Dans « Une leçon de ténèbres » Léonor de Recondo nous entraine pour une nuit magique dans le musée de Tolède consacré au peintre Domenikos Theotokopoulos, dit El Greco

Quel rapport entre un peintre né en 1521 et Léonor de Recondo ?
Quel rapport entre Tolède et Paris ?
Entre la peinture et le violon ?
Tout simplement une rencontre magique…
Comme le dernier livre de Léonor de Recondo
Comme passer une nuit seule dans un musée
Comme le bonheur de découvrir Tolède au mois de juin sous une chaleur caniculaire, entrer dans la maison musée du peintre El Greco, rencontrer puis oublier les gardiens du musée, le lit de camps sur lequel on va peut-être dormir, et aller à la rencontre du maitre et contempler ses œuvres seule, sans la foule des touristes, sans les amoureux du peintre et tous ceux qui viennent pour le découvrir sans le connaitre
Comme le bonheur d’avoir toute une nuit pour aller à sa rencontre.
Dans Une leçon de ténèbres Léonor de Recondo nous fait passer une nuit magique dans le musée de Tolède où se trouvent les œuvres de Domenikos Theotokopoulos, dit El Greco.
Celle qui connait bien ses œuvres si singulières dans leurs formes, leurs thèmes, leurs couleurs, et cette façon qu’à l’artiste de restituer sur la toiles des personnages presque irréels mais qui procurent tant de bonheur à ceux qui les découvrent, part à la rencontre du maitre qu’elle admire. Des années après la visite faite avec ses parents, elle revient seule dans ce musée et son but est d’entrer en communion avec El Greco, que les deux artistes se retrouvent là, par-delà le temps, par-delà les siècles. Le peintre que les visiteurs ont pu admirer lors de l’exposition proposée cet hiver par Le Grand Palais devient le partenaire d’une nuit de passion amoureuse, la passion de l’art et de la beauté, de l’absolu vers lequel tendent tous les artistes à travers les âges.
Alternent tout au long du roman les souvenirs personnels de l’auteur et la vie du peintre, non pas comme une biographie, mais bien comme une rencontre. De ces rencontres que l’on fait à travers le temps avec ceux que l’on aime, ceux à qui ont voue une admiration inconditionnelle.
Merci Léonor de Recondo de nous enchanter avec ces mots, ces images, cette poésie et cette si belle humanité que l’on ressent au fil de pages, de roman en roman.
Une belle idée cette collection « une nuit au musée » dirigée par Alina Gurdiel
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Catalogue éditeur : Stock
Leçon de Ténèbres : « Genre musical français du XVIIe qui accompagne les offices des ténèbres pour voix et basse continue. Se jouait donc la nuit à l’Église, les jeudi, vendredi et samedi saints. »
Le Musée Greco à Tolède n’est certes pas une Église, et Léonor de Recondo, quoique violoniste, n’y va pas pour jouer, dans cette nuit affolante de chaleur, de désir rentré, de beauté fulgurante, mais pour rencontrer, enfin, le peintre qu’elle admire, Dominikos Theotokopoulos, dit le Greco, l’un des artistes les plus originaux du XVIe siècle, le fondateur de l’école Espagnole.
Oui, Léonor doit le rencontrer et passer une nuit entière avec lui, dans ce musée surchauffée et ombreux, qui fut sa maison. Le Greco doit quitter sa Candie, natale, en Crète et traverser Venise, Rome et Madrid, où il fut de ces peintres-errants, au service de l’Église et des puissants du temps. Mais Le Greco est mort en 1614 à Tolède. Viendra-t-il au rendez-vous ?
Prix : 18 € / 200 pages ; 18,5 x 12,2 cm / ISBN 978-2-234-08883-2 / Parution 08/01/2020