Les douleurs fantômes, Melissa Da Costa

L’amour, l’amitié, la vie

Rosalie et Gabriel, Tim et Anton, et Ambre reviennent à Arvieux, ce village de montagne qui les avait réunis dans un précédent roman, Je revenais des autres.

Ils ont passé des années séparés. Depuis l’accident d’Anton, Ambre n’avait plus jamais pris de leurs nouvelles. Mais aujourd’hui, Rosalie l’appelle à l’aide, Gabriel a disparu. Ambre n’hésite pas une seconde et quitte quelques jours Marc son compagnon, sa vie rangée à Lyon, son travail à la boutique, pour lui porter secours.

Cinq ans ont passé, cinq ans qu’elle n’a pas revu Tim depuis son départ de Frontignan, qu’elle n’a pas revu Anton depuis l’accident qui l’a cloué sur un fauteuil roulant, qu’elle n’est allée voir ni Rosalie, ni Gabriel ni la petite Sophinette.

Pour qui n’a pas lu le roman précédent, pas de problème, car les griefs se dévoilent peu à peu, le passé se dessine, les relations parfois compliquées se révèlent. Et l’on comprend vite que la relation entre Anton et Tim est sans doute forte, mais qu’elle est plombée par la culpabilité de Tim et son besoin d’être présent pour Anton. Qu’Ambre est heureuse avec Marc, mais qu’elle l’était tellement plus avec Tim. Replonger dans le passé ouvre les anciennes blessures, exacerbe les regrets, attise les rivalités.

Alors le lecteur suit avec attention et empathie ces jeunes gens et leur questionnements, leurs attentes, leurs espoirs, leurs certitudes pas si évidentes que ça.

Melissa Da Costa a vraiment l’art de décrire les sentiments, les situations banales qu’elle sait nous rendre vivantes, et qui du coup ne sont plus du tout si ordinaires que ça. Chaque sentiment est posé, décortiqué, pour que ses personnages avancent peu à peu dans leur histoire. Émotions, regrets, espoirs, attentes, amours déçues, révélations aux autres ou à soi-même, tout y est pour nous embarquer dans ces quelques jours d’angoisse qui se transforment en jours d’avant fêtes et de fêtes. Puisque Noël est là, et que c’est une occasion de réunir les amis, et la fin d’année est là, ce moment idéal pour faire des projets de vie. Il y a un peu de longueur à mon goût tant il se passe peu de chose et que finalement tout est terriblement prévisible. Malgré tout je dois dire que j’ai apprécié cette lecture.

La lecture par Aaricia Dubois était un vrai bonheur. Grâce à une voix douce, une aptitude à prendre toutes les intonations, j’étais sûre que Sophinette était là devant moi ! Mais aussi par sa capacité à rendre vivants chacun des personnages par son interprétation des dialogues en particulier. Une réussite et un excellent moment d’écoute.

Catalogue éditeur : Audiolib, AlbinMichel

Rosalie, Gabriel, Tim, Anton et Ambre formaient un groupe d’amis soudé jusqu’à ce qu’un drame les éloigne les uns des autres. C’est pourtant un appel au secours qui, cinq ans après, va à nouveau les réunir. Entre silences amers et regrets, ces retrouvailles vont raviver leurs douleurs fantômes et bousculer leurs certitudes : mènent-ils vraiment la vie dont ils rêvaient ?

Un rendez-vous à la croisée des chemins qui leur prouvera qu’on peut se perdre de vue, mais pas de cœur… Et qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie et être heureux.

Date de parution 11/05/2022 / Durée 12h10 / EAN 9791035409616 Prix du format cd 24,90 € / EAN numérique 9791035408985 Prix du format numérique 22,45 €

Elle voulait juste être heureuse, Géraldine Dalban-Moreynas

Tomber, se relever, avancer…

Elle est seule, une fois de plus. Il l’a quittée comme ils le font tous, la quitter sans raison, juste le désamour, ou le je ne t’aime plus, totalement incompréhensible.
Ils s’entendaient si bien, lui et elle, sa fille et son fils ; elle y croyait à ce futur à quatre et qui sait plus tard à deux, elle l’imaginait déjà. Mais elle se retrouve seule une fois de plus.

Elle rêve toujours d’un homme qui pourra l’accompagner, l’épauler, la comprendre. Mais c’est comme ça, c’est sa croix sans doute ces hommes qui passent et qu’elle ne retient pas, qui la quittent sans qu’elle sache comment les retenir.

Alors elle rêve d’ailleurs, même si elle a un métier qui lui plaît, une agence qui fonctionne bien.
Elle part à Marrakech se ressourcer, faire le point sur sa vie en miettes. Et se demande alors si elle ne devrait pas tout changer. Et si elle ouvrait une boutique de produits différents, du vrai beau travail traditionnel mais au style modernisé, venu du Maroc par exemple.

Et le lecteur la suit dans ses pérégrinations, ses amours déçues, sa recherche d’un nouveau métier, sa vie de femme et de mère.

L’autrice est cash, directe, spontanée, comme son héroïne souvent déboussolée par ses amours désastreuses, mais capable de réagir et d’avancer sans se laisser abattre. Car il n’est pas toujours facile dans un monde d’hommes tous puissants de s’affirmer, se reconstruire, créer son entreprise et avancer face aux aléas et aux obstacles.

Un roman qui a des airs d’autofiction, quand on sait que Géraldine Dalban-Moreynas tient une boutique en ligne d’artisanat marocain dont elle parle sur les réseaux sociaux. Une lecture pas désagréable mais qui ne me laissera pas de grands souvenirs.

Catalogue éditeur : Albin-Michel

Il l’a quittée la semaine dernière. Plus exactement le mardi soir de la semaine dernière à vingt et une heure quinze. La nuit d’avant, ils ont fait l’amour trois fois. Elle ne sait plus très bien quand exactement. Ce n’est pas très important.
Dans les mois noirs et les nuits blanches qui suivirent, elle se demandera longtemps comment un homme peut faire l’amour trois fois dans la nuit à une femme qu’il va quitter le lendemain. Peut-être justement parce qu’il sait qu’il va la quitter. Lui jurera que non, la veille, il ne savait pas.
On se souvient toujours des jours qui bouleversent nos vies parce que, sur le moment, on pense souvent que tout est terminé ; alors que finalement, c’est ici que tout commence…

17,90 € / Date de parution 01 octobre 2021 / 224 pages / EAN : 9782226452436

Toboggan, Jean-Jacques Beineix

Se laisser glisser sur le Toboggan de la vie, émotion garantie avec l’excellent roman d’un cinéaste de talent

Découvrir que Jean-Jacques Beineix vient d’écrire un roman, à coup sûr cela donne envie de le lire. Surtout quand on se souvient de l’effet de 37,2 le matin sur la jeunesse qui découvrait ce film. Cette façon très personnelle de mettre en scène et en lumière ses personnages. Vais-je être autant bouleversée et séduite, intriguée et intéressée ?

Alors qu’il file depuis sept ans le parfait amour avec Solène, trente ans à peine, le narrateur se fait larguer par sa belle. Elle a rencontré un bellâtre marchand de voitures et photographe à ses heures, à New-York où elle était partie quelques mois. Elle le quitte sans plus d’explications pour cet homme bien plus jeune.

Si pendant des années de bonheur et de passion, leur différence d’âge était importante, elle ne semblait pas être un obstacle, aujourd’hui elle semble rédhibitoire. L’ancien cinéaste repasse en boucle le film des années de bonheur avec celle qui avait tout pour être La femme de sa vie. Car depuis elle, finies les conquêtes d’une nuit ou de quelques jours, Solène lui a révélé l’amour avec un grand A. Solène et leur rencontre improbable, leurs grandes discussions interminables, leur passion commune pour la musique et le piano, et la fusion des corps, incandescente et flamboyante.

Il écrit dans des carnets, et de souvenirs heureux en idées noires, le soixantenaire éconduit refait le parcours de cet amour dont il sait déjà qu’il sera le dernier. A cette rupture vient s’ajouter la découverte d’une maladie. Comme pour confirmer que le temps passe inexorablement, son corps l’abandonne, malgré ses efforts, malgré le yoga, les traitements, la volonté de guérir. Mais si l’on peut guérir un cœur brisé par une rupture, il n’est pas aussi facile de guérir un corps usé. Les questionnements du narrateur interrogent notre capacité à décider de notre fin de vie avec réalisme et une grande humanité. Un sujet aussi sensible et difficile qu’actuel.

Jean-Jacques Beineix  signe un premier roman sur le temps qui passe et la peur de vieillir. L’écriture très descriptive permet au lecteur de s’emparer facilement des situations, des paysages. Les scènes sont comme photographiées, les phrases et les mots comme posés sur les émotions, les sentiments. Les personnages ne sont pas forcément très attachants, mais on imagine aisément le désespoir de cet homme que l’on suit avec un intérêt grandissant à mesure que se dessine son projet.

Catalogue éditeur : Michel Lafon

Il y en a toujours un qui aime moins que l’autre, malheur au perdant.

Toboggan est le récit poignant d’une rupture entre une jeune femme dans la trentaine et un homme, cinéaste en panne de création, qui en a le double. Alors que l’homme ne cesse de rejouer le film de cette histoire d’amour qui lui a échappé, il réalise aussi que ses plus belles années sont derrière lui. La femme aimée prend successivement les visages de l’amante solaire et ingénue ou de l’infidèle cruelle. Au terme de l’autopsie du couple, y aura-t-il une renaissance pour l’homme blessé ?

Parution : 20/02/20 / Prix : 19.95 €  / ISBN : 9782749930794

La mer monte, Aude Le Corff

Dans ce roman à la fois intimiste et lanceur d’alerte écologique, entre espoir et profonde désillusion, Aude Le Corff interroge avec intelligence l’avenir de la planète.

Depuis que la terre a connu de grandes catastrophes climatiques, les gouvernants des pays développés ont pris des mesures drastiques pour tenter d’enrayer l’évolution du dérèglement. En  2042, dans son appartement parisien et sa vie totalement connectés, Lisa n’a plus vraiment de latitude, tout est réglé, précis, fait pour qu’elle vive au mieux. Ne pas prendre trop de poids pour une meilleure santé, un peu d’exercice programmé chaque jour, plus personne ne peut souffrir de solitude puisque même l’ascenseur s’adresse à vous en rentrant. Et l’on retrouve à la maison un animal de compagnie qui a tout du Tamagotchi des années 2000. Enfin, dans le ciel, des drones surveillent les habitants qui pourraient être tentés de sortir de ces normes édictées pour le bien commun par une société bienpensante. Chaque individu a même un interlocuteur virtuel qui lui indique toutes les données personnelles enregistrées chaque jour, en particulier pour sa santé.

Bien évidemment, les habitants ne peuvent être que satisfaits de savoir que tout va bien pour eux, qu’ils sont dans le droit chemin vers une meilleure santé, sérénité, bonheur, tout est programmé pour leur plus grand bien… Et si c’était au contraire trop triste une vie formatée, sans surprise, sans excès, sans dérapage.

En se basant sur des découvertes ou recherches actuelles, l’auteur invente le monde connecté que l’on nous promet chaque jour, le frigo qui commande tout seul, les informations médicales transmises automatiquement aux médecins virtuels consultés à travers des écrans, les plats tout prêts livrés directement… on n’est pas si loin de ce monde dans lequel évolue Lisa. Tout cela sur fond de catastrophe climatique avec une chaleur écrasante, un manque d’eau, un bouleversement des côtes maritimes avec la montée tant annoncée du niveau de la mer et la disparition des terres, les flux de migrants climatiques.

Un jour Lisa décide de lire les journaux intimes de sa mère pour tenter de comprendre ce qui a bouleversé sa vie dans ses années de jeunesse. Elle découvre le départ du fiancé tant aimé, sa disparition soudaine et inexpliquée, disparition a meurtri sa mère de façon indélébile. Lisa décide de mener une enquête avec les moyens des années 2042, et tente de savoir pourquoi il est parti. Cette recherche dans le passé apporte un profond sentiment d’humanité dans ce monde désolé et aseptisé dans lequel elle évolue.

En mêlant ces deux époques, et en confrontant les bouleversements de l’intime aux bouleversements climatiques inéluctables qui ont transformé la vie des terriens, Aude le Corff nous pousse à nous interroger sur l’avenir de notre planète. Sur ce que nous souhaitons ou risquons d’en faire si nous continuons au même rythme. Il s’agit de ce que des parents transmettent à leurs enfants, mais aussi de cette terre, ce patrimoine si fragile que nous devons transmettre à nos enfants. Alors même si les Thrillers écologiques, ces romans qui font la part belle aux problématiques sociales et environnementales, fleurissent de plus en plus, ici le sujet est très habilement mené jusqu’au bout, pour le plus grand plaisir du lecteur.

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Catalogue éditeur : Stock

Lisa vit seule à Paris dans un appartement connecté. Dehors, le chant des cigales est aussi accablant que la chaleur, les drones filent entre les immeubles et surveillent les habitants, des créatures virtuelles parlent aux piétons. Nous sommes en 2042. Des catastrophes naturelles ont frappé le monde, forçant les dirigeants à entamer une transition écologique radicale. La jeune femme participe à cette nouvelle société mais aspire à plus de liberté. Quant à Laure, sa mère, elle cherche des remèdes à son anxiété. Depuis l’enfance, Lisa s’interroge. Quel évènement a bouleversé sa mère dans les années 90 ? Pourquoi un tel silence autour ? Le journal de Laure et l’enquête de Lisa en dévoileront peu à peu les clés.

Parution : 13/03/2019 / 252 pages / Format : 135 x 215 mm / EAN : 9782234087187 / Prix : 19.50 €

Je t’ai oubliée en chemin. Pierre-Louis Basse

Je t’ai oubliée en chemin, de Pierre-Louis Basse, ou comment se remettre d’une rupture à la mode d’aujourd’hui, sans dialogue et par sms.

Quand celle que vous aimez vous envoie un sms pour mettre fin à sept ans de relation, et vous impose le ghosting, cette étrange façon de mettre fin à une histoire d’amour en disparaissant de tous vos radars, cela donne une autre dimension à la rupture, brutale, directe, définitive et quasi instantanée … C’est de cette étrange fin que l’auteur nous parle ici. Cependant, si le sujet, profond et intime, m’a touchée, il m’a semblé parfois léger. Mais sans doute est-il surtout prétexte à coucher sur le papier des réflexions plus profondes, à une véritable introspection ? Car en fait, l’auteur chemine dans sa vie, son amour perdu, comme dans les forêts normandes qui entourent la bonne ville de Bernay dans laquelle il a emménagé quelque temps auparavant.

Ici, la puissance de l’écriture vient surtout de l’analyse de sentiments, de la réaction face au chagrin, à la souffrance, des questionnements sur la façon dont on peut se remettre, se relever de l’abandon, quels remèdes, quelles solutions, et quelles réflexions cela vous donne sur la vie. Mais du coup, oubliant Ana, le lecteur se perd dans les brumes qui s’élèvent dans la vie du narrateur.

Il s’agit d’Ana bien sûr, et de cette rupture par un sms sibyllin, puis de l’absence, définitive. Absence difficile à accepter quand elle signifie non pas la mort mais bien la disparition de celui ou celle que l’on a aimé. Pourtant, les mois passent, sept, comme les chapitres ouverts pour dire cette aventure, ce chagrin… Et la douleur s’estompe, au fil des marches dans la forêt, des rencontres avec les amis toujours présents, les souvenirs d’enfance affleurent, d’autres amours passées, d’autres amis, d’autres vies, puis le narrateur auteur reprend goût à la vie et s’ouvre à de nouvelles promesses. Car bien sûr, même les plus grandes peines d’amour finissent par s’effacer pour laisser la place à des lendemains plus lumineux…

Comme le disais si bien George Brassens : « Le vingt-deux de septembre, aujourd’hui, je m’en fous… Et c’est triste de n’être plus triste sans vous »

Si je me souviens des chroniques Pierre-Louis Basse sur Europe 1, par contre je n’avais encore jamais lu cet auteur qui m’a séduite par son écriture et sa sensibilité.

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Catalogue éditeur : Le Cherche-midi

Le baiser du Nouvel An était sans amour. Funèbre et froid, comme un hiver normand. Deux jours plus tard, par SMS, la femme pour laquelle il nourrit une passion depuis sept ans apprend à Pierre que tout est fini. Il est tout simplement rayé de la carte, effacé.
« Ce genre d’amour qui meurt fait un bruit d’hôpital. » Lire la suite

EAN : 9782749161150 / Nombre de pages : 128 / Format : 140 x 220 mm / Date de parution : 03/01/2019 / prix : 17€

Mon temps libre. Samy Langeraert

Dans les villes de grande solitude…. Avec Mon temps libre, Samy Langeraert nous invite à Berlin à la suite d’une rupture amoureuse

Désormais seul, le narrateur part une année à Berlin, persuadé que cette ville qu’il connait déjà accueillera sa solitude avec plus de bienveillance qu’aucune autre. Là, le temps s’étire doucement, entre deux mondes, entre deux saisons… Rien ne se passe ou presque, la présence de M est toujours prégnante, puis de plus en plus évanescente. Il est temps de rentrer à Paris.. pour se retrouver, pour savoir qui l’on est, pour revivre ?

Le narrateur se laisse porter au gré de ses absences, de ses chagrins, de ses souvenirs, sans avoir réellement envie de vivre autre chose. Et sous ses yeux, dans ses rêveries de solitaire, on découvre Berlin autrement, pas le Berlin vivant, créatif, artistique, mais bien l’autre ville, celle que l’on ne voit pas, que l’on devine à peine.

Mon temps libre de Samy Langeraert est un roman sur la disparition des sentiments, sur l’impression de vide, l’absence, qui font qu’il suffit de presque rien pour basculer dans le vide sidéral d’une vie sans but… S’effacer, enter en marginalité, est à la portée de chacun de nous finalement, si l’on ne se ressaisit pas, si l’on se laisser porter par le chagrin, l’absence, l’incompréhension.

Ce court roman est également une réflexion intime sur la solitude, ce qu’elle apporte, et surtout à quel point il est facile de s’isoler des autres, du monde, et de basculer dans l’oubli, pour soi et pour les autres…Comment du jour au lendemain on peut ne plus être personne.

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Catalogue éditeur : Verdier

Mon temps n’a rien à voir avec ce temps qui passe à l’extérieur. C’est un temps ralenti, engourdi, un temps un peu malade que j’émiette et qui tombe comme une neige lente, poudreuse.

À l’issue d’une rupture amoureuse, le narrateur de Mon temps libre quitte Paris pour s’installer à Berlin, une ville qu’il connaît déjà pour y avoir passé un hiver fantomatique. Ainsi s’ouvrent les quatre saisons d’une vacance, d’un temps libéré des contraintes mondaines et qui aiguise la perception du monde.

Le jeune homme fait l’expérience d’une étrangeté et d’une solitude radicales, qui est aussi celle d’un entre-deux-langues.

Berlin nous apparaît ainsi sous un jour inédit. Loin des clichés contemporains d’une ville créative et frénétique – qui surgissent parfois en négatif et comme toujours vus à distance –, cette odyssée en mineur nous confronte à sa météorologie, sa flore et sa faune, à ses lieux périphériques, à ses rebuts et ses personnages secondaires.

Roman / 96 p./ 12,50 € / ISBN : 978-2-37856-007-2 / Parution : janvier 2019