Attends-moi le monde, Gaëlle Pingault

Un billet gagnant pour une année sans mois de novembre, ça vous tente ?

Camille est venue se terrer dans un village où il ne se passe jamais rien. Graphiste célibataire en télétravail, elle aime sa solitude. Sa seule activité sociale semble être de prendre de temps en temps un verre au café du village, lieu où se rejoignent tous ceux qui ont envie de parler sous les yeux du barman, le beau Maxime. Un jour, elle s’intéresse pourtant à une bien étrange tombola. Un homme très attirant lui propose un billet dont le premier prix serait une année sans mois de novembre.

Diantre, qu’est-ce que ce prix aussi déraisonnable que surprenant ? Qui peut y croire ? Camille se prend au jeu et achète ce billet dont elle sait au fond d’elle qu’il sera gagnant. Car elle n’a aucun doute, un prix aussi loufoque ne peut que lui être destiné.

Face à l’incrédulité de Maxime, le séduisant et jeune barman aux yeux bleus, elle ne dit rien lorsqu’elle gagne ce lot. Elle l’emporte et refuse de découvrir ce qu’il y a dans la mystérieuse enveloppe remise à la gagnante. Le mois de novembre est bientôt là, il faudra bien se décider à l’ouvrir. C’est ce qu’elle fait, en espérant comprendre ce qui l’attend.

À partir de ce moment-là, le fantastique et l’irréel entrent dans la vie de Camille, pas toujours pour son plus grand bonheur, mais certainement pour l’accompagner vers le chemin d’une sérénité et d’une paix qui sont aujourd’hui loin d’être son quotidien. Le chemin n’est pas aussi doré et magique qu’il y paraît, l’effort que Camille doit faire pour se retrouver et verbaliser ce passé qu’elle a profondément enfoui en elle s’avère bien douloureux.

Les chapitres alternent entre le présent de Camille, qui lui même oscille entre réel et fantastique, ses lettres à une certaine Émilie, et des messages d’on ne sait qui vers Camille. Peu à peu se tisse une histoire, un passé que l’on démêle en même temps qu’elle pour mieux entendre sa douleur, ses doutes, ses hésitations, sa culpabilité. Le lot qu’elle a gagné lui permet chaque jour un peu plus de se libérer de ses traumatismes et de ses peurs, parfois dans la douleur, mais aussi dans la gaîté et la légèreté, à travers la rencontre avec les trois I, avec Maxime, avec elle-même enfin.

Un roman où la bienveillance et le travail sur soi ont toute leur place, une lecture agréable au sujet singulier qui permet de se dire que parfois cela fait un bien fou de lâcher prise et de se laisser porter.
Alors, ploum, ploum, léger ou profond ? Ce sera toi, lecteur, qui le dira !

Catalogue éditeur : Eyrolles

Premier prix : Vous détestez la grisaille et la nuit qui tombe à 16 h 30 ? Vivez une année sans mois de novembre !

Lorsqu’elle tombe sur un petit flyer vantant les mérites d’une tombola locale en ces termes, Camille comprend d’emblée qu’elle va jouer, et gagner. Durant ce mois de non-novembre, un étrange temps suspendu l’invite à emprunter quelques chemins inexplorés, tandis qu’alentour, le monde continue son petit manège habituel. En acceptant de perdre ses repères, d’abord un peu hésitante, puis entièrement chamboulée, Camille se laissera porter par l’étrangeté dont jaillira peu à peu la compréhension de sa propre histoire.

ISBN13 : 978-2-416-00132-1 / pages : 206 pages / 2 septembre 2021 / 16€

Une réflexion sur “Attends-moi le monde, Gaëlle Pingault

  1. Mumu dans le bocage novembre 12, 2021 / 09:29

    Lu, sympathique mais pas ma zone de lecture préférée, un petit côté feel good et prévisible et irréel qui est loin de ma zone de lecture mais pour les amateurs du genre il sera parfait 🙂

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