Peindre la pluie en couleurs, Aurélie Tramier

Morgane, trente-cinq ans, pas de mari, pas d’enfants, directrice de crèche peu avenante un peu maniaque ne semble aimer que son chien Snoopy.
Mais lorsque sa sœur et son beau-frère décèdent, elle hérite de la charge de ses neveu et nièce.

Lucas et Léa partaient en vacances, les voilà orphelins, séparés à jamais de leurs parents, bloqués loin de leur maison, de leurs amis, avec cette tante qui a bien du mal à accepter son nouveau rôle.

En alternant les points de vue de Morgane et de Lucas, Aurélie Tramier nous fait entrer dans la vie de chacun. Doutes, hésitations, craintes, peurs, envie de bien faire, espoirs et chagrins, quotidien bousculé à jamais, chaque protagoniste doit s’installer dans ces nouvelles vies qu’aucun d’eux n’avait ni imaginées, ni voulues.

Et peu à peu, le passé de Morgane se dévoile, laissant apparaître des failles profondes et difficiles à combler. Le présent de Lucas et Léa entre dans une normalité par forcément souhaitée, mais finalement indispensable à leur équilibre.

Morgane aura fort à faire pour déjouer les manipulations de sa mère qui ne souhaite rien tant que de récupérer ces enfants dont manifestement, à son avis du moins, sa fille n’a que faire. Pas toujours très sympathique cette grand-mère exigeante et dure pour sa fille.
Entre chagrin, incompréhension, désir de bien faire, recherche d’équilibre, chacun va devoir avancer vers l’autre.

Au départ un peu trop positif à mon goût, malgré tous les malheurs qui s’abattent sur les différents personnages, principaux ou secondaires, c’est au final un livre auquel j’ai repensé depuis avec plaisir. Oui, l’arc en ciel est peut être un peu trop brillant, mais c’est ça aussi, la vie. Tout ne peut pas être toujours seulement négatif, et la lumière peut apparaître au bout d’un chemin semé d’embûches, de malheurs, de deuils, de peines mais aussi de joies. Chemin qu’il est aussi parfois doux de parcourir ensemble vers un avenir plein de promesses. résilience, acceptation de soi, deuil, souffrances liées à l’enfance, maladie, de nombreux thèmes sont abordés, avec finesse et une dose d’optimisme qui fait du bien.

J’ai aimé les voix de Sophie Frison et de Quentin Minon, qui incarnent Morgane et Lucas. L’alternance donne de la vie et du rythme à l’écoute. Lucas et ses émotions de gamin, Morgane et ses fêlures, tout passe par leurs voix, émotion, doute, empathie, solitude, tristesse, heureux, désabusés, inquiets, ils arrivent à faire passer beaucoup de sentiments au delà des mots. Et c’est aussi tout l’intérêt d’un livre audio, non seulement les mots, mais les voix et leurs intonations qui rendent les personnages si vivants.

Roman lu dans le cadre de ma participation au Jury Audiolib 2024

Catalogue éditeur : Audiolib

Morgane est une directrice de crèche solitaire et revêche qui ne supporte plus les enfants. À 35 ans, elle vit dans le rêve de racheter une pension pour chiens. Tout vole en éclats lorsque sa sœur meurt dans un accident de voiture, lui laissant ses deux enfants en héritage. L’arrivée d’Eliott, 10 ans, et de Léa, 6 ans, bouscule son quotidien maniaque et fait ressurgir un passé douloureusement enfoui.

Lu par Sophie Frison, Quentin Minon
Éditeur d’origine Marabout / Date de parution 25/10/2023 / EAN numérique 9791035413828 Prix du format Numérique 22,95 € / Durée 7h21

image de fond de mon illustration ©Pixabay

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