Un thriller qui se dévore d’une traite
Comme chaque semaine, Alice court avec son chien, sans imaginer ce qui l’attend au bord de la rivière. Sur les berges de La Cure, elle découvre un cadavre horriblement torturé, image glaçante qui la laisse pantelante.
Après avoir contacté son père, qui la rejoint et prévient et attend les autorités, elle peut enfin rentrer chez elle. Mais elle reste hantée par la scène macabre à laquelle elle a été confrontée un temps assez long finalement. La gendarmerie mène l’enquête, secondée par la capitaine Marianne Ferrand, de la Police Judiciaire parisienne une fois qu’il est avéré que la victime vivait en région parisienne.
La victime avait une réputation terrible, habituée à travailler dans des entreprises pour lesquelles elle devait licencier à tour de bras, la DRH n’avait aucun état d’âme et aucune compassion pour quiconque. Pas étonnant dès lors qu’aucune des personnes interrogées à son sujet ne la regrette. Mais est-ce suffisant pour tuer d’aussi sordide façon, et en faisant preuve d’autant de haine. Telle est la question à laquelle la capitaine et le commandant de gendarmerie vont devoir répondre.
Alice est profondément troublée par cette confrontation avec la mort. Cela l’obsède tellement qu’elle veut résoudre elle aussi cette enquête qui s’avère déjà bien complexe pour les enquêteurs. Il faut dire que le nombre de personnes qui pourraient en vouloir à la victime est impressionnant.
Difficile de lâcher ce roman, tant l’auteur sait nous piéger et nous donner envie d’aller plus loin pour comprendre et savoir. Semant quelques indices, il intercale au temps présent des chapitres qui sont le récit d’un narrateur que l’on imagine être le coupable, qui raconte peu à peu mais ne se dévoile jamais réellement.
Au fil de l’enquête, nous plongeons dans les stratégies des grandes entreprises, où le chiffre et les actionnaires sont plus importants que le bien-être des salariées, où une vie ne vaut pas bien cher pour quelques cost-killers sûrs de leur droit.
Difficile également de faire parler un village quand chacun sait, mais personne ne dit rien. Un secret bien gardé étant souvent synonyme de tranquillité.
Voilà donc un thriller qui se dévore d’une traite, dont le rythme ne faiblit pas. Dans lequel nous pouvons ressentir de l’empathie pour certains personnages et les suivre avec plaisir. En détester d’autres mais avoir envie de savoir pourquoi ils sont ainsi. Une intrigue bien ficelée, un sujet qui parait évident mais qui a de multiples ramifications, bref, un bon polar qui nous tient en haleine pendant près de 400 pages.
Catalogue éditeur : Fleuve
La mort ne frappe pas toujours au hasard…
Ce matin-là, comme tous les dimanches, Alice Pernelle s’éclipse de la maison de ses parents pour aller courir avec son chien. Mais en arrivant au bord de la Cure, cette rivière qui traverse son village natal, un tableau macabre lui coupe les jambes et lui soulève l’estomac. Un corps écartelé et grouillant de vers gît sur la rive.
Alors que les enquêteurs en charge de l’affaire font de glaçantes découvertes et se confrontent à des témoignages décrivant la victime comme une femme impitoyable, les habitants de Pierre-Perthuis, petit hameau du Morvan, sont ébranlés. Les visages se ferment. Les confidences se tarissent. Hantée par les images de ce cadavre, Alice a pourtant besoin de réponses pour renouer avec l’insouciance de sa vie d’étudiante. Au risque d’attirer l’attention de l’assassin sur elle…
Collection : Fleuve noir / parution : 12/10/2023 / 21.90 € / EAN : 9782265156852 / pages : 400