À qui la faute, Ragnar Jonasson

Quatre amis, une nuit, une tempête

Ils sont quatre, amis depuis leurs années d’études. Daniel, comédien qui vit à Londres, Gunnlaugur, avocat, Helena, ingénieur et Armann un spécialiste de l’accueil des touristes en Islande. Ils ne s’étaient pas vus depuis des années et ont décidé de passer un week-end entre amis à chasser la perdrix des neiges dans les étendues glacées de l’est du pays.

L’amitié quand elle n’est pas alimentée a de grandes chances de se distendre, et c’est manifestement ce qui leur arrive. Après d’étranges retrouvailles et une première soirée alcoolisée, l’ambiance est déjà tendue. D’autant que le beau temps prévu n’est pas au rendez-vous et c’est une tempête que les quatre amis doivent affronter, sans aucune possibilité d’appeler des secours ou qui que ce soit d’autre.

Au fur et à mesure du déroulé de cet étrange week-end, les tensions se font plus fortes, les anciennes querelles et les griefs reviennent à la surface, les différents entre certains membres du groupe émergent de façon drastique, obérant toute chance de sérénité.

C’est la première fois que je lisais un roman de cet auteur. J’avoue que j’ai trouvé que c’était vraiment très long. Il y a un grand nombre d’invraisemblances tout au long de cette nuit. Les quatre amis se sont réfugiés dans une cabane dans laquelle ils sont confrontés à une scène pas ordinaire, et leur réaction est hors de propos. Pourtant, ils sont sensés être dotés d’un minimum de réflexion vu le profil que leur donne l’auteur.

Bien sûr la suite et la fin de l’histoire donnent au lecteur toutes les clés pour dérouler cet enchevêtrement d’invraisemblances. Mais il m’a manqué des pistes, des indices, que l’auteur aurait pu semer tout au long de chacun des chapitres de ce roman choral, où il fait parler alternativement l’un ou l’autre des amis pour les amener peu à peu à se dévoiler et apporter la solution à tous ces mystères.

J’ai trouvé qu’il y avait des longueurs et un manque de cohérence qui perturbent l’écoute. J’ai par contre apprécié la voix du lecteur qui endosse chaque rôle avec la dose parfaite de mystère, de découragement, d’incertitude et de tension qui sied à l’intrigue. J’avais envie qu’il me parle du grand froid, de la glace et de la tempête, dommage que l’intrigue n’ait pas été à la hauteur.

Roman lu dans le cadre de ma participation au Jury Audiolib 2023

Catalogue éditeur : Audiolib, La Martiniére

Ils pensaient se retrouver le temps de quelques jours paisibles. Une simple chasse à la perdrix dans les hauts plateaux de l’est de l’Islande… Mais le voyage tourne au cauchemar. Une tempête de neige violente et inattendue s’abat sur eux et les oblige à se réfugier dans un pavillon de chasse abandonné. À l’intérieur, une découverte macabre changera à jamais le cours de leur existence – et de leur amitié. C’est le début d’une longue nuit, où les quatre amis voient ressurgir ce qu’ils ont de pire en chacun d’eux.

Lu par Slimane Yefsah
Traduit par Jean-Christophe Salaün

Durée 6h19 / EAN 9791035412524 Prix du format cd 23,90 € / EAN numérique 9791035412906 Prix du format numérique 21,45 €/ Date de parution 18/01/2023

4 réflexions sur “À qui la faute, Ragnar Jonasson

  1. Light And Smell avril 16, 2023 / 08:13

    J’ai aussi regretté certaines longueurs et la fin qui ne résout rien…. Mais ça reste un thriller sympathique par ses retournements de situation.

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    • Domi avril 16, 2023 / 20:33

      oui, j’ai sans doute mis un peu trop de temps à l’écouter, du coup cela m’a vraiment paru trop long, un peu trop évident peut-être aussi ? mais tu as raison, ça reste un thriller intéressant

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