yougoslavie, puis capitaine de police à la section Enquête et Recherche de la police judiciaire du 93 pendant dix-huit ans, Olivier Norek est l’auteur de la trilogie du capitaine Coste (Code 93, Territoires et Surtensions) et du bouleversant roman social Entre deux mondes, largement salués par la critique, lauréats de nombreux prix littéraires et traduits dans près de dix pays. Avec Surface, il nous entraîne dans une enquête aussi déroutante que dangereuse. Un retour aux sources du polar, brutal, terriblement humain, et un suspense à couper le souffle.
Paru le 22/10/2020 / Prix : 19,95€ / ISBN : 9782749938646
Dans ce roman à la fois intimiste et lanceur d’alerte écologique, entre espoir et profonde désillusion, Aude Le Corff interroge avec intelligence l’avenir de la planète.
Depuis que la terre a connu de grandes catastrophes climatiques, les gouvernants des pays développés ont pris des mesures drastiques pour tenter d’enrayer l’évolution du dérèglement. En 2042, dans son appartement parisien et sa vie totalement connectés, Lisa n’a plus vraiment de latitude, tout est réglé, précis, fait pour qu’elle vive au mieux. Ne pas prendre trop de poids pour une meilleure santé, un peu d’exercice programmé chaque jour, plus personne ne peut souffrir de solitude puisque même l’ascenseur s’adresse à vous en rentrant. Et l’on retrouve à la maison un animal de compagnie qui a tout du Tamagotchi des années 2000. Enfin, dans le ciel, des drones surveillent les habitants qui pourraient être tentés de sortir de ces normes édictées pour le bien commun par une société bienpensante. Chaque individu a même un interlocuteur virtuel qui lui indique toutes les données personnelles enregistrées chaque jour, en particulier pour sa santé.
Bien évidemment, les habitants ne peuvent être que
satisfaits de savoir que tout va bien pour eux, qu’ils sont dans le droit
chemin vers une meilleure santé, sérénité, bonheur, tout est programmé pour
leur plus grand bien… Et si c’était au contraire trop triste une vie formatée,
sans surprise, sans excès, sans dérapage.
En se basant sur des découvertes ou recherches actuelles, l’auteur invente le monde connecté que l’on nous promet chaque jour, le frigo qui commande tout seul, les informations médicales transmises automatiquement aux médecins virtuels consultés à travers des écrans, les plats tout prêts livrés directement… on n’est pas si loin de ce monde dans lequel évolue Lisa. Tout cela sur fond de catastrophe climatique avec une chaleur écrasante, un manque d’eau, un bouleversement des côtes maritimes avec la montée tant annoncée du niveau de la mer et la disparition des terres, les flux de migrants climatiques.
Un jour Lisa décide de lire les journaux intimes de sa mère pour tenter de comprendre ce qui a bouleversé sa vie dans ses années de jeunesse. Elle découvre le départ du fiancé tant aimé, sa disparition soudaine et inexpliquée, disparition a meurtri sa mère de façon indélébile. Lisa décide de mener une enquête avec les moyens des années 2042, et tente de savoir pourquoi il est parti. Cette recherche dans le passé apporte un profond sentiment d’humanité dans ce monde désolé et aseptisé dans lequel elle évolue.
En mêlant ces deux époques, et en confrontant les bouleversements de l’intime aux bouleversements climatiques inéluctables qui ont transformé la vie des terriens, Aude le Corff nous pousse à nous interroger sur l’avenir de notre planète. Sur ce que nous souhaitons ou risquons d’en faire si nous continuons au même rythme. Il s’agit de ce que des parents transmettent à leurs enfants, mais aussi de cette terre, ce patrimoine si fragile que nous devons transmettre à nos enfants. Alors même si les Thrillers écologiques, ces romans qui font la part belle aux problématiques sociales et environnementales, fleurissent de plus en plus, ici le sujet est très habilement mené jusqu’au bout, pour le plus grand plaisir du lecteur.
Lisa vit seule à Paris dans un appartement connecté. Dehors,
le chant des cigales est aussi accablant que la chaleur, les drones filent
entre les immeubles et surveillent les habitants, des créatures virtuelles
parlent aux piétons. Nous sommes en 2042. Des catastrophes naturelles ont
frappé le monde, forçant les dirigeants à entamer une transition écologique
radicale. La jeune femme participe à cette nouvelle société mais aspire à plus
de liberté. Quant à Laure, sa mère, elle cherche des remèdes à son anxiété.
Depuis l’enfance, Lisa s’interroge. Quel évènement a bouleversé sa mère dans
les années 90 ? Pourquoi un tel silence autour ? Le journal de Laure et
l’enquête de Lisa en dévoileront peu à peu les clés.
Parution : 13/03/2019 / 252 pages / Format : 135 x 215
mm / EAN : 9782234087187 / Prix : 19.50 €
Dans le roman de Maja Lunde « Une histoire des abeilles » il y a trois époques, et surtout la survie d’une planète aux mains des hommes et … des abeilles.
Du passé, avec
William, en Angleterre en 1851, au présent, avec George dans l’Ohio en
2007, puis dans un futur pas si proche avec Tao, en Chine, en 2098, nous suivons
trois familles dans leur rapport quotidien aux abeilles.
William va d’échec en
échec, à la tête d’une famille de sept filles, père malgré lui par lâcheté
ou par ennui, cet ancien étudiant brillant et prometteur s’est laissé submerger
par le quotidien, abandonnant trop vite ses rêves d’idéal. Jusqu’au jour où,
après une longue dépression, il s’éveille à la vie lorsqu’il s’intéresse au
sort des abeilles. Soucieux de comprendre la façon dont elles pourraient être
domestiquées, ou du moins utilisées de façon optimale pour elles comme pour l’homme,
il invente un modèle de ruche quasi parfait, mais il n’est pas le seul à y
avoir pensé….
George est un apiculteur heureux. S’il ne s’est jamais décidé à exploiter les abeilles de façon quasi industrielle, il a pourtant bien réussi à faire croitre et multiplier les ruches. Et compte sur son fils, encore étudiant, pour reprendre la ferme, même si tout chez ce dernier démontre qu’il n’en a pas vraiment envie. Mais c’est sans compter sur le Colony Collapse Disorder – Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, le CCD – qui vient décimer ses ruches et anéantir des années de travail.
Enfin, Tao, son mari et leur fils unique vivent en Chine. Là, comme c’est déjà le cas aujourd’hui dans le Sichuan, des « Hommes-abeilles » pollinisent les vergers à la main. Car les abeilles ont déserté la planète depuis longtemps et sans cette pollinisation manuelle méticuleuse et fastidieuse réalisée par des hommes et des femmes quasiment maintenus en esclavage, la planète est vouée à l’extinction. Pas d’abeille pas de fleurs, pas de pollen pas de fruits, etc… Jusqu’au jour où leur fils a un accident incompréhensible. Tao veut alors comprendre…
Voilà un étonnant roman écologiste qui interroge brillamment sur ce que l’homme fait, détruit, ou au contraire protège, sauvegarde. Avec des passages très didactiques qui nous enseignement en quelques mots les principes de l’apiculture, les spécificités des colonies d’abeilles… Qui nous apprend aussi qu’une abeille sauvage ne pourra jamais être domestiquée et qu’il est temps d’arrêter de polluer la planète avec toutes sortes de pesticides violents et dévastateurs. Il est temps de sauver ce qui peut l’être.
Une histoire des abeilles est un roman très agréable à lire. Et même si parfois j’aurais aimé suivre un peu plus l’une ou l’autre des époques, le passage de l’une à l’autre se fait aisément. L’auteur nous permet de mieux appréhender les catastrophes annoncées si l’on n’y prend pas garde. A la fois instructif et émouvant, en fil rouge une intrigue maintient en éveil l’intérêt du lecteur avec l’enquête menée par Tao dans un monde où la population se meurt sans les abeilles.
Un triptyque écologiste qui raconte l’amour filial à travers le destin
des abeilles.
Unes, et pourtant plusieurs. Dangereuses, mais sources de vie, les
abeilles garantissent l’espoir du monde.
William, George, Tao… Chacun, à sa manière, nourrit avec ces incroyables
insectes une relation privilégiée. Chacun, à son époque, rêve de changer
l’avenir, d’offrir à ses enfants des lendemains meilleurs. D’inventer, de
transmettre ce qu’il sait… ou croit savoir. Car les abeilles disparaissent,
inéluctablement, et dans l’indifférence.
Victimes de notre espèce, elles en seront, peut-être, le salut…
Née en 1975 à Oslo, Maja Lunde a écrit des scénarios et des livres pour
la jeunesse avant de se lancer dans la rédaction d’Une histoire des abeilles,
son premier roman pour adultes, best-seller en Norvège et en Allemagne, et en
cours de traduction dans une trentaine d’autres pays.
Date de parution : 16/08/2018 / EAN : 9782266284356 / POCHE / Nombre de
pages : 448 / Format : 108 x 177 mm
Merci Harper Collins avec « Lagom ou le bienêtre à portée de tous » de Niki Brantmark nous avons des clés pour tout ranger dans la maison… .
Écrit par une londonienne installée en Suède avec sa famille depuis plus de dix ans, voilà un livre d’astuces, d’idées, de conseils qui nous fait changer notre façon de voir ces suédois qui ont envahi nos intérieurs avec leurs Ikea et krisprolls and co. Mais Lagom, le juste équilibre, c’est manifestement plutôt un art de vivre, que ce soit en famille, avec les enfants, c’est toujours proche de la nature et dans une simplicité apaisante et rassurante, cela semble être de façon plutôt innée chez les suédois.
Alors si on s’y mettait, ça nous ferait quel effet ?
Ouvrir ce livre est déjà un instant de sérénité, le graphisme de la couverture est simple et chaleureux, et simplement tourner les pages appelle au bien-être ! si si ! Car en fait, cette approche-là, il faut l’adapter et y prendre ce que l‘on veut, la vivre à sa façon, elle devient à la fois commune à tous et différentes chez chacun. Une bel art de vivre non ? une façon aussi d’apprécier chaque chose qui vous arrive, chaque instant, ce que la vie nous apporte, et d’en profiter pleinement au lieu de courir après toujours plus. Et ça, c’est quand même tellement évident qu’on se demande pourquoi on ne le met pas en pratique tous les jours.
Ce livre fourmille d’idées pratiques, sur le rangement, le vide à faire chez soi (mais non, pas forcément autour de soi, enfin pas encore…). De bonnes idées que j’aurai bien besoin d’appliquer, moi qui collectionne ou conserve tant de choses inutiles, pas vous ? Car on garde, au cas où, ça peut resservir, un jour, aux copains, aux enfants, au suivant.. ou jamais en fait. Et les placards, les pièces, débordent car ils ne sont pas extensibles.
Alors on aime, ces idées qui nous font réfléchir autrement. Cet art de vivre, que l’on peut voir, et mettre en pratique dans sa vie, puis en famille et autour de soi, des idées, des exercices, des conseils en cinq leçons, c’est court, simple et facile à mettre en pratique…aucune prise de tête, mais juste une envie de bien faire, de mieux-être.
Ensuite, il y a tout le côté pratique des exercices à faire en famille, avec les enfants, ou seul, pour utiliser ce que la nature nous apporte, pour capitaliser sur ce qu’on a déjà chez soi, pour ne pas perdre ni gaspiller.. cuisine, décoration, rangement.
Vous l’aurez compris, c’est un livre à poser là où vous aurez envie de l’ouvrir et de le consulter régulièrement, pour y piocher des idées, vous rassurer sur une action que vous avez prévu de faire, pour en feuilleter quelques pages en vous relaxant. A ne surtout pas ranger au fond d’une armoire normande ou dans un endroit où vous ne pourriez pas le retrouver rapidement, ce serait dommage !
💙💙💙
Quelques photos du lancement du livre en présence de Niki Brantmark dans la très jolie boutique NorDik rue Charlot dans le marais.
Catalogue éditeur : Harper Collins
Dans ce très joli livre, Niki Brantmark dévoile les secrets du lagom, cette philosophie suédoise qui signifie littéralement « juste ce qu’il faut ». S’inscrivant dans la tendance « slow » : slow food, slow fashion, slow design… se trouve en son cœur l’idée que l’on peut trouver l’équilibre, la juste mesure dans sa vie, sans faire des changements radicaux, et en sachant apprécier ce que l’on a déjà sans pour autant se priver.
Introduire le lagom dans son mode de vie signifie par exemple apprendre à désencombrer sa maison, à acheter « conscient », à s’octroyer un jour de… [suite]
Une BD sans bulle mais sur un océan d’amour, il fallait oser !
De Lupano, j’ai particulièrement aimé les vieux fourneaux, et bien sûr j’ai eu envie d’ouvrir la boite de sardines délicieuses de cet océan d’amour. Bien m’en a pris, car les aventures de notre marin breton et de sa chère et tendre bigoudène bien en chair et en coiffe sont un bon moment de lecture. Enfin de lecture pas vraiment puisqu’il n’y a aucun texte. Cela ne nous empêche pas de suivre les mésaventures de ce petit bateau pris dans les filets du tout puissant gold Fish qui ratisse les fonds des mers sans prendre garde à ce qu’il pêche. Les aventures s’enchaînent, tempêtes, pièges en mer, bandit, rien ne sera épargné à notre marin pécheur. Ne le voyant pas rentrer, sa tendre et néanmoins imposante épouse décide de partir à sa recherche, elle devra vaincre ses peurs et tout tenter pour retrouver l’homme de sa vie.
Quelques allusions à la pêche aux filets dérivants, aux gigantesques paquebots de croisière qui sillonnent les mers, au trafic en tous genres dans la mer des caraïbes, aux geôles de Cuba, aux dégazages sauvages des porte-conteneurs, de nombreux thèmes sont abordés avec bonheur et subtilité, pour un final à la hauteur de cet océan d’amour qui relie les deux protagonistes.
Catalogue éditeur : Delcourt
Date de parution : 29/10/2014 / ISBN : 978-2-7560-6210-5 Scénariste : LUPANO Wilfrid Dessinateur : PANACCIONE Grégory Coloriste : PANACCIONE Grégory