Écoute la pluie tomber, Olivia Ruiz

Dans son précédent et premier roman, Olivia Ruiz nous avait fait rencontrer les sœurs Ruiz, en particulier Rita, et nous les avions suivies lors de leur arrivé en France.
Dans Écoute la pluie tomber, c’est Carmen, une autre des trois sœurs, qui tient le rôle principal.

Suite au décès de sa nièce Cali, elle se remémore tout ce qui a forgé sa vie et a fait d’elle celle qu’elle est aujourd’hui. Les rencontres, les amours et les trahisons, la prison, les erreurs, mais aussi les rêves, les voyages, la famille, la solidarité.

On y retrouve la vie de ces femmes qui tiennent un café à Marseillette, leur travail et leur complicité. Puis le coup de foudre de Carmen pour le bel Antonio, un toréador séducteur et séduisant, sa fuite loin de Marseillette. La trahison d’Antonio, plus mafieux que toréador qui la conduit en prison. Là elle va faire la découverte d’une amitié solide et du plaisir de lire malgré la dure vie des détenues, surtout pendant cette période franquiste. Puis le voyage en transatlantique.

L’écriture est séduisante, élégante même, les images nous parlent, les personnalités sont bien installées. Les périodes évoquées, le franquisme et l’exil en particulier, toujours très bien campées et émouvantes. Pourtant il m’a manqué l’envie de compatir, d’aimer, d’apprécier. Peut-être toutes ces années sont-elles trop rapidement survolées pour me toucher vraiment. Et surtout, tout est un peu mélangé, on a du mal à s’y retrouver.

Je ne me suis laissée embarquer ni par l’intrigue ni par les personnages, l’ensemble était un peu trop brouillon, trop rapide à mon goût, il m’a manqué un je ne sais quoi en plus pour avoir envie d’aimer Carmen, pour la comprendre et l’apprécier. Mais qu’importe. C’est un vrai bonheur d’écouter Olivia Ruiz nous conter cette aventure. J’ai passé un excellent moment en sa compagnie à la rencontre des sœurs Ruiz.

Catalogue éditeur : Audiolib, JC Lattès, Le Livre de Poche

Marseillette, 1977. Dans le café qui l’a accueillie, étouffée, puis révélée, Carmen pleure sa nièce chérie. À plus de quarante ans, elle se rappelle les personnages qui ont changé sa vie.
Ceux qui l’ont fait plonger, l’ont remise dans le droit chemin. Ceux qui ont su percer ses failles et écouter ses désirs. Sans oublier ses soeurs, dont elle partage les stigmates de l’exil mais refuse de suivre la route.
Parce qu’après tant d’épreuves, Carmen aussi veut s’inventer un destin…

D’une hacienda près de Tolède à la prison madrilène de Ventas où le franquisme fait rage, en passant par un paquebot transatlantique, Olivia Ruiz nous embarque dans les tourments d’une histoire qui s’entremêle à la grande, où l’amour triomphe de la violence. 

EAN 9791035414139 Prix du format papier 21,90 € / EAN numérique 9791035414085 Prix du format numérique 19,95 € / Parution : 07/06/2023 /Durée : 3h25

La chair de sa chair, Claire Favan

Rencontrer l’autrice et découvrir ce roman, noir et addictif

Moira fait de son mieux, mais Moira est épuisée par ses quatre boulots et ses trois enfants, difficile de tenir la tête hors de l’eau quand la petite dernière est gravement malade, que l’assurance ne paye pas les soins, que le père s’est suicidé et que l’ex mari est en tôle. Pourtant avec courage et ténacité elle essaie de contrer le zèle délétère des agents des services sociaux pour garder ses enfants auprès d’elle.

Fort heureusement il y a Peter, l’aîné du premier lit, qui s’occupe au delà du raisonnable de la fratrie pendant l’absence, la fatigue et les manques de sa mère. Jusqu’à ce moment de non retour où le drame arrive, le décès de Wendy, la petite sœur atteinte de mucoviscidose. Non pas tuée par sa maladie, mais par Nigel, son frère.

Nigel que Moria rejette sans espoir de compassion ou d’écoute, Nigel enfermé en hôpital psychiatrique afin d’évaluer son taux de responsabilité, Nigel prostré, atteint par l’horreur de son acte et la compréhension de sa pleine responsabilité. Un médecin, le docteur Bruce Thomas, va s’intéresser à son cas et tenter de tisser un lien pour faire sortir Nigel de son silence. Mais y parvenir s’avère plus complexe que prévu.

L’autrice nous entraîne vers les méandres tordus de la passion familiale, la possession, l’exclusivité que peut ressentir un enfant pour sa mère. Elle tisse peu à peu une toile dans laquelle Moira s’englue sans aucun espoir de se sauver, paralysée et aveugle. Et la lectrice que je suis ne peut que souffrir avec chacun des membres de cette famille face à tant de silence, d’incompréhension, de manipulation et de soumission. Tout en ayant envie de faire éclater la vérité. D’ouvrir les yeux, de donner un peu d’espoir, de bonheur à cette femme prisonnière de l’amour exclusif qu’elle partage avec ses enfants.

L’autrice a situé son intrigue aux États-Unis, nous permettant de découvrir avec stupeur le système carcéral américain et son implication à l’encontre des enfants criminels. Amis lecteurs, si vous n’êtes pas dans une période favorable, prière de s’abstenir de lire, car la lumière n’est pas au bout du chemin et votre moral peut s’en ressentir. Et pourtant, ce roman noir est totalement addictif.

Catalogue éditeur : Pocket

Moira O’Donnell, derrière le feu des boucles rousses et l’énergie inépuisable, est une femme qui lutte pour garder la tête hors de l’eau. Ce sont trois gamins livrés à eux-mêmes et autant de boulots cumulés pour les nourrir. Ce sont des pères absents : le premier est incarcéré pour longtemps, croit-elle, et le second s’est suicidé. C’est la solitude d’une mère de famille dure au mal qui se bat, tombe et renaît. Pour ses enfants. Et avec eux. Chaque semaine, elle achète un ticket de loterie en rêvant à une vie meilleure. Mais les services sociaux ont d’autres projets pour elle…

Née à Paris en 1976, Claire Favan travaille dans la finance et écrit sur son temps libre. Son premier thriller, Le Tueur intime, a reçu le Prix VSD du Polar 2010, le Prix Sang pour Sang Polar en 2011 et la Plume d’or 2014 catégorie nouvelle plume sur le site Plume Libre. Son second volet, Le Tueur de l’ombre, clôt ce diptyque désormais culte centré sur le tueur en série Will Edwards. Après les succès remarqués d’Apnée noire et de Miettes de sang, Claire Favan a durablement marqué les esprits avec Serre-moi fort, Prix Griffe noire du meilleur polar français 2016, Dompteur d’anges, Inexorable, et Les Cicatrices. La Chair de sa chair est son 9e roman et a reçu Le Prix Polar « Les Petits Mots des Libraires ».

Prix 7.95 € / EAN : 9782266322423 / Nombre de pages : 408 / Date de parution : 14/04/2022

Et mes jours seront comme tes nuits, Maëlle Guillaud

Un magnifique roman qui parle d’amour et de souvenirs

Hannah vit entre parenthèse depuis que son bel amour Juan est loin d’elle, depuis qu’elle lui consacre ses jeudis, qu’elle a elle aussi franchi la ligne entre le monde de dehors et celui de la prison.
Ils se sont rencontrés à Tanger. Hannah est musicienne, Juan artiste peintre. Ils ont tout de suite été en harmonie, soudés par le chagrin d’une enfance pas toujours heureuse, elle orpheline à huit ans, lui issu d’une famille de franquistes convaincus et toujours aussi passionnés qu’il rejette avec ardeur.
Autour de Juan il y a aussi Nessim, l’ami fidèle, celui qui a reconnu son talent, qui l’aide à vendre ses toiles, celui qui a une telle emprise sur Juan qu’il pourrait lui demander la lune.

Alors chaque jeudi Hannah ne vit que pour ses visites à la prison, c’est sa respiration, son moment suspendu, hors du temps, son obligation consentie.
Jusqu’au moment où le rideau se déchire sur une Hannah un peu perdue, et où le lecteur se demande où Maëlle Guillaud l’a embarqué.

L’autrice a un vrai talent pour sonder les âmes, mais aussi pour décrypter l’enfermement sous toutes ses formes au fil de ses romans. D’abord avec une jeune femme qui fait vœux de devenir religieuse dans Lucie ou la Vocation, puis une jeune fille qui se cherche dans une famille très française, enfin une jeune femme dont l’amoureux est en prison. Chacune a sa propre geôle qui la tient prisonnière. Ici, Hannah est prisonnière d’un amour absent, envolé, mis en cage loin d’elle.
Jusqu’à ce qu’elle trouve la force de s’en détacher ?

Créatrice du prix Montre Cristo avec la maison d’arrêt de Fleury-Merogis l’autrice connaît le quotidien des détenus vu par ceux qui leur rendent visite, ceux du dehors, et les scènes en milieu carcéral sont d’un grand réalisme. Le lecteur perçoit cette solitude, ce bruit, cet enferment. Et la douleur d’être enfermé.

Catalogue éditeur : Héloïse d’Ormesson

« Le jeudi, c’est la cérémonie des retrouvailles. Dans quelques heures, elle pourra le voir, le toucher. Il lui racontera ces heures qui s’étirent, la promiscuité et le bruit incessant. Infernal. C’est le premier mot qu’il avait choisi pour décrire ce chaos ambiant. »
Dans le RER qui la conduit à la maison d’arrêt, Hannah ne peut s’empêcher de penser à tout ce qu’elle a perdu. Elle songe à celui qu’elle aime plus que tout malgré la trahison, et qu’elle va retrouver au bout du trajet. À ses fantômes qui l’habitent et l’escortent depuis si longtemps. À Tanger, ville lumière cernée par les ombres inquiétantes. Heureusement, il y a son art, la musique, qui l’aide à tenir debout et à combler les vides. Mais jusqu’à quand ? Hannah comprendra-t-elle qu’elle se doit d’ouvrir les yeux ?

EAN : 9782350877815 / Format : 140 x 205 mm / 17.50 € / Date de parution : 03/02/2022

Les oubliés, John Grisham

Plonger dans les méandres de la justice avec ce thriller efficace et parfaitement maîtrisé

Cullen Post est un avocat atypique. Pasteur de l’église épiscopale, il a exercé son métier d’avocat en cabinet avant de rejoindre Les Anges Gardiens. Cette association à but non lucratif a pour mission de faire sortir de prison, et parfois même du couloir de la mort, les condamnés innocents des crimes qui leur ont été reprochés. Avant de décider de s’occuper de ceux qui les appellent au secours, une enquête poussée est menée par les membres de l’association.

Le jour où Quincy Miller les sollicite alors qu’il est déjà dans le couloir de la mort et emprisonné depuis 22 ans, Cullen Post prend l’enquête en main.

Quincy Miller à été condamné pour le meurtre violent de Russo, un jeune avocat qui exerçait dans la petite ville de Seabroke. Tout le travail des Anges Gardiens est alors de remonter les étapes de l’accusation et de la condamnation, d’en prouver les incertitudes et de mettre la lumière sur toutes les incohérences et les mensonges qui ont permis cette condamnation inique. Et l’on se rend vite compte que dans cette petite ville, comme dans bien d’autres aux Usa, la culpabilité d’un homme noir arrangeait bien les affaires d’un shérif vénal aux manières fort contestables.

Tout au long de l’enquête qui s’avère longue et délicate, Cullen Post travaille sur d’autres missions en parallèle. Ces multiples intervenants m’ont parfois un peu perdue, mais au final j’ai apprécié ce thriller à l’écriture aussi efficace que sobre. Pas de circonvolutions littéraire ou de description inutile, des faits, des actions, des résultats émaillent cette intrigue réaliste et d’autant plus passionnante que l’auteur s’est inspiré de faits réels.

Il y a longtemps que je n’avais pas lu de thriller de John Grisham. J’ai trouvé que cette version audio met en valeur son écriture dynamique, factuelle, rythmée, et sa connaissance du milieu judiciaire américain.

Catalogue éditeur : Audiolib et JC Lattès

À Seabrook, petite ville de Floride, le jeune avocat Keith Russo est tué à coups de fusil alors qu’il travaille un soir dans son bureau. L’assassin n’a laissé aucun indice. Aucun témoin, aucun mobile. Mais la police trouve bientôt un suspect, Quincy Miller, un homme noir et ancien client de Russo. Quincy est jugé et condamné à une peine de réclusion à perpétuité. Pendant vingt-deux ans, il se morfond en prison et ne cesse de clamer son innocence. Il n’a pas d’avocat, personne pour le défendre. De désespoir, il écrit une lettre aux Anges Gardiens, une fondation où travaille Cullen Post, avocat et ancien pasteur de l’Église épiscopale. Les Anges Gardiens n’acceptent que très peu d’affaires. Post sillonne le pays pour tenter de réparer les erreurs judiciaires et sauver des innocents. Le cas de Quincy Miller, toutefois, représente un défi d’une tout autre nature. Des gens puissants, violents et sans pitié ont assassiné Keith Russo, et ils ne veulent pas voir Quincy Miller disculpé. Ils ont tué un avocat il y a vingt-deux ans, ils en tueront un deuxième sans hésitation.

Traduit par Dominique Defert / Lu par Nicolas Charbonneaux

Parution : 07/07/2021 Éditeur d’origine JC Lattès Durée 11h04 EAN 9791035406288 Prix du format physique 24,90 € EAN numérique 9791035406202 Prix du format numérique 22,45 € Date de parution 07/07/2021

Bonne nuit maman, Seo Mi-Ae

Violence et manipulation au pays du Matin Calme

Seon-geyong Lee est une criminologue appréciée de ses étudiants. Formée au FBI, elle fait étrangement penser à la Jodie Foster du silence des agneaux. Surtout lorsqu’un tueur en série la fait appeler du fond de sa prison et souhaite la rencontrer. Lui qui ne veut rien dire de ses meurtres et de sa folie, l’occasion est belle d’essayer de le faire parler.

Mais n’est-ce pas aussi un piège de répondre à un homme aussi pervers ? Car le tueur en série Byeong-do Lee est passé maître dans l’art de manipuler son monde. Il ne sera donc pas évident d’arriver à lui faire dire quoi que ce soit ou de l’emmener là où elle le souhaite.

En parallèle à ses rencontres à la prison, Seon-geyong Lee va voir sa vie de couple bouleversée. En effet, son mari vient de recueillir sa fille d’un premier mariage. Élevée par ses grands-parents maternels au décès de sa mère, ces derniers viennent de disparaître dans un violent incendie. La fillette est désormais sous la garde de son père et d’une belle-mère qu’elle ne semble pas prête à accepter facilement. La jeune femme va de découverte en surprise car son mari ne lui avait pas tout révélée sur son premier couple et sur sa fille. Rapidement, c’est elle qui doit s’occuper de cette enfant, et affronter ses états d’âme et sa mauvaise volonté.

Seon-geyong Lee doit maintenant gérer deux relations difficiles en parallèle. D’une part avec le tueur en série qui se dévoile peu à peu et dont on devine une enfance de souffrance et une relation délétère à la mère ; et d’autre part, avec une fillette de dix ans qui sous des airs de petit ange cache peut-être un jeu aussi pervers qu’inquiétant.

J’ai aimé suivre cette intrigue, qui semble avoir une suite, même si j’ai parfois trouvé que cette spécialiste des tueurs en série faisait preuve de bien d’innocence quant elle analyse les comportements dans sa propre famille. Mais sans doute refuse-t-on de voir le mal sous son toit quand on connaît la noirceur de l’âme humaine.

Roman lu dans le cadre de ma participation au jury Prix des lecteurs Le Livre de Poche 2021 Policier

Catalogue éditeur : Matin Calme, Le Livre de Poche

Seon-gyeong, criminologue et professeure à l’université, est sollicitée par un détenu en attente de jugement. Cet homme, un serial-killer qui a assassiné treize femmes, veut lui parler – à elle seule. Seon-gyeong va devoir faire preuve de la plus grande prudence face à ce tueur hors norme, intelligent et manipulateur. Dans le même temps, son mari se voit contraint de faire venir chez eux sa fille née d’un précédent mariage. Une enfant de onze ans qui serre contre elle son ours en peluche, bouleversée par les décès de sa mère et de ses grands-parents maternels. Des décès pour le moins suspects, d’ailleurs…

320 pages / Date de parution: 31/03/2021 / EAN : 9782253079231 / 7,70€

Matin Calme : EAN : 9782491290054 / Parution : 05/03/2020 / Pages : 269 / Prix : 19.90€

Je te verrai dans mon rêve, Julie Bonnie

Même sans même sang… ou comment devenir père sans l’être vraiment

Une ville de province, quelque part au seuil des années 70. Gérard a trente ans, il vient de sortir de prison ; des années à galérer avec des potes pas très recommandables lui ont coûté dix ans de vie derrière les barreaux. À la sortie, il retrouve le café de ses parents aujourd’hui disparus, ce bien qu’a gardé pour lui Nana, la tante fidèle qui ne l’a jamais abandonné.

Nouvelle vie, nouveau prénom, c’est donc Blaise qui rénove le café pour le transformer et créer le lieu de ses rêves, un café concert pour les musiciens de jazz de la région.

Un matin, il croise une jeune femme. Josée a vingt ans et sa fille Nour quelques jours à peine. Josée dans laquelle il se retrouve, paumée, en marge, fragile et déjà bien abîmée par la vie. Car la galère, il connaît, et dans cette ville comme dans tant d’autres, les mauvaises fréquentations et les dangers ne sont jamais loin. Immédiatement, alors qu’il n’a jamais été père, Baise ressent une profonde affection pour ce tout petit bébé né de père inconnu.

L’auteur alterne les récits de Nour puis de Blaise. Nour que l’on voir grandir à la fois dans ses souvenirs et dans ceux de Blaise. Blaise qui s’est un peu trop assagit sans doute aux yeux d’une jeune fille de seize ans qui rêve d’émancipation, de modernité, d’un peu de folie. Ni Blaise ni Josée ne la voient devenir jeune fille puis presque femme, et ni l’un ni l’autre ne comprennent ses tourments et ses envies d’autre chose, d’ailleurs.

Ce que j’ai aimé ?

À l’heure où les romans nous parlent si souvent de relation toxiques ou bancales entre homme et femme, l’amour paternel aussi platonique qu’inconditionnel qu’éprouve Blaise pour Nour, cette relation qui apaise, qui aide à grandir nous fait du bien à nous aussi lecteurs.

La vie n’est ni simple ni linéaire. La rédemption de Blaise dont on devine le passé complexe à peine esquissé mais très habilement suggéré, les embûches les chausses trappes dans lesquelles tombe Josée, les hésitations et les erreurs de jeunesse de Nour sont aussi la vraie vie, celle des jeunes autour de nous, celle que l’on ne voit pas toujours. Mais il y a une telle force d’amour, d’émotion, de sincérité, que l’on ne peut qu’aimer les différents protagonistes, avec leurs défauts, leurs erreur, leurs faux-pas et leurs espoirs.

L’écriture est sobre, intimiste, réaliste aussi. On s’y laisse prendre et il en ressort à la fois douceur et sérénité à voir que l’on peut aussi croire en ces rêves qui parfois nous portent.

Du même auteur, javais lu et particulièrement aimé Barbara, roman, dont vous pouvez retrouver la chronique ici.

Catalogue éditeur : Grasset

1971. Tout juste sorti de prison, Gégé, dit Blaise, retrouve le bar familial dont il a hérité à la mort de son père. Son rêve  de toujours  : le transformer en café-concert pour en faire un rendez-vous incontournable de la scène jazz. Il se lance, résolu à faire bouger sa ville terne et sans âme.
Mais un bébé, la petite Nour, et sa mère défaillante arrivent par effraction dans sa vie solitaire. Blaise fait tout pour les garder à distance. Hanté par son passé, il craint plus que tout de s’attacher… Mais d’un regard, l’enfant fait tomber ses résistances, et il va désormais veiller sur elle à sa façon. Ce faux père la protège tant bien que mal, l’initie à la musique, lui offre sa première guitare et son premier concert. Il la regarde grandir, adolescente écorchée vive qui se brûle aux accidents de la vie, ceux qui menacent à coup sûr les gamines sans repères.
En ville règne une atmosphère de perdus, d’à quoi bon, alcoolisée et souvent brutale. Au milieu de tous les dangers, Nour chante. Et entre deux concerts de jazz mythiques dans le bar de Blaise, elle compose, pour fuir son enfance, tracer son destin, tenter de défier la mort.
Blaise, l’ancien taulard paumé et farouche, s’est mis à aimer. Et parce qu’il est la victime d’un secret de famille, il va tout faire pour sauver Nour. Jusqu’à la dernière page, nous respirons avec eux et tremblons pour eux. Romanesque, haletant, sensible et bouleversant.

Née à Tours, Julie Bonnie a donné son premier concert à 14 ans et chanté dans toute l’Europe pendant dix ans avant de travailler en maternité jusqu’en 2013. Elle est l’auteur de Chambre 2 (Belfond, 2013 ; Pocket, 2014), lauréat du prix du roman Fnac 2013, adapté au cinéma sous le titre Voir le jour, avec Sandrine Bonnaire. Chez Grasset, elle a publié Mon amour (2015 ; Pocket, 2017), Alice et les orties (2016) et Barbara, roman (2017 ; Pocket, 2019 ). Elle publie chez Albin Michel une série pour adolescents à succès, L’internat de l’île aux cigales et crée des spectacles musicaux pour les tout-petits.

Paru le 10 Mars 2021 / Format : 131 x 205 mm / Pages : 180 / EAN : 9782246826279 prix 18.00€ / EAN numérique : 9782246826286 prix 12.99€

Femmes en colère, Mathieu Menegaux

Suivre le procès d’une femme violée qui s’est fait justice elle-même, un sujet sensible et actuel

Alors qu’elle vient de passer trois ans en détention provisoire dans la prison des femmes de Rennes, Mathilde Collignon attend enfin les délibérations de son procès. Mais qui est victime dans ce fait divers violent et barbare, elle, Mathilde, forcée et violée par deux hommes qui n’ont a aucun moment voulu entendre ces « Non » qu’elle a crié, hurlé, murmuré, supplié ? Ou bien eux, ces hommes sur lesquels elle s’est vengée, pensant à tord ou à raison que la justice ne pourrait jamais entendre sa plainte.

Après la longue confrontation avec les parties civiles, la mise en cause, les juges, les jurés, et une fois le réquisitoire de l’avocat général et les plaidoiries des avocats terminés, la parole est aux jurés. Ceux-ci se retirent pour voter en leur âme et conscience afin que soit appliqué le droit qui protège chaque citoyen. L’attente est stressante, douloureuse. Mathieu Menegaux transforme son lecteur en une petite souris qui se faufile à tour de rôle dans la salle où Mathilde Collignon attend qu’on l’appelle pour le verdict et où elle écrit sur un carnet ce qu’elle ressent, écrire pour survivre, transmettre, témoigner, dire. Puis dans la salle dans laquelle le jury s’est réuni pour délibérer à huis clos, trois professionnels de la Justice, et six français tirés au sort sur les listes électorales pour remplir leur devoir de citoyens. Ah, les délibérations du jury, qui n’a pas un jour craint ou espéré en faire partie.

Mais qui est cette femme qui a osé se venger, une barbare, une folle qui a perdu la raison, une femme qu’il faut interner pour protéger la société ? À mesure que le lecteur avance dans ces deux différentes salles du tribunal, le mystère se lève sur ce qu’il s’est passé trois ans auparavant.

Quand la victime se fait justice et devient à son tour coupable.

Sur les victimes, mais faut-il parler de victimes ou faut-il préférer à ce terme celui de parties civiles, d’agresseurs agressés. Il est difficile de mettre des mots sans prendre partie. Sur la coupable, barbare, agressée, violée, malmenée par deux hommes en toute impunité. Parce que les hommes se croient souvent tout permis. Parce que la voix des femmes est rarement entendue. Parce qu’elle a bien voulu aller les retrouver après tout, c’est bien de sa faute n’est-ce pas, elle qui avoue sans scrupule que oui, elle aime ça et oui, elle trouve quelques coups d’un soir sur Tinder ? Et pourquoi ce qui est accepté d’un homme ne l’est-il jamais quand c’est une femme qui l’exprime, pourquoi la liberté sexuelle ne pourrait-elle pas être assumée aussi par une femme ?

À l’heure des #metoo et autres révélations sur les réseaux sociaux, à l’heure où les violences faites aux femmes sont en augmentation, où le viol n’est toujours pas dénoncé par la majorité des femmes qui en sont victimes, le message de Mathieu Menegaux se veut clair. Entendons, écoutons la parole des femmes tant qu’il est encore temps et surtout avant que justice ne soit rendue par le citoyen lui-même.

Un roman sur un sujet sensible et actuel, peut-être pas assez fouillé à mon goût au niveau des personnages et de leur personnalité, et parfois un peu trop manichéen, mais qui cependant se lit d’une traite. J’ai aimé que l’auteur prenne pour victime cette femme atypique qui assume ses goûts, ses choix de vie, ses envies. Et surtout, l’auteur nous embarque au cœur des procédures parfois absconses de la justice, où il convient de juger le droit, la régularité des faits et non la personnalité des ceux qui en sont victimes ou coupables, sans affect ni sentiments, et cela paraît de fait bien difficile. Pour ceux qu’un procès intéresse, il faut savoir qu’il est possible d’assister aux audiences de ceux qui ne sont pas menés à huis-clos, et cela peut s’avérer terriblement instructif.

Du même auteur, on ne manquera pas de lire également Est-ce ainsi que les hommes jugent ou Disparaître.

Catalogue éditeur : Grasset

Cour d’assises de Rennes, juin 2020, fin des débats  : le président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort d’une femme, Mathilde Collignon. Elle est accusée d’un crime barbare, qu’elle a avoué, et pourtant c’est elle qui réclame justice. Dans cette affaire de vengeance, médiatisée à outrance, trois magistrats et six jurés populaires sont appelés à trancher  : avoir été victime justifie-t-il de devenir bourreau  ?
Neuf hommes et femmes en colère doivent choisir entre punition et pardon.
Au cœur des questions de société contemporaines, un suspense haletant porté par une écriture au scalpel.

Parution : 3 Mars 2021 / Format : 133 x 205 mm / Pages : 198 / EAN : 9782246826866 prix : 18.00€ / EAN numérique: 9782246826873 Prix : 12.99€

Ce qu’il faut de nuit, Laurent Petitmangin

Un roman social et humain, à hauteur d’homme

Ce n’est pas si souvent que les auteurs nous entraînent dans les pensées d’un père veuf qui a la charge d’élever seul ses deux garçons.

Depuis la disparition de la moman, et après ces longs mois de trajets aller-retour vers l’hôpital pour l’accompagner vers son dernier voyage, le père ne sait plus comment gérer Fus, son fils aîné. Celui-ci pourtant bon élève a décroché depuis longtemps. Sa seule passion aujourd’hui est le foot.
Fort heureusement il reste encore le Gillou qui pourra peut-être faire des études correctes et, qui sait, partir à la capitale pour les poursuivre dans une grande école.
Le père, ancien syndicaliste convaincu, colleur d’affiches et actif aux meetings participe aujourd’hui bien sagement à quelques réunions avec les camarades de la section PS du coin.
Jusqu’au jour où il découvre que Fus s’est laissé embringuer par les colleurs d’affiches du parti adverse, le pire qui soit, celui des fachos.
Comment un père attentif et aimant peut-il accepter cela. Quels vont être son attitude, son cheminement pour comprendre, accepter ou rejeter ce fils qui a pris un chemin à l’opposé de ses convictions les plus intimes.
Et surtout, lorsque des circonstances plus dramatiques encore l’inciteront à renier ce fils, comment va-t-il réagir ? Comment réagit-on face aux erreurs de ses propres enfants.

Un roman sur l’amour paternel, la place de la famille, les sentiments souvent trop difficiles à exprimer. Un roman social et humain, à hauteur d’homme, avec des personnages auxquels on s’attache facilement tant on aurait pu les croiser au coin de notre rue, dans notre quartier, notre propre famille.

Un roman de la sélection 2021 des 68 premières fois

Catalogue éditeur : La Manufacture de Livres

C’est l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l’importance à leurs yeux, ceux qu’ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C’est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes.
Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d’hommes en devenir.
Laurent Petitmangin est né en 1965 en Lorraine au sein d’une famille de cheminots. Il passe ses vingt premières années à Metz, puis quitte sa ville natale pour poursuivre des études supérieures à Lyon. Il rentre chez Air France, société pour laquelle il travaille encore aujourd’hui. Grand lecteur, il écrit depuis une dizaine d’années. Ce qu’il faut de nuit est son premier roman.

16,90 euros / 198 pages / Parution le 09/12/2020 / ISBN 9782358876797

Rosa Dolorosa, Caroline Dorka-Fenech

L’amour d’une mère, aveuglant et inconditionnel

Ils se promènent dans le vieux Nice. Rosa et Lino, la mère et le fils, sont inséparables depuis toujours. Surtout depuis qu’elle a chassé le père. Elle veille comme une louve sur sa merveille. Même si parfois Lino se perd dans l’alcool des nuits entières et a quelques accès de violence.

Ensemble, ils ont un rêve. Quitter le restaurant Le petit soleil et rénover un hôtel dans le quartier. Les plans sont faits, ne manquent que les financements. Avec l’aide de Marc, son ami de cœur, et grâce à son dynamisme et sa fougue Rosa séduit les investisseurs potentiels. Le rêve est enfin à leur portée. Lino le plongeur amoureux de la mer sait déjà qu’il installera dans le hall de leur hôtel trois-étoiles un immense aquarium rempli de méduses.

Mais c’est sans compter sur un événement dramatique, une mort inexplicable et l’arrestation au petit matin de Lino, le fils chéri.

Cette mère passionnée le sait, son fils est innocent ; alors elle doit tout faire pour le faire sortir de prison. La bataille ne fait que commencer pour cette mère inquiète et malade, mais surtout combative et pugnace. Rien ne peut l’arrêter. Pas même les doutes, les questionnements de son entourage, les affirmations des enquêteurs.

L’auteur déroule ici un scénario aussi plausible que tragique. C’est un étonnant questionnement sur le vrai rôle d’une mère, sur la connaissance que les parents ont de leurs enfants, sur le silence et l’éducation, la confiance et le partage, l’amour maternel incandescent et aveuglant. L’obstination d’une mère, ses sentiments les plus profonds, son assurance et son jusque-boutisme sont maîtrisés, pesés et réalistes jusque dans leur folle concrétisation.

L’amour absolu, la confiance, le désespoir dont elle fait preuve prennent le lecteur dans leurs filets pour l’amener vers un dénouement aussi dramatique qu’inéluctable. Un roman bouleversant que l’on ne lâche pas avant d’avoir tourné la dernière page.

Catalogue éditeur : éditions de La Martinière

Un premier roman magnétique, sombre et lumineux, dont l’héroïne rappelle la Gloria de John Cassavetes et la Mamma Roma de Pasolini. Nourri d’images organiques, charnelles, poétiques, ce livre retrace le parcours d’une mater dolorosa prise dans une quête obsédante et dévorante pour prouver l’innocence de son fils.

« Elles étaient au nombre de douze. Douze méduses qui plongèrent parmi les bulles éclairées au néon dans l’aquarium. Leurs tentacules flottant comme des fourreaux de fantômes. »

Dans les rues serpentines du Vieux-Nice, Rosa déambule au bras de son fils, Lino. Ensemble ils rêvent de posséder un hôtel dans lequel un immense aquarium accueillerait des méduses. À peine dix-neuf ans d’écart, ils forment un duo inséparable. Jusqu’au jour où Lino est arrêté et emprisonné pour le meurtre d’un enfant.
Pour Rosa, l’innocence de son fils est incontestable. Dans un ballet d’images charnelles, poétiques, la mater dolorosa se lance dans une quête sublime et dévorante. Mais jusqu’où l’amour maternel peut-il conduire ?

Née en 1975, Caroline Dorka-Fenech, diplômée de lettres modernes et de l’Atelier scénario de la FEMIS, a travaillé comme lectrice de scénarios, script doctor et enseignante. Rosa dolorosa, son premier roman, est le fruit d’un travail de dix ans.

27 août 2020 / 130 x 205 mm / 288 pages / ISBN : 9782732494258

Contre nature, Cathy Galliègue

Un regard bouleversant empreint d’humanité sur trois femmes incarcérées, libérées par les mots et l’écriture

L’auteur sait aborder des thèmes graves, en faire de beaux romans humains et émouvants, et porter un regard différent sur cet autre que l’on connaît si mal. Ici, sommes nous face à trois femmes. Trois monstres contre nature, ou trois humanités déglinguées par la vie ?

Pascale vient d’arriver dans la prison où sont déjà incarcérées Leïla et Vanessa. Pascale a commis le pire des crimes, celui que des femmes, des mères, ne pourront jamais pardonner, l’infanticide de huit de ses bébés. Le nombre fait peur. Comment une mère de deux grandes filles a-t-elle été capable d’étrangler ses nouveaux nés et continuer à vivre normalement ? Enfin, normalement peut être pas tant que ça. Cette femme obèse mal aimée et engraissée par une mère autoritaire et froide s’est longtemps occupée d’un père alcoolique et incestueux, avant de vivre auprès d’un mari bien insignifiant et peu concerné.

Vanessa est une bien jolie jeune femme d’à peine dix-neuf ans incarcérée pour proxénétisme, elle qui a mis sur le marché des jeunes femmes de son âge. Mais qui s’est seulement intéressé à son parcours dans sa banlieue difficile pour comprendre pourquoi elle en est arrivé là ? Car la banlieue et la citée ce sont aussi les violences faites aux femmes, les pressions, les viols voire les tournantes, tous ces domaines où les bandes de voyous règnent en maîtres tous puissants.

Leïla est tombée amoureuse d’un homme séduisant en diable, son manager dans la bibliothèque dans laquelle elle travaille avec lui depuis des années. Leila est stérile, son ventre vide, ses maladresses, ont fait d’elle année après année la proie de ce pervers narcissique qui la manipule, l’isole, l’humilie, la violente sans qu’elle ose en parler ou se confier. Jusqu’au jour où elle commet impardonnable.

Chacune de ces femmes a eu un parcours de vie difficile. Entre les murs de cette prison, elles sont également emmurées dans leur silence. Leïla est bibliothécaire, elle connaît la force et le pouvoir de la lecture et va les mener à cette découverte, à ce salut possible par les mots, les textes. Au cours d’un atelier d’écriture à l’intérieur de la prison, une association leur propose d’écrire leur histoire. Chacune hésite, puis pour se soutenir l’une et l’autre, elles vont tenter de mettre des mots sur leurs vies. Des mots qui aident et qui soignent, des mots qui mènent peut-être vers le chemin de la reconstruction et de la résilience. Des mots non pas pour les autres, mais bien pour les aider, elles, à accepter et sans doute mieux comprendre leur parcours. Et si leur acte n’avait été qu’un moyen de survie, la seule issue pour s’en sortir, et si les murs de la prison étaient finalement leur seul lieu de liberté ? Et surtout, de quel droit devrions nous les assimiler au mal qu’elles ont fait à un moment de leur vie ?

Cathy Galliègue a vraiment un grand talent pour dire l’indicible, pour faire ressortir la part d’humanité de ces femmes brisées, et pour nous émouvoir en particulier avec celle que tout nous portait à rejeter, la mère infanticide. J’avais déjà beaucoup aimé cette écriture sans concession et sans pathos, ni pleurnicheuse, ni compatissante, mais toujours tellement sincère, dans son roman précédent Et boire ma vie jusqu’à l’oubli qui abordait le difficile sujet de l’alcoolisme féminin. Je la retrouve avec bonheur, si l’on peut dire compte tenu du sujet et de la puissance et la violence qui émane de celui-ci.

Le personnage de Pascale est inspiré par Dominique Cottrez, une femme jugée coupable d’infanticide sur huit de ses nouveaux nés.

Catalogue éditeur : éditions du Seuil

Trois femmes sont incarcérées dans la même prison. C’est là, dans la bibliothèque du centre pénitentiaire, que Pascale, Vanessa et Leïla se rencontrent.

Captives de leur condition humaine et des préjugés, elles ont chacune une manière différente de vivre leur détention. Il y a celle qui se pose en redresseuse de torts, celle qui voudrait faire oublier le sort réservé à ses bébés, celle qui imagine que les livres les sauveront toutes les trois. Sensibiliser Vanessa à la lecture et vaincre les réticences de Pascale, tels sont les défis que se lance Leïla.

Alors qu’elles n’ont rien en commun, qu’elles ne cherchent pas l’amitié, la pratique cathartique de l’écriture va leur donner l’occasion d’établir une relation, d’évoquer la violence qui les a conduites à l’enfermement.

Cathy Galliègue vit en Guyane, où elle dirige le Labo des histoires. Contre nature est son troisième roman après La nuit, je mens (Albin Michel, 2017) et Et boire ma vie jusqu’à l’oubli (Emmanuelle Collas, 2018).

Date de parution 01/10/2020 / 18.00 € / 272 pages / EAN 9782021447897