Quand la belle se réveillera, Janine Boissard

Se laisser entraîner par la plume et la bienveillance de Janine Boissard

Commencer un roman de Janine Boissard c’est l’assurance d’une soirée lecture pendant laquelle on n’a pas envie de poser son livre avant de l’avoir terminé. C’est aussi l’assurance d’une intrigue relativement simple, mais toujours avec un soucis de l’humain, des sentiments, des personnages attachants qui prennent soin des autres. Ce dernier roman est dans cette veine-là, celle que nous suivons depuis que l’autrice nous avait séduits avec Esprit de famille, dans les années 80.

Alma est une jeune femme bien dans sa peau. Elle forme un couple heureux et épanoui avec Mathis. Mais ce matin-là, lorsqu’elle se réveille, elle se trouve dans un lieu inconnu, sur la paille, au sens littéral du terme, et attachée par une chaîne. Comment est-elle arrivée là ? Mystère, elle ne se souvient de rien, si ce n’est que la veille comme elle le fait habituellement, elle était au centre médicosocial où elle s’occupe de jeunes enfants. Rapidement, une fois qu’elle réalise qu’elle est intacte, elle songe que seul son mari pourra la sortir de là, avec l’aide sans doute de son meilleur ami le gendarme Germain Buisson.

Un roman en deux partie, captive, libérée, pour suivre les aventures d’Alma et de Mathis, mais aussi de son ravisseur et de la maréchaussée qui tente avec bien peu de résultat de la retrouver.

L’autrice propose une incursion dans le milieu de la défense de la cause animale, qui arrive un peu vite dans le déroulé de l’enquête il me semble, mais pourquoi pas. Mais elle propose surtout des personnages attachants, sensibles, qui arrivent à réfléchir et une kidnappée qui si elle semble avoir souffert du syndrome de Stockholm auprès de son ravisseur, arrive à retourner la situation pour démontrer sa grande générosité.

Alors oui, vous allez peut-être me dire, un peu trop gentil, un peu trop facile, un peu trop évident, ah et cette captive qui tente d’attendrir son kidnappeur, et ce mari qui invite tranquillement la famille quand sa femme à disparu, et ce gendarme pas du tout convaincu qui n’approfondit pas l’enquête, et ça et ça aussi… Ne cherchez pas d’explication plausible ou concrète, c’est un roman à lire pour sa légèreté, pour la beauté des sentiments, sans chercher de logique ou de réalisme. Ce thriller n’est pas annoncé comme étant un roman feelgood, mais c’est tout comme. Laissez-vous embarquer dans les beaux paysages du Jura par ces protagonistes aussi attachants que bienveillants. Avouez que ça fait du bien !

Catalogue éditeur : Fayard

Ce matin-là, Alma se réveille vaseuse, comme droguée. Autour d’elle, ça sent la paille pourrie. Reprenant ses esprits, elle se découvre dans une étable abandonnée, enchaînée à un mur.
Qui l’a enlevée ? Pourquoi ?
Son seul espoir : Mathis, son mari, qui, elle en est convaincue, fera tout pour la retrouver.
Entre son ravisseur, un fanatique de la cause animale, et l’adjudant-chef de la gendarmerie de Saint-Point-Lac, Germain Buisson, aidé par Mathis, va se livrer une course contre la montre. Contre la mort  ?
Qui l’emportera  ?
Un thriller haletant, dans les beaux et sombres paysages du Jura.

Romancière au plus de cinquante livres et plus de soixante ans de carrière, Janine Boissard fait figure de monstre sacré de la littérature dite « populaire », adjectif dont elle tire une grande fierté. « Virtuose d’un style simple » pour Paris-Match, « plume inoxydable » pour Le Figaro, elle fait régulièrement l’objet de portraits dans la presse, qui cherche sans le trouver le secret de son éternelle jeunesse, et elle est abonnée aux files d’attente dans les salons du livre.

Parution : 27/04/2022 / Pages : 256 / Prix TTC :19.90 € EAN : 9782213722153 / Prix Numérique : 14.99 € EAN numérique : 9782213724034

Laisser un commentaire