À Giverny, les visiteurs se pressent pour découvrir la maison de Claude Monet, que l’on apprécie quelle que soit la saison avec ses jardins et son bassin aux nymphéas. Mais il ne faut pas oublier le musée des impressionnismes, situé à deux pas. L’exposition actuelle s’intéresse tout particulièrement à la représentation des jardins dans l’univers des peintres.
Le visiteur navigue des œuvres d’Auguste Renoir à celles de Claude Monet, d’Édouard Vuillard à Pierre Bonnard pour ne citer qu’eux.
Il faut se souvenir que sous l’impulsion de Napoléon III, le baron Haussmann a transformé l’aménagement de Paris, en dotant la ville non seulement de ses célèbres grands boulevards mais aussi de grands espaces verts. Dès lors, des grands parcs de la capitale aux jardins privés, les artistes présentent leur vision de cette nature qui les entoure en mettant en scène famille, épouses ou amis, en combinant fleurs et personnages, femmes et enfants.
Qu’ils soient Impressionnistes ou Nabis, hommes ou femmes, ils aiment tous saisir ces moments de grâce. Les femmes en particulier sont présentes (parfois même elles semblent absentes, plongées dans d’insaisissables pensées !) sous le pinceau de James Tissot, Alphonse Legros, Albert Bartholomé ou encore Marie Bracquemond. Édouard Vuillard et Pierre Bonnard saisissent quant à eux les promeneurs qui se trouvent dans ces espaces publics, nourrices, élégantes, enfants.
Si le jardin est devenu le refuge des impressionnistes, chez Pierre Bonnard, Maurice Denis, Gustave Caillebotte ou encore Claude Monet, il est aussi le symbole du bien-être et de la renaissance. Ils n’hésitent plus à produire des œuvres purement décoratives comme le Parterre de Marguerites de Caillebotte ou le bassin de nymphéas de Claude Monet.
Alors qu’ils étaient portés par une forme de défiance vis-à-vis de l’impressionnisme qui prônait la retranscription de la sensation immédiate loin des ateliers, la dissolution du cercle des Nabis les ramènent vers des perspectives plus classiques. Bonnard quant à lui tend peu à peu vers une abstraction colorée qui prépare déjà ce que la génération américaine d’après-guerre qualifiera d’all-over.
Une visite que l’on aime prolonger en découvrant les compositions florales du jardin du musée des impressionnismes Giverny.

Quand : jusqu’au 1er novembre
Où : Musée des impressionnismes de Giverny 99 rue Claude Monet 27620 Giverny