Le secret des parents, Nicolas Mathieu, Pierre-Henri Gomont

Connaissez vous le secret ? Savez vous ce que les parents pensent des enfants ?

Kleber le sait bien, car il a percé le secret des parents, ceux qui détestent les enfants, les grondent, les obligent à ranger leur chambre, à aller à l’école, et surtout surtout, ceux qui ont oublié depuis longtemps qu’un jour ils ont été eux aussi des enfants.

Heureusement, il y a mamie et ses délicieuses tartes à la mirabelle, qui console de tout, tout le temps. Et qui explique, raconte, et vous fabrique plein de souvenirs pour plus tard. Enfin, il y a aussi toutes les promesses que Kleber fait à l’adulte qu’il deviendra un jour.

Mais le temps passe, les années s’ajoutent aux années et le jour où Kleber est devenu adulte à son tour, c’est un père de famille occupé et stressé. Mais alors, aimera-t-il les enfants ou va-t-il les détester lui aussi ?

Si vous voulez le savoir, il faut lire ce joli livre écrit par Nicolas Mathieu et au graphisme tout en légèreté et bonne humeur réalisé par Pierre-Henri Gomont. Tellement de vérité et de conseils faciles à appliquer finalement dans cette BD à hauteur d’enfant à lire sans faute par les parents, pour ne jamais oublier !

Catalogue éditeur : Actes Sud Junior

Pourquoi les grandes personnes sont-elles si sévères avec les enfants ? Le petit Kleber ne cesse de s’interroger. Jusqu’à ce qu’un jour, sa grand-mère lui révèle un secret : si les adultes sont si grognons, c’est parce qu’eux-mêmes ont oublié qu’ils étaient autrefois des enfants. Alors, Kleber se jure que lui n’oubliera jamais. Mais le temps passe, et les étés se succèdent…

Nicolas Mathieu est né en 1978, à Épinal. Après des études d’histoire et de cinéma, il s’installe à Paris où il exerce une multitude de métiers (scénariste, stagiaire dans l’audiovisuel, rédacteur dans une société de reporting, professeur à domicile, contractuel à la Mairie de Paris…).
En 2014, il publie son premier roman, Aux animaux la guerre, dans la collection Actes noirs, et reçoit le prix Erckmann-Chatrian, le prix Transfuge du meilleur espoir Polar et le prix Mystère de la critique.  Il participe à l’adaptation du roman qui devient une série diffusée sur France 3, avec Roschdy Zem dans le rôle principal.
Son deuxième roman, Leurs enfants après eux, parait en 2018. Salué par une critique enthousiaste, il est récompensé par le prix Blù Jean-Marc Roberts, la Feuille d’or de Nancy, le prix des Médias France Bleu-France 3-L’Est Républicain, le prix du deuxième roman Alain Spiess-Le Central et le prix Goncourt. Son troisième roman Connemara est sorti en janvier 2022.

Né en 1978, Pierre-Henry Gomont a exercé différentes professions, dont celle de sociologue, avant de devenir auteur de bandes dessinées. En 2010, il fait ses premiers pas dans le 9e art et participe à l’album collectif 13m28 (Manolosanctis). En 2011, il signe son premier album, Kirkenes (Les Enfants rouges), scénarisé par Jonathan Châtel. Au cours de la même année, il écrit et dessine Catalyse (Manolosanctis). Début 2012, il publie Crématorium (Kstr), écrit par Éric Borg. Il enchaîne ensuite les titres : Rouge karma (Sarbacane, 2014), avec Eddy Simon, et, en solo, Les Nuits de Saturne (Sarbacane, 2015) et Pereira prétend (Sarbacane, 2016). Pour cet album, adapté du roman d’Antonio Tabucchi, il reçoit le Grand Prix RTL de la bande dessinée ainsi que le prix de la bande dessinée historique des Rendez-vous de l’Histoire de Blois.
Chez Dargaud, il est l’auteur de Malaterre et La fuite du cerveau.
En 2020, il fait son entrée au catalogue d’Actes Sud junior avec l’album La Grande École qu’il signe avec Nicolas Mathieu. Et en 2021, Le secret des parents. Il vit et travaille à Bruxelles.

novembre 2021 / 24.00 x 32.00 cm / 32 pages / ISBN 978-2-330-15521-6 / prix : 16,50 €

Je m’appelle Blue, Solomonica De Winter


Dans le roman de Solomonica de Winter, Somewhere « over the rainbow » la vie n’est pas forcément plus Blue…

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Solomonica De Winter l’affirme, « je m’appelle Blue ». Pourtant, le véritable prénom de Blue est Mélodie. C’est un prénom qui  évoque le bienêtre et l’harmonie, tout ce qui n’existe plus dans sa vie. Blue raconte, par écrit car les mots ne sortent plus de sa bouche. Non pas qu’elle ait une quelconque maladie ou qu’elle soit muette, non, un jour elle a décidé de ne plus parler, certainement parce que les mots ne seraient plus à même d’exprimer ce qu’elle ressent depuis la mort de son père.

Car Blue le dit à son médecin, elle vivait heureuse avec ses parents, Daisy et Ollie. Ils tenaient un restaurant, mais ils ont contracté des dettes auprès de James. Poursuivit avec acharnement par son créancier, Ollie a essayé de braquer une banque. A partir de là, la spirale dramatique de sa vie s’enclenche, son père meurt, sa mère se drogue, Blue arrête de parler et ne vit plus que pour deux obsessions : son livre « Le magicien d’Oz », offert par son père avant sa mort, et l’envie irrépressible d’éliminer James.

Difficile de s’attacher à Blue, elle est particulièrement névrosée et perturbée, mais difficile de ne pas s’y attacher, elle est si malheureuse et si mal accompagnée. Quelle ambivalence qui entraine le lecteur dans le monde de Blue, ce monde qu’elle détaille à son médecin par écrit : sa relation fusionnelle avec son père disparu, son amour obsessionnel pour Dorothy et les personnages du magicien d’Oz, cette nouvelle famille qu’elle s’est construit, ses errances dans la ville, ses difficultés scolaires, ses rebellions, ses premiers émois de jeune fille amoureuse de Charlie, l’épicier passionné comme elle par le magicien d’Oz, ses obsessions de vengeance, sa difficulté d’être et sa méchanceté parfois, ses désirs de cruauté.,

Je m’appelle Blue est un livre court mais un livre prenant, étonnant, bluffant que l’on ne peut pas quitter. Écrit alors que l’auteur n’avait que 16 ans. C’est un roman qui vous met parfois mal à l’aise, mais qui interroge. Solomonica de Winter a une belle maitrise de l’intrigue.  Relation fusionnelle père-fille, obsession, vengeance, équilibre mental, cette bascule dans la vie de Blue que l’on perçoit dans sa vie entre réel et imaginaire, autant de thèmes qui happent le lecteur vers un final percutant qui ouvre à tant de questionnements.
J’avoue, je préfère son titre original : « over the rainbow » car je vois très bien Blue essayer de passer « over the rainbow » pour rejoindre Dorothy et son monde imaginaire.

Catalogue éditeur : Liana Levi

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Luc Defromont

Je m’appelle Blue et j’ai treize ans. Je suis une fille sans mots. Vous voulez savoir quand j’ai arrêté de parler ? Le jour où Ollie a braqué une banque pour rembourser ses dettes. Des dettes contractées auprès de James qui voulait s’emparer de son restaurant. Ça, c’était avant. Avant qu’Ollie, mon papa, me donne mon livre. Avant qu’il meure. Maintenant que le sourire est tombé de mon visage, je suis accro au silence. Au Magicien d’Oz. Et à l’envie incontrôlable de tuer James.
Solomonica de Winter est née en 1997 aux Pays-Bas, où elle a grandi. Après plusieurs années à Los Angeles, elle vit avec sa famille à Bloemendaal, près d’Amsterdam. Je m’appelle Blue est son premier roman.

Parution : 03-09-2015 / 14 x 21 cm / 224 pages / 18€ / ISBN : 9782867467868