May et Chance, Jim Fergus

Nous l’avions rencontrée dans le premier roman de la trilogie, Mille femmes blanches. Roman dans lequel l’auteur parlait du programme américain qui a consisté en fournir mille femmes aux indiens, choisies ou plutôt désignées, dans les asiles, les prisons, prostituées ou femmes seules arrêtés en ville, toutes étaient bonnes à envoyer chez les sauvages.

MayTodds fut l’une d’elle. Mère de deux enfants très jeune, envoyée à l’asile par son père, elle a quitté Chicago en 1875.
En 1877, alors qu’elle avait été déclarée morte, et sauvée par une indienne, elle décide de revenir à Chicago pour retrouver ses enfants. Accompagnée de Chance Hadley, son amant et futur mari, de Martha et son bébé indien, et de Mo, le Horse-Boy Cheyenne qu’elle a adopté comme son fils, ils sont en route pour Chicago.
Après deux ans avec les Cheyennes et une fuite de quelques mois à travers le pays, il lui faut désormais s’adapter à cette nouvelle vie.
À l’arrivée il faut jouer la discrétion car le père de May-June est un homme puissant qui pourrait leur faire du mal.
Pour cela, ils s’installent aux abords de la ville dans un quartier réservé aux noirs, grâce au travail que Chance a trouvé dans le milieu du Polo, ce nouveau sport à la mode.

Le roman est bien sûr une fois de plus un prétexte pour évoquer le sort réservé aux Natifs américains, la façon dont les indiens ont été chassés de leurs terres, tués, exterminés pour certaines tribus, puis pour ce qu’il en restait parqués dans des réserves.
Avec un petit passage dans la troupe de William Cody, ou Buffalo Bill pour les intimes, celui qui a porté les habitudes des indiens sur tous les continents grâce à son Wild West Show.

J’ai aimé retrouver May Todd et son journal, même si j’avais lu le premier roman à sa sortie, puis les suivants il y a déjà quelques années. C’est à chaque fois un plaisir renouvelé. Et chacun se lit séparément, fort heureusement.

Roman lu dans le cadre de ma participation au jury du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2024

Catalogue éditeur : Pocket

Wyoming, 1876.
« Être décédée présente certains avantages » : ainsi recommence le journal de May Dodd, que tous ont cru morte l’année précédente. Du passé cependant, elle n’a rien oublié. Ni l’asile d’aliénés, où sa famille l’a jadis enfermée, ni sa fuite au désert, et son mariage à un puissant chef cheyenne.
Mais aujourd’hui qu’une nouvelle vie s’offre à elle, c’est à ses enfants qu’elle pense – ces enfants dont on l’a séparée et qu’avec son amant Chance, elle court retrouver à Chicago.
Là, le monde des Blancs les attend de pied ferme, et l’aventure aussi, sous les traits d’un certain Buffalo Bill…

Jean-Luc Piningre (traduit par) / parution : 18/04/2024 / 8.60 € / EAN : 9782266336338 / pages : 352

2 réflexions sur “May et Chance, Jim Fergus

  1. leslivresderose juin 14, 2024 / 20:44

    J’avais adoré Mille femmes blanches et je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas encore découvert la suite…alors que je lis sans hésiter tous les romans que je trouve sur cette thématique (au sens large)… Il faut vraiment que je la sorte de ma PAL!

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    • Domi juin 17, 2024 / 07:15

      oui, c’est une belle suite, j’ai préféré Mille femmes blanches et c’est sans doute le fait que ce soit le premier, mais j’ai beaucoup aimé l’ensemble de la série

      Aimé par 1 personne

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