Quand les diplomates se contentent de peu, et mettent en jeu la paix mondiale
1935, sur les bords du lac Majeur en Italie, les alliés de la grande guerre, la der des der, sont réunis pour une conférence diplomatique.
Hitler semble vouloir réarmer l’Allemagne, en opposition avec ce qui avait été décidé lors du traité de Versailles. Il est primordial qu’une coalition forte lui indique la marche à suivre et martèle son profond désaccord.
Voilà donc les diplomates, militaires, ministres, réunis pour tenter de trouver un accord entre français, anglais et italiens. Trois jours de conférence, et donc de discussions, désaccords, entente, concessions, pour arriver à un texte commun.
Cinq jours au total à se retrouver au grand hôtel de Stresa pour les diplomates, comme pour Pierre-Marie Qui dit conférences dit aussi petits déjeuners, déjeuners et soirées parfois agitées pour les participants.
C’est à cette occasion qu’il rencontre Marlène, ou Ester ? Puisqu’il semble que la jeune femme qui accompagne un sinistre autrichien est une jeune femme juive qui cache ses origines. Séduit, intrigué, perplexe, troublé, le jeune Pierre-Marie a beaucoup de mal à se concentrer et à recouvrer ses esprits, faut-il aider la jeune femme, et le souhaite-t-elle seulement.
La conférence de Stresa n’a pas réussi à obtenir un consensus, et l’absence de volonté va mener au pire, comme chacun le sait aujourd’hui.
Un roman intéressant par le sujet qu’il aborde, cette conférence aux résultats bien légers qui n’aura pas permis d’empêcher le pire d’arriver.
Le côté roman historique est contrebalance par la rencontre entre Pierre Marie et Ester, un peu trop prégnante et romanesque à mon goût, est cependant là pour montrer les côté humain des participants sans doute, et la réalité de la situation pour les juifs en Allemagne.
Petit bémol, pas de traduction des nombreux dialogues en italien, anglais ou allemand, j’ai trouvé cela dommage.
Catalogue éditeur : éditions du Rocher
Stresa, avril 1935 : sur les bords du lac Majeur, une conférence diplomatique réunit les alliés de la Grande Guerre, France, Italie, Grande-Bretagne. Hitler vient de rétablir le service militaire, en violation du traité de Versailles. Une cohue de diplomates, de miliciens, d’hommes politiques, de journalistes se pressent : Leger, MacDonald, Flandin, Laval, Mussolini. L’enjeu est de taille : « Prévenir une guerre dont personne ne veut, quinze ans après la fin de celle qui devait sceller la réconciliation universelle des nations. »
Tous aspirent à la paix, mais le consensus est introuvable : chacun est aux prises avec sa propre histoire, ses préoccupations, ses intérêts. C’est le cas de Pierre-Marie Franceschi, brillant diplomate, marié, ayant l’oreille de Laval, mais qui peine à rester concentré, troublé par une jeune comédienne qu’il pense être une espionne….
Julien Donadille est conservateur de la bibliothèque littéraire Jacques Doucet, place du Panthéon. Il a publié un premier roman en 2016 aux éditions Grasset, Vie et œuvre de Constantin Erod.
Date de parution : 17.01.2024 / pages : 280 / EAN : 9782268109947 / 18,90€
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