Le miroir des âmes, Nicolas Feuz

Entre Murano et Neuchâtel, un thriller au suspense garanti

Que s’est il passé dans le canton de Neuchâtel ?
D’un côté, le procureur Jemson se réveille sur un lit d’hôpital. Partiellement amnésique à la suite du choc terrible reçu lors de l’explosion d’une bombe dans un café de la place des Halles. Sa greffière Flavie Keller reste à son chevet, ce qui l’interroge grandement sur leur niveau de relation. Avaient-ils des relations autres que professionnelles ? Et s’il n’arrive pas à s’en souvenir, pourra-t-il retrouver la mémoire à propos des affaires sur lesquelles il enquêtait ?

Au Perla Blu, un bar-hôtel louche, les prostituées doivent obéir sans discuter au patron et à son glaçant acolyte albanais. Alba Dervishaj est l’une d’entre elles. Mais depuis son arrivée elle ne fait que rembourser son passage, et n’a plus de passeport, alors comment pourrait elle sortir de ce guêpier ?

Enfin, un terrible meurtrier s’en prend à ses victimes de façon particulièrement violente. Il est dénommé Le vénitien par les enquêteurs. Qui sera capable de le démasquer et de l’arrêter ?

Ce que j’ai aimé ?

Les chapitres courts qui donnent le tempo, un rythme soutenu, les alternances entre les vues des différents protagonistes qui se croisent, se découvrent, se dévoilent. Une région et un métier de procureur qui sont bien connus de l’auteur qui est lui-même procureur du canton de Neuchâtel, et cela se sent. Même si parfois j’aurais souhaité que la personnalité, le passé, les interactions de certains personnages soient approfondis, c’est au final un thriller qui fait passer un bon moment.

Retrouvez également ma chronique du roman Horrora Borealis, du même auteur, paru au Livre de Poche.

Et pour aller plus loin, les chroniques de entre deux pages, fictionista.

Catalogue éditeur : Slatkine et Compagnie

Un attentat sans commanditaire, des meurtres sans mobile apparent, l’auteur est à son affaire, il est procureur du Canton de Neuchâtel. Dans ce polar essoufflant, il fait endosser à son personnage principal la robe d’un magistrat qui pourrait être son double si tout n’était précisément double et trouble dans ce Miroir des âmes : les flics, les filles, les politiques, les juges et jusqu’à ce mystérieux tueur en série que la police a surnommé Le Vénitien parce qu’il coule du verre de Murano dans la gorge de ses victimes. Le style est au couteau, l’efficacité radicale. Implacable et précis, comme un détonateur.

ISBN : 978-2-88944-100-6 / 262 pages / Prix : 18 euros

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